mardi 10 novembre 2020 

 13h30 - 14h50


 
Amphithéâtre Bordeaux

Communications libres

Modérateur(s) : 
 Thomas BROSSET (Cavaillon),  Nicolas PUJOL (Versailles)  
  

Incidence des caractéristiques anatomiques pouvant entraîner des difficultés de pose d’une PTG sur une population de PTG de première intention

Orateur(s) :  Sophie PUTMAN (Lille) 

Auteur(s) :   Edgar WAKELIN (480 Paramount Drive | Raynham | Ma | 02767),  Henri MIGAUD (Lille Cedex),  Gilles PASQUIER (Lille),  Christopher PLASKOS (480 Paramount Drive | Raynham | Ma | 02767)




Introduction :
Les arthroplasties de genou sont dessinées pour s’adapter à un genou arthrosique « moyen ». Pour autant, il existe des cas difficiles en termes d’axes ou de laxité qui ne sont pas parfaitement définis notamment la laxité au cours de l’amplitude de flexion
Objectif : étudier la variété anatomique (osseuse et ligamentaire) afin de connaître l’incidence des genoux qui peuvent présenter des difficultés chirurgicales

Méthodes :
Une enquête rétrospective sur un registre d’arthroplastie de genou a été réalisée. Les cas avec des données complètes ont été sélectionnés à partir d’un système de navigation permettant des mesures d’axe ainsi qu’une analyse de l’équilibre des tissus mous sur toute l'amplitude des mouvements à partir d'un outil de tension numérique.
Des seuils de limites ont été définis permettant de considérer ces cas comme difficiles Les limites sont les suivantes: Angle tibial proximal: > 2 degrès de valgus ou > 10 degrès de varus ,
Angle fémoral distal: > 3 degrès varus ou >10 degrès valgus , Angle HKA : > 6 degrès valgus ou > 12 degrès varus ,Laxité en extension : > 5 mm latéralement ou >7 mm médialement
, Laxité en semi flexion soit 1 mm plus serré ou > 3 mm plus laxe par rapport à l'extension:

Résultats :
785 cas ont été identifiés avec des données complètes
Nous retrouvions 31% de valeurs extrêmes en dehors des limites pour l’angle tibial proximal, 23 % pourcentage de valeurs extrêmes en dehors des limites pour l’angle fémoral distal, 33% de valeurs extrêmes en dehors des limites pour l’angle HKA , 19 % de Laxité en extension et 15 % de Laxité en mid flexion
Pour toutes les mesures confondues, on retrouvait 50% d’outliers

Discussion :
La variabilité des cas en dehors des valeurs limites est élevée.
Le taux d’Outliers toutes déformations confondues est de 50%, indiquant que les cas difficiles sont nombreux.

Conclusion :
L'incidence de caractéristiques anatomiques pouvant rendre difficile une PTG dans une population de PTG de première intention est élevée.
 

Analyse rétrospective bicentrique de manchons metaphysaires dans les arthroplasties totales de genou : études des complications et de la survie à 2 ans.

Orateur(s) :  Nicolas BAUDRIER (Paris) 

Auteur(s) :   Olivier ROCHE (Nancy),  Dorick PASSERON (Paris),  Simon MARMOR (Paris)




Introduction :
Le nombre de reprise de prothèses totales de genou est en constante augmentation. De plus en plus de chirurgiens sont donc confrontés à des changements de plus en plus complexe. La gestion du stock osseux est un enjeu important afin d’obtenir une tenue primaire stable de l’implant. L’utilisation de manchons métaphysaire est un bon moyen de fixation, permettant de réduire les contraintes liées aux implants utilisant une fixation métaphyso-épiphysaire. Ils permettent une fixation avec une utilisation moins importante de ciment, point très important dans la gestion des infections.
Le but principal de notre étude est d’évaluer la fiabilité de ces manchons à court terme en étudiant la survie et le taux d’échec pendant l’intégration.

