lundi 9 novembre 2020 

 16h30 - 18h00


 
Amphithéâtre Havane

Communications orales pédiatrie

Modérateur(s) : 
 Philippe VIOLAS (Rennes),  Manon BACHY ()  
  

Tiges patient-spécifique dans la chirurgie de la Scoliose Idiopathique de l’Adolescent: série multicentrique de 85 patients au recul d' un an

Orateur(s) :  Federico SOLLA (Nice) 

Auteur(s) :   Vincent CUNIN (Beynost),  Elie HADDAD (Saint Etienne),  Antoine LAQUIÈVRE (Caen),  Vincent FIERE (Lyon),  Bruno DOHIN (Saint Etienne),  Jean-Luc CLÉMENT (La Colle-sur-Loup)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Restaurer un degré de cyphose compatible avec un bon alignement sagittal de la colonne vertébrale est un objectif majeur lors de la correction chirurgicale des scolioses idiopathiques chez les adolescents (AIS).
Le but de cette étude était d’évaluer les résultats de l’arthrodèse postérieure avec des tiges patient-spécifiques. Le critère principal d’évaluation était la cyphose thoracique au dernier suivi.

Méthodes :
85 patients avec une AIS, incluant 35 patients avec une hypocyphose, opérés avec des tiges patient-spécifiques ont été inclus dans une étude prospective multicentrique. Les angles de cintrage de la tige étaient basés sur l’ incidence pelvienne. La cyphose T4-T12 était mesurée avant la chirurgie et au dernier suivi, après 12-39 mois (moyenne : 19 mois). Le test de Student a été appliqué pour comparer les moyennes.

Résultats :
Au dernier suivi, la cyphose moyenne avait augmenté de 12° (p< 0.0001); il n’y avait pas de différence significative entre la cyphose planifiée et celle au recul (p=0,59 ). La différence moyenne entre la cyphose préopératoire et postopératoire était de 19° dans le groupe des patients présentant une hypocyphose (<20°) et de 9.6° chez les patients ayant une cyphose préopératoire entre 20 et 40°
La différence moyenne entre la cyphose planifiée et celle obtenue au dernier suivi était de 6° dans le groupe des hypocyphoses (p=0.002) et de -4° dans le groupe des normocyphose (p=0.011). Cependant, 91% des patients avec une hypocyphose en préopératoire ont obtenu une cyphose entre 20 et 40° au dernier suivi. Cliniquement, les patients amélioraient leur score SRS de 3.6 à 4.7 (p<0.0001).

Discussion :


Conclusion :
Avec une tige patient-spécifique, la cyphose au dernier suivi est proche de la valeur planifiée et la qualité de vie est améliorée. L’écart entre la cyphose planifiée et celle obtenue chez le patients avec une hypocyphose suggère d’utiliser un sur-cintrage des tiges pour ces patients.
 

Résultats des tiges de croissance dans les scolioses de type « early-onset » chez des enfants atteints de Neurofibromatose de type 1

Orateur(s) :  Charlie BOUTHORS (Le Kremlin Bicetre) 

Auteur(s) :   Ruben DUKAN (Paris),  Christophe GLORION (Ville d'Avray),  Lotfi MILADI (Paris)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La scoliose de type « early-onset » (EOS) n’est pas rare chez les enfants atteints de neurofibromatose de type 1 (NF1). Malgré le traitement conservateur, les déformations rachidiennes progressent nécessitant une intervention chirurgicale précoce. Les tiges de croissance ont été développées pour éviter une interférence du traitement chirurgical avec la croissance du tronc et du thorax avec de bons résultats pour divers types d’EOS. L’objectif était d’analyser les résultats des tiges de croissance parmi les patients atteints de NF1.

Méthodes :
Étude rétrospective ayant inclus consécutivement tous les patients EOS avec NF1 traités par tige de croissance avec un recul minimum de 2 ans. Les données ont été extraites des dossiers médicaux des patients et comportaient : données démographiques, chirurgicales, complications. L’analyse radiologique a été conduite de la phase préopératoire jusqu’au dernier recul et portait sur l’angle de Cobb, la cyphose thoracique T4-T12, la distance T1-S1.

