lundi 9 novembre 2020 

 16h30 - 18h00


 
Salle 352 AB

Communications orales hanche

Modérateur(s) : 
 Patrice MERTL (Amiens),  Elhadi SARI-ALI (Paris)  
  

Etude comparative prospective multicentrique de la fixation à 5 ans de 2 types de cupules double mobilité sans ciment.

Orateur(s) :  Guy DERHI (Cagnes-sur-Mer) 

Auteur(s) :   Jean-Louis PRUDHON (GRENOBLE),  Loys DESCAMPS (Nice),  André FERREIRA (Lyon),  Jean-Marc PUCH (Nice)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Afin de satisfaire aux nouvelles règles s’appliquant aux dispositifs médicaux, une étude clinique prospective de suivi post marché a été mise en place par une équipe de 5 chirurgiens orthopédistes experts en chirurgie de la hanche.
L’objectif principal de l’étude était de comparer la qualité de fixation de 2 types de cupules double mobilité sans ciment par la survie à 5 ans en prenant en compte la faillite de la fixation comme échec. L’objectif secondaire était la comparaison de la survie à 5 ans quelle que soit la cause de révision.

Méthodes :
Il s’agissait d’une étude prospective multicentrique d’une cohorte de patients opérés d’une arthroplastie primaire de hanche. Les révisions et les fractures du fémur proximal exclues.
Les patients étaient collectes de façon prospective systématique non randomisée sur un site informatique en ligne. La cupule était en alliage de chrome cobalt revêtu d’une double couche de plasma de titane et d’hydroxyapatite. Dans le groupe 1 la fixation primaire était assurée par l’effet press fit de la cupule + 6 ailettes équatoriales. Dns le groupe 2 le design était identique plus 4 pointes équatoriales. Quatre institutions ont participé aux inclusions de mai 2012 a décembre 2013. Les survies ont été analysées selon les méthodes de Kaplan Meier, les comparaisons entre variables qualitatives ont été réalisées par test de Chi 2.

Résultats :
Deux groupes de 268 cas ont été collectés. Les caractéristiques des cohortes étaient comparables. L'âge médian était de 73 et 70 ans. Dans le groupe1, 32,1% ont été réalisés par voie antérolatérale, 100% par voie postéro-latérale dans le groupe 2. Deux échecs de fixation se sont produits dans le groupe 1 à 22 et 24 mois. La survie au recul moyen de 7,3 ans (révision pour échec de fixation) était de 99,2% (IC95%98,0-100) pour le groupe 1 et de 100% à 6,6 ans pour le groupe 2.
Le log Rank test ne montrait aucune différence entre les 2 courbes (p=0,152).

Discussion :


Conclusion :
Cette étude démontre que le suivi post marché d’un dispositif médical est un bon outil d’évaluation. Les deux implants comparés ont démontré une performance identique en termes de fixation à 5 ans.
 

Résultats à 10 ans minimum de recul, de 68 PTH sans ciment avec une cupule à double mobilité, chez des patients de moins de 60 ans.

Orateur(s) :  Frédéric CHATAIN (SAINT MARTIN D'HERES) 

Auteur(s) :  

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Le concept de la double mobilité (DM) dans les prothèses totales de hanche (PTH), a démontré son intérêt dans la prévention de la luxation et son utilisation est reconnue chez le sujet de plus de 75 ans ou en cas de reprise. Le but de notre étude est d’analyser à plus de 10 ans de recul, la survie des implants chez des patients de moins de 60 ans. Notre hypothèse est que l’indication de PTH DM peut être utilisée en première intention pour des patients jeunes et actifs.

Méthodes :
Il s'agit d’une série homogène, continue, prospective de 61 patients (68 cas) âgés d'au plus de 60 ans, opérés entre 2003 et 2010. La moyenne d’âge était de 56 ans (43-60), l’IMC moyen était de 24 (22-40), il y avait 62% de femme. L'étiologie principale était la coxarthrose primitive (62%). 85% étaient en activité professionnelle. 68% pratiquaient une activité sportive régulière de plus de 2h par semaine. Tous ont été opérés par voie postérieure, avec une cupule DM et une tige sans ciment et une tête en inox. Les patients ont été revus avec une radio et les scores Oxford et FJS ont été calculés.

Résultats :
Le recul moyen était de 14 ans (10-16), 75% des patients étaient revus, 19% ont donné des nouvelles, 5% étaient perdus de vu et 2 étaient décédés. Il y a eu 4 reprises (1 fracture de col modulaire, 1 infection, 2 fractures du fémur post-traumatique). 95% des patients avaient oublié́ leur hanche (FJS). 3 conservaient des douleurs du psoas. Le score Oxford était de 48 (45-48). 62% des patients continuent à pratiquer une activité sportive régulière de plus de 2H/ semaine. Il n’y pas d'usure du polyéthylène mesurée à la radio, ni liseré évolutif témoignant d’un défaut d’ostéointegration. Il y avait une hypodensité osseuse non évolutive en zone 1 de Lee dans 3 cas et en zone 1 de Gruen dans 2 cas. Il n'y a eu aucune luxation, aucune reprise pour descellement mécanique. La courbe de survie à 10 ans de la cupule DM est de 100%.