Méthodes :
Nous avons réalisé une étude rétrospective bicentrique au CHRU de NANCY dans le service d’orthopédie du centre chirurgical E. Gallé et le service d’orthopédie du Groupe Hospitalier de la Croix Saint-Simon Paris. Tous les patients opérés d’une reprise de prothèse totale de genou par une prothèse sigma TC3® ou SROM Noiles® (laboratoire Depuy®, Warsaw Indiana) dans les deux services ont été inclus avec un suivi d’au moins deux ans. Les caractéristiques de la population ont été recensées et analysées, ainsi que les différentes complications.

Résultats :
Deux cent quatre-vingts patients opérés d’une prothèse sigma TC3® ou SROM Noiles® entre janvier 2011 et février 2017 ont été inclus. Au total 547 manchons ont été analysés avec un recul de deux ans. Le taux de survie pour non intégration de ces 547 manchons était de 90,9% (IC 0,885 ;0,933). Les analyses univariées ne font pas ressortir de facteur diminuant de façon statistiquement significative la survie des manchons (p>0,05).

Discussion :
Les indications et l’utilisation de manchons doit suivre des règles précises, il faut être rigoureux dans leur usage. L’échec d’une bonne fixation de manchon peut entrainer une instabilité du comblement réalisé en zone 1 et entrainer l’échec de la révision

Conclusion :
Notre étude rapporte donc une survie des manchons au descellement élevée, d’autant plus qu’ils sont utilisés dans une population de patient à risque : infectés, multiopérés. Nous pensons que les manchons présentent un réel avantage dans la gestion de perte de substance osseuse. Il permette de réaliser un important nettoyage lors des infections sans arrière-pensée avec une utilisation de ciment moins importante. Les manchons sont un moyen de fixation fiable d’assurer une survie d’implant satisfaisante sans morbidité supplémentaire.
 

Couverture osseuse tibiale et alignement rotatoire de l’embase tibiale après une arthroplastie totale du genou : Faut-il préférer une embase symétrique ou asymétrique ?

Orateur(s) :  Thomas NERI (L'Etrat) 

Auteur(s) :   Elise BOULGAKOFF (Saint Genest Malifaux),  Christophe RASCLE (Saint-Etienne),  Pierre TROUILLOUD (Dijon),  Bertrand BOYER (St Etienne),  Remi PHILIPPOT (Saint-Etienne),  Frédéric FARIZON (St Etienne Cedex 2)




Introduction :
Lors de la réalisation d’une PTG, le choix entre une embase tibiale symétrique ou asymétrique ne fait l’objet d’aucun consensus. L’hypothèse était que les embases asymétriques permettaient une couverture cortico-spongieuse supérieure et un meilleur alignement rotatoire que des embases symétriques. L'objectif était donc de comparer, à travers une analyse TDM, la couverture osseuse et l’alignement rotatoire des embases tibiales symétriques et asymétriques.

Méthodes :
Il s’agissait d’une étude cadavérique incluant 15 genoux cadavériques. Pour chaque genou a été implanté successivement une embase symétrique (SKS, Aston®) et une embase asymétrique (SKS EVO Anatomic, Aston®). L’ordre de la séquence de pose était aléatoire. L’implantation était faite sur un genou entier avec préservation des parties molles selon une technique chirurgicale standard, dans les mêmes conditions de réalisation qu’au bloc opératoire. Le choix de la taille et l’orientation de l’embase étaient déterminés en cherchant une couverture osseuse maximale, sans conflit avec les parties molles, et avec un alignement rotatoire optimale (bord médial de la TTA). Après chaque implantation, une analyse TDM était réalisée afin de déterminer : la couverture osseuse tibiale globale (ratio surface implant/surface osseuse total après résection osseuse), la surface péri-corticale recouverte par l’implant (zones définies avec un retrait de 5, 7,5 et à 10mm par rapport à la corticale), l’alignement rotatoire (axe antéropostérieur passant par le milieu de la TTA). L’analyse statistique a été réalisée selon des tests appariés par genou en comparant les deux types d’embase.