Résultats :
De 2006 à 2017, 18 EOS patients (12 filles, 6 garçons) avec NF1 ont reçu des tiges de croissance (14 uniques, 4 bilatérales) à un âge moyen de 8 2,1 ans. Le suivi moyen était de 5 2,4 ans. Il y a eu 53 distractions soit 3 en moyenne par patients (écart, 0-7). Les tiges uniques ont été bilatéralisées dans 71% des cas (10/14). Aucun patient n’a eu d’arthrodèse définitive en fin de traitement. L’angle de Cobb a diminué significativement de 57° à 36° au dernier recul (37% correction). La distance T1-S1 augmentait en moyenne de 13 mm/an. Parmi les 9 patients hypercyphotiques, 6 avaient une cyphose thoracique normale au dernier recul. Il y a eu 26 complications chez 13 (72%) patients avec une seule entrainant une chirurgie non programmée. La plupart étaient liées aux implants et comprenait : 17 mobilisations des crochets proximaux, 6 arrachages des vis distales, 2 tiges cassées. Seulement un patient a présenté une complication mécanique après implantation de tige bilatérale. Il n’y a pas eu d’infection postopératoire.

Discussion :


Conclusion :
Les tiges de croissance permettent une correction satisfaisante de la déformation rachidienne avec préservation la croissance chez les patients NF1. Les complications liées aux implants peuvent être minimisées en utilisant des tiges bilatérales, correctement cintrées et fixées en zone non dystrophique sans tenter de corriger la cyphose thoracique à la chirurgie initiale.
 

Influence des tiges de croissance magnétiques sur l’équilibre sagittal des patients scoliotiques marchants

Orateur(s) :  Louise PONCHELET (Boulogne Billancourt) 

Auteur(s) :   Anne laure SIMON (Paris),  Chloe PLOMION (Paris),  Manon BOLZINGER (Toulouse),  Matthieu BAUDOUX (Lille),  Sebastien PESENTI (Marseille),  Jérôme SALES DE GAUZY (Toulouse),  Jean luc JOUVE (Marseille),  Brice ILHARREBORDE (Paris)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La prise en charge des scolioses à début précoce a été considérablement modifiée par le développement des tiges de croissance magnétiques. Ces dernières sont constituées d’un segment d’allongement rigide (70 ou 90 mm), non-cintrable, rendant l’adaptation à l’alignement sagittal du patient difficile et les complications mécaniques (faillites et cyphoses jonctionnelles proximales) fréquentes. L’objectif de cette étude était d’étudier l’influence de l’insertion des tiges de croissance magnétiques sur l’alignement sagittal des enfants scoliotiques marchants.

Méthodes :
Tous les patients traités par tiges de croissance magnétiques pour scoliose à début précoce dans 5 centres de référence ont été inclus entre 2009 et 2019. Les paramètres globaux et locaux d’équilibre sagittal pelvi-rachidien ont été analysés et comparés en préopératoire, postopératoire immédiat et au dernier recul après un minimum de 4 distractions.

Résultats :
35 patients ont été inclus avec un âge moyen lors de la chirurgie de 8,9 ans. Le Cobb moyen préopératoire était de 88 degrés. Les étiologies des déformations étaient syndromiques (12), neuromusculaires (11), idiopathiques (6) et congénitales (6). La mise en place des tiges a entrainé en postopératoire immédiat une réduction significative de la cyphose instrumentée UIV-T12 (perte de 16 degrés), mais aussi de la lordose instrumentée L1-LIV (perte de 9 degrés), sans modification des paramètres pelviens. Au recul moyen de 2,1 ans, 13 faillites mécaniques ont été observées, associées à une augmentation de la cyphose instrumentée (UIV-T12 72 deg vs 53 deg) et T1T12 (70 vs 51 deg). Les facteurs de risque de faillite proximale identifiés ont été l’étiologie neuromusculaire ainsi que la fixation en déséquilibre antérieur.

Discussion :
La présence du distracteur des tiges magnétiques rend une portion de 70 ou 90mm non cintrable. Sa position doit donc être rigoureusement choisie par l’opérateur afin de modifier le moins possible l’équilibre sagittal préopératoire du patient et éviter les faillites proximales. En effet, si le distracteur est trop proximal (en T12) ou trop parallèle à la verticale du patient, cela favorise le déséquilibre antérieur du patient et le risque d’arrachement de la fixation proximale. Les niveaux d’instrumentation aussi bien proximal que distal ne sont pas apparus comme des facteurs influençant le risque d’échec.

Conclusion :
L’insertion des tiges magnétiques entraine une diminution significative des courbures sagittales, dont le retentissement mécanique est d’autant plus important chez les patients neuromusculaires hypercyphotiques. Une attention toute particulière doit être donnée au positionnement des distracteurs afin de limiter le risque de faillite mécanique.
 