Discussion :


Conclusion :
Les résultats sont très satisfaisants à 14 ans de recul moyen. Il n’y a eu aucune complication liée au concept de la DM, notamment aucune luxation, ni d'usure ou ostéolyse précoce. Il n’y a pas au regard cette étude d’arguments objectifs pour limiter le concept de la DM aux sujets âgés ou au reprise de PTH.
 

Tige fémorale non cimentée et double mobilité dans la coxarthrose du patient de plus de 80 ans : survie et résultats à 8 ans de recul moyen

Orateur(s) :  Vincent BELGAID (Lyon) 

Auteur(s) :   Anthony VISTE (ST GENIS LAVAL),  Michel-henri FESSY (Pierre-bénite)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la sécurité de l’utilisation d’une tige fémorale non cimentée, associée à une cupule à double mobilité chez les patients âgés de plus de 80 ans et plus en chirurgie programmée.

Méthodes :
Une étude rétrospective a été menée dans notre service entre juillet 2007 et décembre 2012. Les critères d’inclusion étaient : PTH de première intention, coxarthrose. Les critères d’exclusion étaient : chirurgie de révision, fracture du col fémoral. Ont été incluses 128 PTH consécutives, avec un recul d’au minimum 5 ans. Nous avons évalué les résultats cliniques par l’analyse des scores de Harris (HHS) et Oxford (OHS). Nous avons recueilli la survenue d’une fracture périprothétique ou d’une luxation, ainsi que les autres complications. La survie a été analysée selon la méthode de Kaplan-Meier.

Résultats :
A un recul moyen de 8 ans +/- 1.2 (5.5 – 10.3), 63 patients étaient encore en vie, 54 patients (42%) étaient décédés, 6 patients (5%) ont été perdus de vue. L'âge moyen au moment de l'intervention était de 83.5 ans +/- 3.0 (80-93). Le score OHS postopératoire était de 41±6 (21-48) et le score HHS postopératoire était de 83 ±14 (23-100) avec un gain moyen de 32 (IC95% [27.7-36.3] ; p<0.001). Deux cas (1.6%) de fissuration du calcar peropératoires sont survenus, traités par cerclage métallique et appui complet d’emblée, sans complication ultérieure. Deux fractures péri-prothétiques (1.6%) ont été observées, à 2 et 65 mois postopératoire traitées respectivement par révision fémorale et ostéosynthèse sans changement de tige. Aucun cas de luxation ni descellement aseptique n’est à rapporter. La survie de la tige fémorale à 10 ans pour révision quelle qu’en soit la cause était de 98.4% [IC à 95%=93.5-99.6], et la survie sans réopération toutes causes confondues était de 96% [IC à 95%=90.3-98.3].

Discussion :


Conclusion :
Dans une population âgée octogénaire bien sélectionnée, la PTH de première intention avec une tige droite sans ciment et une cupule double mobilité sans ciment est une option thérapeutique efficace et à faible risque de fracture périprothétique et de luxation à plus de 5 ans de recul.
 

Etude Multicentrique des Cupules à Double Mobilité en Arthroplastie Totale Primaire de Hanche

Orateur(s) :  Christian DELAUNAY (Longjumeau) 

Auteur(s) :   Christian BRAND (Berne)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Le registre multicentrique des PTH de la SoFCOT collecte les données de près de 100 centres en France. La première inscription d’une Cupule Double Mobilité (CDM) remonte à 2006.

Méthodes :
De janvier 2006 à Décembre 2019, 45 354 PTH primaires ont été enregistrées. L’âge moyen était de 70,8 ans (DS, 11,6 ans) avec une majorité de femmes (57%). La coxarthrose primitive était la principale indication (75,5%), suivie par fracture, ostéonécrose de hanche et dysplasie. Un abord postéro-latéral a été utilisé dans plus de la moitié des cas (51,5%) et un abord antérieur dans 23%. Plus des 2/3 (70,7%) des PTH étaient non cimentées, une tête de 28mm a été utilisée dans 54,9%, un couple céramique-céramique dans 29,4% et une CDM dans 37,1% des cas.
Sur la même période, 4 874 ré-interventions ont été enregistrées. Le descellement aseptique reste la cause principale de révision (45,1%), suivi par la luxation (12,3%). La grande majorité des PTH révisées étaient à cupules conventionnelles (CC, 76,3%), les CDM n’en représentant que 18,8%. Un changement complet a été réalisé dans 45% des cas et acétabulaire isolé dans 31%.
495 premières révisions concernaient une PTH primaire déjà enregistrée. La cause la plus fréquente de ces révisions très précoces (0,9 ans de recul moyen) était la luxation (33,4%), suivi par une fracture péri-prothétique (25,2%), une infection aigüe (14,6%), un descellement aseptique (9,4%) une douleur rebelle (6,6%) et une infection chronique (5,5%). Le calcul de l’indice de révision pour 100 composants observés année (IRp100coa) permet de comparer les résultats des implants.