Résultats :
Le ratio de couverture osseuse tibiale globale était supérieure dans le groupe asymétrique (asymétrique : 85,7%, symétrique : 81,7%, p=0,039). Les embases asymétriques avaient un ratio de couverture de surface péri-corticale supérieure aux embases symétriques ; cela à 5mm (asymétriques: 63%, symétriques: 54,6%, p=0.012), 7,5mm (asymétriques: 70%, symétriques: 62,8%, p=0.0097) et 10mm de la corticale (asymétriques: 74,2%, symétriques: 67,1%, p=0.0013). Les embases symétriques étaient comparativement implantées avec plus de rotation interne que les embases asymétriques (symétrique: 10,38°, asymétriques: 7,1°, p=0,0412).

Discussion :
Les embases tibiales asymétriques possèdent donc un meilleur ratio de couverture osseuse tibiale globale et péri-corticale et sont implantées avec moins de rotation interne que les embases symétriques. Avec une meilleure couverture osseuse et un alignement rotatoire plus proche de celui de l’appareil extenseur, ces résultats suggèrent que les embases asymétriques sont plus anatomiques.

Conclusion :
Lors de la mise en place d’une PTG, l’utilisation d’une embase tibiale asymétrique, permet de maximiser la couverture osseuse tout en conservant une rotation tibiale appropriée.
 

Non escalade ou désescalade après changement de prothèse totale de genou.

Orateur(s) :  Jean-Yves JENNY (Strasbourg) 

Auteur(s) :   Geoffroy GINOT (Strasbourg),  Cyril BOERI (strasbourg)




Introduction :
Des implants avec des tiges d’extension sont couramment utilisés dans les changements de prothèse totale du genou (PTG), mais impliquent une perte osseuse plus importante que les implants primaires. La présente étude a été conçue pour évaluer la possibilité d'implanter des implants primaires au lieu d'implants de révision dans ces interventions. L'hypothèse de cette étude était que le taux de survie des PTG primaires implantés pour les cas de révision sera inférieur à celui des implants de révision.

Méthodes :
Une étude rétrospective monocentrique a été menée. Tous les patients opérés pour changement de PTG entre janvier 2013 et décembre 2017 ont été inclus. L'objectif de l’intervention était d'implanter la plus petite PTG permettant de remplir le cahier des charges habituels de l’intervention et d’assurer une fixation efficace et pérenne.
Tous les patients ont été recontactés pour obtenir des informations sur une éventuelle révision. La courbe de survie a été calculée et comparée à la littérature existante pour les implants de révision.

Résultats :
158 patients ont été inclus. Les causes de révision étaient une infection périprothétique (65%), un descellement aseptique (13%), un mauvais positionnement de l'implant (10%) et une instabilité ligamentaire (6%).
11 cas ont été réimplantés avec un implant plus petit que l'implant retiré (groupe A). 37 cas ont été réimplantés avec un implant de même taille que celui retiré (groupe B). 31 cas ont été réimplantés avec un implant plus long que l'implant retiré pour un seul composant tibial ou fémoral (groupe C), et 79 cas ont été réimplantés avec un implant plus long que l'implant retiré pour les deux composants (groupe D).
Les taux de survie à 5 ans étaient les suivants : groupe A : 100% ; groupe B : 96% ; groupe C : 94% ; groupe D : 92%. Les différences n'étaient pas statistiquement significatives. Ces taux ne sont pas inférieurs à ceux retrouvés dans la littérature.

Discussion :
La réimplantation d'une PTG plus petite ou de même taille que l'implant retiré a été possible dans 30% des cas, sans impact négatif sur le taux de survie après 5 ans. Les tiges d'extension tibiale et fémorale n'ont été nécessaires que dans 48% des cas.

Conclusion :
Cette attitude pourrait permettre de préserver le stock osseux en vue d'une éventuelle reprise itérative, en particulier dans les cas d'infection où le taux d'échec est sensiblement plus élevé.
 

Expérience à 8 ans du resurfaçage combiné fémoro-patellaire et du condyle fémoral médial.

Orateur(s) :  Alain AKIKI (Brent, SUISSE) 

Auteur(s) :   Charles GAYON (Rennaz),  Robin DIOT (Rennaz)




Introduction :
Les lésions chondrales des genoux sont difficiles à traiter. Le traitement standard consiste en une arthroplastie totale du genou (PTG) ou une arthroplastie unicompartimentale du genou (UNI). Le but de cette étude est d'évaluer les résultats du resurfaçage combiné fémoro-patellaire et du condyle fémoral médial du genou au-delà de 8 ans de traitement, chez les patients jugés trop jeunes et présentant des lésions cartilagineuses limitées pour bénéficier d'une PTG ou d'une UNI.