Etude prospective des traumatismes du rachis de l'Enfant et l'Adolescent

Orateur(s) :  Roxane COMPAGNON (LIMOGES) 

Auteur(s) :   Emmanuelle FERRERO (Paris),  Yan LEFEVRE (Bordeaux),  Julien LEROUX (Rouen),  Pierre JOURNEAU (Nancy),  Raphael VIALLE (Paris),  Christophe GLORION (Ville d'Avray),  Philippe VIOLAS (Rennes),  Antoine CHALOPIN (Nantes),  Thierry ODENT (Tours),  Elie HADDAD (saint etienne),  Jérémie NALLET (Dannemarie-sur-crète),  Christophe GARIN (Bron),  Elie CHOUFANI (Marseille),  Tristan LANGLAIS (Puteaux),  Jérôme SALES DE GAUZY (Toulouse)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les études épidémiologiques des fractures du rachis chez l’enfant sont anciennes. Comme les pratiques en termes de sport et de prévention des risques routiers ou domestiques ont été modifiées ces dernières années, nous supposons que l’épidémiologie des fractures du rachis de l’enfant a pu se modifier.

Méthodes :
Nous présentons une étude prospective multicentrique (15 CHU participants) des fractures du rachis chez l’enfant menée pendant 1an (en 2016).

Résultats :
165 enfants ont été répertoriés (85 filles, 80 garçons), d’âge moyen 11 ans (1-17).
Les causes étaient : 77 chutes (47%) (16 défenestrations), 56 accidents de sport (34%) (13 équitation), 29 accidents de la circulation (18%), 1traumatisme direct, 2 cas non renseignés.
On retrouvait 152 cas de Fractures (92%), 8 Luxations (5%), 4 SCIWORA (3%).
Les fractures étaient multi-étagées dans 80 cas (49%); Contiguës dans 73 cas (91%), non contiguës dans 7 cas (9%).
Le rachis cervical était concerné dans 25 cas, thoracique dans 85 cas, lombaire dans 75 cas, sacrum dans 4 cas.
Il y avait : 234 Tassements vertébraux, 25 burst, 5 Chance, 2 fractures de l’odontoïde, 33 autres lésions.
On retrouvait une ou plusieurs lésions associées dans 52 cas (32%) : membres 35 cas, thoracique ou abdominal 31 cas, crâne ou face16 cas. Dans 21 cas les lésions étaient multiples (40%)
Une atteinte neurologique était retrouvée dans 18 cas dont 5 SCIWORA
Trois patients sont décédés.
Les complications neurologiques étaient plus fréquentes avant 8 ans.

Discussion :
Notre étude confirme la rareté des fractures du rachis chez l’enfant. Dans notre série les accidents de la voie publique sont au 3° rang, alors qu’ils sont au 1° rang dans la plupart des séries entre 1990 et 2010. Les accidents de sport sont également plus fréquemment en cause dans notre série. Nous retrouvons une localisation cervicale dans 15% des cas contre 30 à 50% pour les publications précédentes.
Pour le reste, nous retrouvons les mêmes résultats que la littérature.
Les fractures sont plus fréquentes à l’adolescence. Les tassements sont majoritaires. Les lésions multi-étagées ainsi que les lésions associées sont fréquentes et nécessitent d’être recherchées. Les complications neurologiques sont plus fréquentes chez l’enfant jeune.

Conclusion :
Bien que non exhaustive, cette étude permet d’avoir une vision sur l’épidémiologie récente des fractures du rachis chez l’enfant en France.
 

Traitement des fractures vertébrales de l’enfant par ostéosynthèse percutanée

Orateur(s) :  Emilie PELTIER () 

Auteur(s) :   Sebastien PESENTI (Marseille),  Benjamin BLONDEL (Marseille),  Solène PROST (Marseille),  Stéphane FUENTES (Marseille),  Jean luc JOUVE (Marseille)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les fractures vertébrales sont rares chez l’enfant et sont en général traitée par immobilisation stricte par orthèse thoraco-lombaire rigide pour plusieurs mois. En traumatologie adulte, l’ostéosynthèse rachidienne percutanée permet une restitution de l’anatomie vertébrale avec une diminution de la morbidité chirurgicale et un retour plus rapide aux activités physiques. L’objectif de notre étude était d’évaluer la faisabilité et l’efficacité de l’ostéosynthèse rachidienne percutanée comme traitement des fractures vertébrales de l’enfant.

Méthodes :
Les dossiers de patients mineurs traités par ostéosynthèse vertébrale percutanée dans notre institution ont été revus de façon rétrospective. L’âge au moment de la fracture et le test de Risser ont été collectés. Différents paramètres radiographiques sagittaux ont été mesurés en préopératoire, postopératoire immédiat et au dernier recul. Un scanner postopératoire permettait de vérifier la position des implants. Les complications ont également été relevées.

Résultats :
Au total, 19 patients ont été inclus dans cette étude. L’âge moyen au moment de la fracture était de 15,4 ans. 12 patients étaient Risser 4 ou 5 au moment de la chirurgie. La fracture concernait le rachis lombaire ou T12 dans 95% des cas et l’ostéosynthèse était réalisée sur 3 niveaux en moyenne. Sur les 104 vis insérées, il y avait 12 effractions pédiculaires (toutes < 2 mm). Il y avait une amélioration significative de la cyphose vertébrale locale (-6,3 vs 5,7, p<0,01) et régionale (1,2 vs 12,9, p<0,01). L’ablation du matériel était réalisée en moyenne à 17 mois de recul. Il n’y avait pas de différence en termes de correction sagittale entre le postopératoire immédiat et après ablation du matériel d’ostéosynthèse. Il y avait un déficit neurologique postopératoire dû à la malposition d’un implant, ayant nécessité une reprise chirurgicale (résolutif).

Discussion :


Conclusion :
L’ostéosynthèse vertébrale est une option efficace pour le traitement des fractures vertébrales de l’enfant, avec un faible taux d’effraction pédiculaire et une correction optimale de l’anatomie vertébrale. Des études à plus long termes pourrait permettre de mieux connaître l’effet d’un tel traitement sur les disques adjacents à la fracture.
 

Cyphectomie chez des patients ayant un myelomeningocele

Orateur(s) :  Ismat GHANEM () 

Auteur(s) :   Ibrahim SALIBA (Beyrouth, LIBAN),  Ayman ASSI (Beirut, LIBAN),  Vernon TOLO (Los Angeles),  Jean DUBOUSSET (Paris),  Robert BERNSTEIN (Los Angeles),  Lotfi MILADI (Paris),  Georges BASSETT (Saint Louis)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
To analyze the risks and benefits of kyphos excision and stabilization in myelomeningocele (MMC).

Méthodes :
Retrospective review of 45 patients with MMC who underwent kyphectomy and posterior instrumentation in 3 centres. Main indications were: bad posture interfering with sitting and/or respiration, or skin sores at the deformity apex. The spinal segment resected included apex of kyphosis and part of lordotic region (proximal to it). Correction maintained by applying posterior instrumentation, short (6 patients), and extending to pelvis (39 cases). For pelvic fixation: Warner&Fackler 26/39, Dunn-McCarthy 8/39, Luque-Galveston 4/39 and ilio-sacral screws 1/39. For soft tissue coverage: approximation of paravertebral muscles, or mobilization of latissimus dorsi bilaterally. Sitting position, skin status, kyphosis angle, thoracic lordosis, and sacral inclination angle were analyzed pre-operatively, post-operatively, and at an average follow-up of 7.7 years (range:1.5-16). Postoperative kyphosis angle, length of instrumentation, type of pelvic fixation and hardware density were correlated to the incidence of complications and the end result.

Résultats :
Average age at surgery was 5.8 years (2-17). Kyphosis angle improved from 95° (36-130) to 12° (0-45). Sitting position improved in 33/39 patients who underwent thoraco-pelvic instrumentation and in 1 patient with short instrumentation. All 6 patients with long instrumentation and bad postoperative sitting balance had Dunn-McCarthy fixation. Skin sores at the apex of the deformity disappeared postoperatively in all patients with long instrumentations and in only one with short instrumentation. 7/26 patients with Warner and Fackler technique showed gradual dislodgment or hardware failure with subsequent nonunion of the kyphectomy site in 4. Infection occurred in 12 cases, necessitating hardware removal in 3 patients. Correction of thoracic lordosis correlated with its preoperative reducibility, and the proximal extent of spinal instrumentation.

Discussion :


Conclusion :
For kyphectomy to be effective, it should produce at least a flat or better a slight lumbar lordosis. When this is respected, it allows for an easy and optimal soft tissue coverage during closure and only minimal posterior fixation is required. The best results were seen in cases where a cross-k-wire fixation of the kyphectomy site was used, augmented with a long thoraco-pelvic instrumentation with Luque sublaminar wires in the thoracic region and a Warner-Fackler type of pelvic fixation. Majority of complications recorded occurred in patients with short instrumentations or in those where residual kyphosis persisted postoperatively regardless of the type of pelvic fixation. The Dunn-McCarthy technique for pelvic fixation following kyphectomy in MMC does not seem to insure a stable pelvic fixation.
 