Méthodes :
Entre janvier 2009 et janvier 2020, 16 patients ont été opérés d’un resurfaçage combiné fémoro-patellaire et du condyle fémoral médial. Cette étude comporte sept hommes et neuf femmes avec un âge moyen de 58 ans (55-64 ans). Tous les patients ont profité d’une arthroscopie du genou avant l'intervention. Les critères d'inclusion étaient un compartiment externe sain, un genou ligamentaire équilibré sans lésion du LCA ou du LCP, et aucune lésion cartilagineuse sur le plateau tibial médial. Les lésions du condyle fémoral médial sont resurfacées par l’implant Hemicap et le resurfaçage fémoropatellaire avec le système Arthrosurface. Le suivi moyen était de 8 ans (1-10ans). Nous avons mesuré et évalué l'échelle VAS, le WOMAC, l'IKDC ainsi que l'évaluation physique et radiologique à la revue. Tous les patients étaient opérés par le même operateur sans garrot.

Résultats :
Les Quatorze patients sont satisfaits de leur opération à la revue et la recommandent. Les deux autres ont du être converti pour une arthroplastie totale de genou à une moyenne de 6 ans de leur opération initiale par péjoration du compartiment ipsilateral médial ou controlatéral latéral, mais recommandent également l’intervention.
Aucun patient n'a eu d'infection et aucun descellement n'a été noté sur le contrôle de suivi radiographique à la revue. Le score total de suivi WOMAC était en moyenne de 91 +/- 8. À l'examen IKDC, 90% avaient des résultats normaux.

Discussion :


Conclusion :
Les résultats du resurfaçage combiné fémoro-patellaire et du condyle fémoral médial suggèrent être une option de reconstruction efficace pour les lésions ostéochondrales isolés du genou chez les patients d'âge moyen avec un appareil ligamentaire intact. Cette procédure de préservation osseuse offre plus de possibilités pour une chirurgie de révision du genou à long terme si nécessaire. La sélection et les attentes des patients demeurent un critère de succès à long terme.
 

La forme et une mauvaise cinématique rotulienne sont des facteurs de risque de mauvais résultats cliniques et de douleurs dans les PTG sans resurfaçage rotulien.

Orateur(s) :  Mickael BUTNARU (Rouen) 

Auteur(s) :   Olivier COURAGE (Le Havre)




Introduction :
Comprendre les facteurs de risque de douleurs postopératoire et de mauvais résultats cliniques peut guider le chirurgien dans le choix de resurfaçer la rotule dans une prothèse totale de genou (PTG). Le but de cette étude était de déterminer si les scores cliniques et la douleur après une PTG sans resurfaçage étaient corrélés à la forme de la rotule, la congruence fémoropatellaire statique et dynamique.

Méthodes :
Les scores Forgotten Joint Score (FJS) et Oxford Knee Score (OKS) étaient collectés et des radiographies pré et postopératoire étaient réalisées afin de d’évaluer la morphologie fémoropatellaire à un recul minimum de 12 mois pour 100 genoux âgés de 68±7,7 ans ayant reçu une PTG sans ciment et sans resurfaçage rotulien. La douleur antérieure pré et postopératoire selon l’échelle analogique visuel (pEAV), l’arc de mobilité postopératoire et la présence en postopératoire d’un signe de la baïonnette en extension active étaient également notés. Afin de déterminer une association entre les scores cliniques, les données démographiques des patients et les données radiographiques, nous avons réalisé une analyse de régression linéaire uni et multivariable.

Résultats :
En postopératoire, le score OKS (79±14,4) étaient moindre pour les rotules Wiberg type III (beta= -5,0, p=0,016, comparé au type II), pour la rotation externe du composant fémoral (beta= -2,8, p<0,001). Aucune des mesures radiographiques (tilt, angle de congruence, déplacement patellaire latéral) n’étaient corrélés avec l’OKS ou la douleur antérieure pEAV.