Facteurs d’échec de l’allongement calcanéen chez les jeunes patients

Orateur(s) :  Ismat GHANEM () 

Auteur(s) :   Joe MEHANNA (Beyrouth, LIBAN),  Ayman ASSI (Beirut, LIBAN),  Joe RASSI (Beyrouth),  Atallah ALEXIS (El Metn, LIBAN),  Noel AOUN (Beyrouth)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Factors determining failure or success of calcaneal lengthening procedure (CLP) are still not well understood. The aim of this study was to assess the risk factors for failure following this procedure in children.

Méthodes :
A retrospective review was conducted on 52 patients (84 feet) who underwent a CLP between December 2011 and June 2019. There were 33 boys and 19 girls. Average age at surgery was 12.4±2.5 years; patients were reviewed at an average follow-up of 35.3±21.7 months. A clinical and radiological (standing AP and lateral radiographs of both feet) evaluation was done preoperatively and repeated post-operatively at regular intervals. The following radiographic parameters were measured: dorsal calcaneo-cuboid displacement (lateral views) classified into normal, moderate and severe; AP and lateral Talo-first metatarsal angles (T1-MT), talo-navicular angle (TN), AP and lateral talo-calcaneal angles (TC), calcaneal pitch angle (CP), and talo-horizontal angle (TH). Mosca’s criteria were used for clinical and radiological assessment. The relationship between age, gender, etiology, ambulatory status (GMFCS score), and surgical technique was evaluated using a Chi-Squared test. Preoperative and postoperative radiological measurements were compared using a Wilcoxon test. In order to investigate the main risk factor affecting the clinical results, a logistic regression was computed. In order to investigate the risk factors contributing to a calcaneocuboid joint subluxation post-operatively, a linear regression (ANCOVA) was used.

Résultats :
Radiological angles were improved postoperatively (increase of CP and L-TC, and decrease of AP-T1MT, AP-TC, AP-TN and L-T1MT, p<0.05), except for the L-TH angle (p=0.067). A good clinical result correlated with a good radiological result (p<0.001). Age (p=0.766) or gender (p=0.489) did not affect the clinical results. Idiopathic planovalgus deformities were associated with better results than those due to cerebral palsy (p=0.004). Lower GMFCS scores (I/II) (p<0.001), extensive lateral and plantar release (p=0.005), were associated with better results. Eight-plates for osteotomy fixation gave better results than K-wires (79% vs 59%). Young age at surgery and severity of preoperative deformity were associated with a higher incidence of dorsal calcaneocuboid subluxation.

Discussion :


Conclusion :
A better understanding of risk factors for bad outcome following CLP is mandatory and this is what this study highlighted. A longer and deeper digging for evidence and a larger patient population will help in a better patient selection and a better surgical technique for patients with symptomatic or severe planovalgus feet.
 

Indications et résultats cliniques du traitement chirurgical du gigantisme du pied de l’enfant

Orateur(s) :  Gregoire ROUGEREAU (Issy les moulineaux) 

Auteur(s) :   Thibault MARTY-DILOY (FROUZINS),  Raphael VIALLE (Paris),  Tristan LANGLAIS (Paris),  Franck FITOUSSI (paris)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Le traitement chirurgical du gigantisme du pied est très hétérogène et adapté à la croissance excessive des parties molles et du tissu osseux. Une chirurgie précoce ou une amputation est souvent difficile à entendre pour les parents. Mais quelle en est la réalité clinique à long terme ?

Méthodes :
Étude rétrospective monocentrique incluant 22 gigantismes de pieds (17 primaires, 5 syndromiques ; 18 statiques, 4 progressives) chez 17 enfants (10 garçons, 7 filles) opérés consécutivement entre 2000 et 2017. 19 pieds présentaient l’association d’une hypertrophie graisseuse/osseuse et 3 pieds une hypertrophie musculaire/graisseuse. Le traitement consistait à un traitement conservateur de résection et/ou couverture sur les parties molles, d’épiphysiodèse ou arthrodèse osseuse et/ou d’amputation à différents niveaux. Tous les patients revus (N = 20 pieds/15 enfants car 2 enfants décédés) remplirent un questionnaire de qualité de vie adapté à l’enfant (OxAFQ-C) et de satisfaction avec un suivi moyen de 8.2ans (2,5-19,9).

Résultats :
L’âge moyen de la première chirurgie était de 8,5ans (0.5-15) et le nombre moyen de chirurgie/pieds de 2,9 (1-8). OxAFQ-C (/100%) était de 82+/-21,6% pour l’item physique, de 87+/-21,6% pour l’item école et jeux, de 65+/- 24,1% pour l’item émotionnel et de 47+/-24,1% pour l’item chaussage. 90+/-30% des enfants recommenceraient la chirurgie et 80+/-41% s’estiment content.
11 pieds ont nécessité une amputation primaire ou secondaire et 9 pieds de gestes conservateurs exclusivement. L’amputation était associée (p < 0,05) à une chirurgie plus précoce (6,8 vs 10,3ans), un nombre supérieur de chirurgie par pieds (4 vs 1,7), une atteinte du 1er rayon dans 36% des cas (vs 0% dans le traitement conservateur) et à 100% des cas de formes progressives (vs 63% dans le traitement conservateur).
Pour la qualité de vie et la satisfaction, il n’y a pas de différence statistique entre les traitements. Il n’existe pas de corrélation entre l’âge de la première chirurgie et ces items (p>0,05 ; coefficient de Pearson = 0,03-0,2).

Discussion :
Le traitement chirurgical adapté à l’anomalie anatomique est très varié et c’est la première série s’intéressant aux résultats cliniques des gigantismes du pieds à long terme chez l’enfant.

Conclusion :
La chirurgie précoce des gigantismes du pied n’influe pas sur la qualité de vie quel que soit le traitement. L’amputation primaire ou secondaire est un traitement efficace et n’entraine pas de diminution des résultats fonctionnels ou psychologiques.
 

Pied en Z: Évaluation d’un protocole de traitement orthopédique en cinq rendez-vous

Orateur(s) :  Mira RAMANOUDJAME (Paris) 

Auteur(s) :  

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Le pied en Z est une déformation congénitale qui se caractérise par la présence d'une adduction de l’avant-pied située dans l'interligne cunéo-métatarsien. L’adduction angulaire entraine la saillie d'une bosse dorsolatérale correspondant aux os cunéiformes. Il n’existe pas de consensus sur le traitement conservateur à utiliser. Le but de ce travail est de proposer un protocole de traitement conservateur simple et d’en évaluer l’efficacité.

Méthodes :
Une série de 106 pieds en Z idiopathiques pris en charge par le même chirurgien orthopédiste entre 2016 et 2019 ont été revu rétrospectivement (âge 12 mois, 6 à 19 mois). Tous les patients présentaient une adduction angulaire du médio avant pied associée à la présence d’une bosse dorsolatérale. Les patients étaient classés en déformation minime (bord externe du pied inférieur à 10°), moyenne (entre 10 et 15°) et sévère (supérieure à 15°). Tous les patients avaient eu au préalable un traitement par au moins 10 séances de kinésithérapie pour suspicion initiale de métatarsus varus avec échec de celui-ci. Le traitement a consisté en la réalisation de 2 à 3 plâtres successifs relayés par le port d’une attelle suropedieuse dite « à fentes » conçue pour cette pathologie pendant 6 mois. Les enfants marchants portaient l’attelle uniquement la nuit mais avait un traitement diurne par rappel élastique pendant 3 mois. Ce dernier était appris aux parents par le même kinésithérapeute en deux consultations.

Résultats :
Il y a eu 30 déformations minimes, 58 modérées, 18 sévères. Le recul moyen était de un an. Le taux de succès (bord externe rectiligne associé à un chaussage normal ou à une absence de bosse) était de 79,1%. Le taux de succès modéré était de 20,9% (bord externe convexe inférieur à 10° associé à un chaussage normal possible) et il n’y a eu aucun échec. Le nombre moyen de rendez-vous nécessaire au traitement était de 5,4.

Discussion :
Le protocole de traitement proposé permet d’obtenir une correction suffisante avec chaussage normal et absence de prise en charge chirurgicale au dernier recul même pour les formes sévères initialement.

Conclusion :
Le traitement par plâtres successifs relayé par attelle à fentes et rappel élastique diurne semble être une méthode fiable et simple permettant une correction du pied en Z en peu de rendez-vous pour les familles.
 

Résection de synostose calcanéo-naviculaire : arthroscopie ou foyer ouvert ?