Discussion :


Conclusion :
Ces données affirment l’hypothèse qu’un mauvais score clinique est associé à une forme de rotule incongruente (les rotules Wiberg type III ont une face médiale convexe), et la douleur associée à une cinématique anormale (signe de la baïonnette pendant l’extension)
 

Balance ligamentaire des prothèses totales de genou par recoupe osseuse en combinant capteur de pression per opératoire et bras robotisé.

Orateur(s) :  Julien BARDOU-JACQUET (Bordeaux) 

Auteur(s) :  




Introduction :
L’équilibre ligamentaire améliore le résultat des prothèses totales de genou (PTG). L’utilisation de capteur de pression per opératoire permet de quantifier la tension de ces ligaments. L’équilibrage par résection osseuse avec un bras robotisé rend le geste reproductible et quantifiable contrairement à la technique par libération des partie molles.
L'objectif de cette étude est de démontrer la capacité à obtenir un genou objectivement équilibré en combinant la robotique chirurgicale et les capteurs de pression peropératoires, en évitant toute correction au niveau des partie molles.

Méthodes :
Au cours d'une série consécutive et prospective de 29 PTG, des capteurs de pression ont été utilisés après les coupes osseuses pour évaluer quantitativement l'équilibre du genou, implants d'essai en place. Les pressions ont été prises à 10 et 90 degrés de flexion du genou. D'après la littérature, un genou équilibré peut être défini comme ayant une différence de pression médiolatérale inférieure à 15 livres (lbf), avec des pressions par compartiment comprises entre 5 et 45 lbf. En fonction de ces chiffres des recoupes osseuses ont été réalisées de demi millimètre en demi millimètre à l’aide d’un bras robotisé jusqu’à l’obtention d’un genou dit équilibré.

Résultats :
Sur les 29 cas, 41 pour-cent ont été jugés bien équilibrés après les premières coupes osseuses (alignement mécanique par résection osseuse). Deux cas ont simplement nécessité une augmentation de la taille du polyéthylène de deux millimètres. Dans 14 cas, une nouvelle coupe osseuse a été nécessaire, quatre au niveau du fémur, dix au niveau du tibia. Un cas a été laissé avec une différence médiolatéral de 20 lbf à 90° de flexion. Aucune libération des tissus mous n'a été effectuée. Au final, les 29 genoux ont été considérés comme équilibrés en extension et tous sauf six (79 pour-cent) à 90° de flexion. Pour ces six cas avec un problème d'équilibre à 90° de flexion, les pressions étaient bien comprises entre 5 et 45 lbf mais la différence médiolatérale était supérieure à 15 tout en restant inférieure à 30.

Discussion :
Ce travail démontre la possibilité d'obtenir un genou quantitativement équilibré uniquement par des recoupes osseuses sans aucun geste ligamentaire.

Conclusion :
Toutes les données recueillies nous permettront de rendre la procédure reproductible, prévisible et donc d'améliorer les concepts d'équilibrage ligamentaire dans l'arthroplastie totale du genou et peut-être d'améliorer la satisfaction des patients.
 

Kneetec DeepDish Corin : Résultats fonctionnels à plus de 12 mois de recul ; Etude de non infériorité avec la Triathlon PS Stryker

Orateur(s) :  Maxime LEFEVRE (Nancy) 

Auteur(s) :   Andréa FERNANDEZ (Nancy),  Lisa PEDUZZI (Nancy),  Laurent GALOIS (Nancy),  Francois SIRVEAUX (NANCY),  Olivier ROCHE (Nancy)




Introduction :
La chirurgie prothétique du genou est une intervention fréquente. Différentes méthodes de stabilisation antéropostérieure s’offrent au chirurgien. La Kneetec DeepDish Corin est une prothèse ultra-congruente à plateau mobile rotatoire. L’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats fonctionnels et radiographiques de la Kneetec DeepDish à plus de 12 mois de recul puis de les comparer à ceux de la Triathlon PS Stryker.

Méthodes :
Il s’agit d’une étude de cohorte de type cas-témoin rétrospective observationnelle de non infériorité. 150 Kneetec DeepDish et 94 Triathlon PS ont été incluses. Les données recueillies en pré opératoire étaient les données démographiques usuelles, les scores ASA et de Devane ainsi que les amplitudes articulaires. Un bilan radiographique exhaustif était réalisé permettant de calculer l’angle HKA et de classer les genoux en fonction des classifications d’Ahlbäck et d’Iwano. Les amplitudes articulaires, les données radiographiques et les scores fonctionnels de l’IKS et de l’Oxford étaient analysés en post opératoire

Résultats :
106 Kneetec DeepDish et 80 Triathlon PS ont pu être revus à la consultation des 15 mois. Les populations étaient comparables sur les données démographiques et radiographiques pré opératoire. 21,3% des patients Triathlon et 31,1% des Kneetec avaient une déformation frontale supérieure à 10°. La flexion post opératoire du groupe Kneetec était de 120° avec une proportion de flessum très diminuée (6,7% contre 43,4% ; p<0,0001). L’IKS et l’Oxford étaient à 172,5 et 40 points. Il n’y avait pas de différence statistiquement significative avec les Triathlon PS (flexion 120°, flessum 10% contre 31,3%, IKS 170 points, Oxford 40 points). 33,96% des patients porteurs d’une prothèse Kneetec DeepDish et 22,5% des patients porteurs d’une prothèse Triathlon PS avaient une flexion supérieure ou égale à 130° (p=0,0827). La stabilité frontale et sagittale était identique entre les 2 groupes. L’analyse des liserés péri-prothétique n’a pas retrouvé de différence

Discussion :
Cette étude est la première à évaluer l’implant Kneetec DeepDish. Elle nous permet d’affirmer sa non infériorité en comparaison des résultats obtenus avec la prothèse Triathlon PS à plus de 12 mois de recul en termes de résultats fonctionnels et radiographiques. Ils permettent de valider l’implant Kneetec DeepDish comme étant un implant fiable.

Conclusion :
Les résultats obtenus avec la Kneetech DeepDisch sont comparables à ceux de La Triathlon PS. Cette étude n’est que la première étape d’un recueil prospectif sur 10 ans pour évaluer la prothèse Kneetec DeepDish afin de valider la survie de cet implant.
 

Intérêt d’un nouveau paramètre diagnostic en tomoscintigraphie osseuse couplée au scanner (TEMP/TDM) dans les indications des prothèses unicompartimentales de genou (PUC) de genou.

Orateur(s) :  Jérémy HARDY (Limoges) 

Auteur(s) :   Edouard RIAHI (Limoges),  Fabrice FIORENZA (Limoges),  Pierre-sylvain MARCHEIX (Limoges),  Jean-louis CHARISSOUX (Limoges),  Christian MABIT (Limoges)




Introduction :
Introduction: La TEMP/TDM peut être utilisée pour affiner l’indication de PUC dans la gonarthrose. Cet outil repose sur une analyse visuelle qualitative subjective.
Le but de cette étude était d’établir un nouvel outil diagnostic utilisant des données quantitatives issues de la TEMP/TDM présentant de meilleures performances que l’analyse visuelle qualitative pour discriminer les indications respectives de prothèses totales de genou (PTG) et de PUC.

Méthodes :
Methodes: 52 patients (55 genoux) consécutifs considérés comme éligibles à une PUC médiale (clinique et radiographies) et ayant bénéficié d’une TEMP/TDM ont été inclus rétrospectivement dans l’étude. Sur les TEMP/TDM l’activité a été mesurée sur 3 volumes d’intérêt: compartiment fémorotibial latéral (VOIFTL), compartiment fémoro patellaire (VOIFP), et sur le quart distal de la diaphyse fémorale qui servait de volume de référence (VOIREF). Une quantification relative de l’activité (rapport VOIFTL/VOIREF et rapport VOIFP/VOIREF) a été utilisée pour une meilleure reproductibilité. Afin de définir une valeur seuil de ces rapports pour laquelle la performance diagnostique était maximale, des courbes ROC ont été employées.
Les performances diagnostiques de l’analyse visuelle qualitative et de l’analyse des rapports quantitatifs ont ensuite été comparées.
Les analyses statistiques sont basées sur le gold standard représenté par la décision du chirurgien en peropératoire: PTG ou PUC.