Orateur(s) :  Boris CORIN (Toulouse) 

Auteur(s) :   Roxane COMPAGNON (LIMOGES),  Manon BOLZINGER (Toulouse),  Jérôme SALES DE GAUZY (Toulouse),  Franck ACCADBLED (Toulouse)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les conflits calcanéo-naviculaires représentent une cause fréquente de douleurs de cheville chez les jeunes adolescents. On distingue les coalitions congénitales et les becs calcanéens. En cas d’échec du traitement médical, la prise en charge chirurgicale par résection permet une amélioration des symptômes. La procédure arthroscopique dans cette indication a déjà été décrite mais aucune cohorte n’a été rapportée à notre connaissance, ni aucune comparaison avec la procédure classique par abord direct. Cette étude compare les résultats cliniques de résection de conflit calcanéo-naviculaire arthroscopique et à foyer ouvert.

Méthodes :
Tous les patients présentant un conflit calcanéo-naviculaire isolé symptomatique dont l’indication chirurgicale a été posée entre Novembre 2009 et Novembre 2017 ont été inclus. La cohorte a été séparée en deux groupes arthroscopique et foyer ouvert. Les complications post opératoires dans les deux premiers mois, les complications au dernier suivi, la reprise sportive, les reprises chirurgicales, la durée d’intervention et d’hospitalisation ont été comparées.

Résultats :
81 patients (âge moyen 13.1ans) ont été opérés par arthroscopie et 46 patients (12.7ans) ont été opérés par abord direct. Les deux groupes étaient comparables sauf en terme de durée de suivi avec 19.73+/-18.8 mois pour le groupe arthroscopie contre 8.91+/-8.3 mois pour le groupe ouvert. Notre cohorte rapportait une augmentation de fréquence d’hématome post opératoire dans le groupe arthroscopie avec 7 cas (8.6%) contre 0 cas (0%) dans le groupe ouvert (p=0.040) et une augmentation de fréquence des complications toutes confondues au dernier suivi dans le groupe arthroscopie avec 46 cas (56.8%) contre 17 cas (37.0%) dans le groupe ouvert. La durée d’hospitalisation était significativement plus courte pour le groupe arthroscopie avec 2.62+/-0.83 jours contre 2.96+/-0.69 jours (p=0.021) et la durée d’intervention significativement plus longue pour le groupe arthroscopie avec 71.04+/-26.31 minutes contre 44.96+/-14.36 minutes (p<0.001). Il n'y avait pas de différence entre les deux groupes en termes d’infection ou de reprise chirurgicale.

Discussion :
Notre étude comporte plusieurs limitations, invitant à la réalisation d’autres analyses notamment prospectives.

Conclusion :
Notre cohorte rapporte pour le groupe arthroscopie une fréquence de complications plus importante, une durée d’intervention plus longue en début d’expérience et une durée d’hospitalisation plus courte.
 

La méthode de Ponseti dans le traitement du pied bot idiopathique à l’âge de la marche chez les enfants de 2 à 5 ans The Ponseti method for the treatment of idiopathic clubfoot in walking age In children aged 2 to 5 years TITRE COURANT Pied bot à l’âge

Orateur(s) :  Badio Seyni SOUNA (Niamey, NIGER) 

Auteur(s) :  

 -  ( min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Introduction : Le traitement du pied bot négligé est chirurgical. Le but de cette étude était
d’évaluer les résultats du traitement par la méthode de Ponseti du pied bot varus équin
congénital idiopathique chez les enfants à l’âge de la marche ayant un âge minimal de 2 ans

Méthodes :
Patients et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective de patients traités pour un
pied bot varus équin congénital idiopathique à l’âge de la marche par la méthode de Ponseti
entre Septembre 2011 et octobre 2015. : Il s’agissait d’une étude rétrospective de patients
traités pour un pied bot varus équin congénital idiopathique négligé par la méthode de
Ponseti entre Septembre 2011 et octobre 2015. L’âge moyen des patients était de 3 ans
deux mois (2ans -5 ans). On notait 60 filles et 18 garçons totalisant 122 déformations. Le
score moyen de Pirani initial était de 4,21(1- 5,5) . le traitement a consisté en des
manipulations avec réalisation de plâtre cruropédieux heddomadaire. Une ténotomie a été
faite pour l’équinisme résiduel. Après la ténotomie un plâtre cruropédieux a été posé pour
une durée de 21 jours. La dernière étape était le port d’attelle d’abduction. Les résultats
finaux ont été appréciés selon les critères de Fereira