Résultats :
Resultats: Les performances diagnostiques de l’analyse quantitative étaient les meilleures pour un seuil de 2: ainsi le test diagnostic basé sur l’analyse quantitative des données issues de la TEMP/TDM associant les deux conditions « VOIFTL/VOIREF < 2 » et « VOIFP/VOIREF < 2 » recueille une Se = 0,96; Sp = 0,90; VPP = 0,88; VPN = 0,97.
Ces performances sont meilleures que celles de l’analyse visuelle qualitative avec Se = 0,50; Sp = 0,58; VPP = 0,54; VPN = 0,67.

Discussion :


Conclusion :
Conclusion: L’utilisation des rapports d’activité issus de l’analyse quantitative des TEMP/TDM permettrait de mieux affiner l’indication de pose de PUC, cependant une étude prospective est nécessaire pour confirmer la validité diagnostique de test qui pourrait s’inclure dans les scores décisionnels (type UIS: Unicompartimental Indication Score).
 

La prothèse unicompartimentale interne : L’alignement en varus résiduel influe-t-il sur les scores fonctionnels et la survie ?

Orateur(s) :  Adil DOUIRI (Nice) 

Auteur(s) :   Pierre LABOUDIE (Paris),  Nicolas BOUGUENNEC (Bordeaux),  Alexandre BISET (Bordeaux),  Philippe COLOMBET (Merignac),  Nicolas GRAVELEAU (Bordeaux)




Introduction :
Le positionnement de la prothèse unicompartimentale (PUC) interne de genou est un élément majeur de réussite de cette intervention. Des échecs précoces ont été attribués au mauvais positionnement des implants. L’objectif de cette étude était d’analyser les résultats cliniques et la survie des PUC internes assistées par ordinateur avec comme objectif un alignement en varus résiduel comparativement à un alignement orthogonal.
Notre hypothèse était que les patients du groupe « varus résiduel » ont des résultats cliniques comparables aux patients du groupe « axe neutre ».

Méthodes :
Il s’agissait d’une étude rétrospective, monocentrique, comparative entre 57 PUC internes en « varus résiduel » et 35 PUC en « axe neutre », réalisées entre Janvier 2015 et Mai 2018 pour arthrose fémorotibiale interne isolée. Les groupes étaient comparable selon l’âge, le sexe et le BMI. Le recul minimum était de 2 ans. La survie prothétique, les complications ainsi que les scores fonctionnels KOOS et New IKS en préopératoire et au dernier recul étaient renseignés. Les critères secondaires étaient l’analyse radiographique de la position des implants.

Résultats :
Aucune intervention chirurgicale pour révision des implants n’était rapportée dans les deux groupes.
Le score KOOS moyen post opératoire était de 94,1 (43,6-100) dans le groupe « varus résiduel » contre 94,4 (44,2- 94,4) dans le groupe « axe neutre » (p=0,84). Le score New IKS moyen post-opératoire était similaire dans les deux groupes, 232,6 (191-250) et 233 (197-245), respectivement, sans différence significative (DS). L’angle HKA post-opératoire moyen était 175° (169,5°-182,9°) dans le groupe « varus résiduel » et de 178° (172°-183°) dans le groupe « axe neutre », sans DS entre les deux groupes (p=0,68).
L’angle d’obliquité (O) de l’implant tibial était de 2,8° de varus (-1,8°-11°)dans le groupe « varus résiduel » et de 2,1° (0,4°-6,7°) dans le groupe « axe neutre » sans DS (p=0,54) et l’angle AKI était de 84,1° (75°-90,7°) contre 86,4° (79,2°-89,1°) sans DS (p=0,42).

Discussion :
Aucune différence significative n’a été retrouvée concernant les scores fonctionnels et la survie prothétique entre les 2 groupes : le positionnement en varus résiduel n’influait pas le résultat des PUC.

Conclusion :
L’objectif d’axe en varus résiduel n’améliore pas la survie et les résultats cliniques à 2 ans des PUC internes. Une étude est en cours pour valider ces résultats à long terme.