Résultats :
Résultats : La réduction complète sans ténotomie a été obtenu pour (27 /122 pieds).
La ténotomie a été faite pour 95/122 pieds. Le nombre moyen de plâtres par pied était de10
plâtres ( 8 à 13) .Le score de Pirani moyen après traitement était de1 ,03( 0 à 3,5/6)
Cinquante huit patients ( 100 /122 pieds) ont porté régulièrement les orthèses. La récidive a
été objectivée pour 15 Pieds. Aucune complication n’a été notée lors de la confection des
plâtres et de la ténotomie. Le recul moyen était 38 mois (16 à 64 mois).
Les résultats finaux ont été évalués chez 71patients (111pieds). Les résultats finaux étaient
bons (n= 80pieds ; 72%), moyen ( n=16 pieds ;14,5 % ), mauvais (n=15 pieds;13,5 %).

Discussion :


Conclusion :
En utilisant la méthode de Ponseti avec des modifications mineures chez des enfants de 2 à
5 ans, nous avons obtenu un pied plantigrade dans 72% des cas. Cette étude suggère que
la méthode de Ponseti peut être employée pour les pieds bots des enfants à l’âge de la
marche avec de bons résultats.
 

Résultats fonctionnel et esthétique de la libération chirurgicale des syndactylies d’orteils chez l’enfant

Orateur(s) :  Gregoire ROUGEREAU (Issy les moulineaux) 

Auteur(s) :   Thibault MARTY-DILOY (FROUZINS),  Raphael VIALLE (Paris),  Tristan LANGLAIS (Paris),  Franck FITOUSSI (paris)

 -  ( min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les syndactylies d’orteils de l’enfant font l’objet d’une demande esthétique et fonctionnelle forte de la part des parents. La libération chirurgicale est à discuter devant les risques liés à aux problèmes de cicatrisation. Notre objectif est d’analyser les résultats fonctionnels et esthétiques du traitement chirurgical.

Méthodes :
Étude rétrospective monocentrique incluant 64 syndactylies (48 pieds) chez 34 enfants (16 garçons, 18 filles) opérés consécutivement entre 2008 et 2017. Les syndactylies étaient réparties en deux groupes : simple (30 syndactylies ; 27 pieds ; 19 enfants) si purement membraneuses, complexe (34 syndactylies ; 21 pieds ; 15 enfants) si elles étaient malformatives (bride amniotique, fente) ou présentaient une atteinte ostéo-articulaire. Toutes ont été traitées par lambeau dorso-commissural, associé à une greffe de peau totale (simples = 19/30 ; complexes = 18/34). Le suivi moyen était de 7.1 ans (3,0-11,2). La cicatrice et la déformation résiduelle de tous les patients revus (64 syndactylies) était évaluées avec le score de Withey côté de 1 à 11. Un questionnaire de qualité de vie adapté à l’enfant (OxAFQ-C) et de satisfaction ont été remplis.

Résultats :
L’âge moyen de la chirurgie était de 4,5 ans (0,5-17) dans les formes simples versus 3,5 ans (0.5-14.5) dans les complexes. Le score de Withey global était de 5.1+/-1.26 dans les formes complexes contre 4.6+/-3 dans les formes simples (p=0.13) avec un nombre plus important de chéloïdes dans les formes simples (5/30 vs 1/34 ; p=0.04) et de trouble de rotation dans les formes complexes (31/34 vs 19/30, p=0.008). Dans les formes complexes (vs simples), l’OxAFQ-C (/100%) était de 93+/-12% (vs 91+/-17% ; p=0.98 ) pour l’item physique, de 97+/-14% (vs 95+/-8% ; p=0.89 ) pour l’item école et jeux, de 75.5+/-15% (vs 68.1+/-23% ; p=0.36 ) pour l’item émotionnel et de 82+/-18% (vs 59+/-31% ; p=0.009) pour l’item chaussage. Les formes complexes referaient la chirurgie dans 76.2+/-43% (vs 55+/-50% ; p=0.14) et 85.7+/-36% s’estiment contents (vs 51.8+/-50% ; p=0,01).

Discussion :
La distinction des formes simples et complexes est à prendre en compte dans l’information pré-opératoire délivrée aux parents et dans l’indication chirurgicale.

Conclusion :
L’analyse objective du traitement chirurgical des syndactylies complexes montrent que les troubles de rotations sont plus importants que dans les formes simples alors que les chéloïdes sont plus fréquentes dans les formes simples. En revanche, l’analyse subjective retrouve que la facilité au chaussage et la satisfaction est plus grande dans les syndactylies complexes.