Résultats :
La comparaison entre la totalité des 1ères révisions des PTH à CC (3 720) avec les PTH à CDM (915) indique que ces dernières réduisent le risque de révision pour luxation d’un facteur 0,4 et pour usure d’un facteur 0,44. A l’inverse, le risque de révision avec CDM est plus élevé pour douleur (2,1), infection aigue (2,1) et fracture péri-prothétique (1,6).
Dans le sous-groupe des 495 PTH révisées déjà incluses dans le registre, l’IRp100coa est de 0,21 avec les CS et de 0,25 avec CDM. Pour les CDM non cimentées sous nom de marque, l’IRp100coa variait de 0,07 à 1,95, inférieur au seuil d’alerte de 1,3 sauf pour 2 modèles.

Discussion :


Conclusion :
Il existe une alerte relative concernant le recours à l’usage de CDM en arthroplastie totale primaire de hanche après 14 année de surveillance dans le registre des PTH de la SoFCOT qui justifie une surveillance à plus long terme.
 

Cupules double mobilité versus rétentive de Lefèvre dans les reprises de prothèses totales de hanche pour instabilité

Orateur(s) :  Julien LABBAN (Brest) 

Auteur(s) :   Arnaud CLAVÉ (Nice),  Henri MIGAUD (Lille),  Hoël LETISSIER (Brest),  Christian LEFEVRE (Brest),  Patrice MERTL (Amiens)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Limiter le risque de luxation est l’un des principaux objectifs des cupules double mobilité et rétentive de Lefèvre. Elles n’ont jamais été comparées. L’objectif de notre étude était de les comparer dans les reprises de prothèses totales de hanche pour instabilité avec comme critère de jugement la survie à 8 ans sans récidive de luxation.

Méthodes :
Une étude rétrospective cas-témoins multicentrique compare deux séries continues de reprises de prothèses totales de hanche pour instabilité. L’une comprend 63 patients avec un âge moyen de 70,6 ans ± 11,6 repris avec pose d’une cupule rétentive de Lefèvre, l’autre comprend 159 patients avec un âge moyen de 69,2 ans ± 10,3 repris avec pose d’une cupule double mobilité.

Résultats :
La survie à 8 ans sans récidive de luxation était de 91% ± 0,05 dans le groupe rétentif et de 95% ± 0,02% dans le groupe double mobilité. Elle ne différait pas de façon significative (p=0,6). Le taux de récidive de luxation était de 6,4% (4/63) dans le groupe rétentif et de 4,4% (7/159) dans le groupe double mobilité (p=0,6). La survie mécanique à 8 ans était de 84% ± 0,06 dans le groupe rétentif et 91% ± 0,03 dans le groupe double mobilité (p=0,3).

Discussion :
Il n’existait pas de différences significatives concernant les taux de récidives de luxation, la survie mécanique et la survie sans récidive de luxation chez les patients neurologiques à 8 ans. Par ailleurs, la survie mécanique à 8 ans dans le groupe rétentif de Lefèvre est supérieure à celle retrouvée dans la littérature sur les implants contraints cette différence peut être due à une supériorité de la cupule rétentive de Lefèvre dans cette indication.

Conclusion :
Avec une survie à 8 ans sans récidive de luxation respectivement de 91% et 95%, la cupule rétentive de Lefèvre n’est pas inférieure aux implants à double mobilité dans les reprises de prothèses totales de hanche pour instabilité. Etant la seule étude comparant ces 2 implants, d’autres travaux sont nécessaires afin de savoir si un dispositif peut s’avérer meilleur qu’un autre dans certaines situations.
 

Efficacité et fiabilité sur la luxation et la luxation intra prothétique d’une prothèse totale de hanche utilisant une cupule à double mobilité hémisphérique sans ciment : recule entre 2 et 5 ans.

Orateur(s) :  Gilles ESTOUR (Challes Les Eaux) 

Auteur(s) :   Loic SCHNEIDER (SAINT ETIENNE),  Frédéric CHATAIN (Saint martin d'heres),  Nicolas BONIN (LYON)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L’utilisation d’une cupule double mobilité dans la prothèse totale de hanche est en augmentation mais les résultats à long terme manquent dans la littérature.
Nous voulions connaître le recule entre 2 et 5 ans d’une cupule double mobilité hémisphérique.

Méthodes :
Nous avons revu 381 prothèses totales de hanche avec la même cupule double mobilité sans ciment hémisphérique. Les patients ont été recontactés à 2 ans minimum de recul pour établir les scores : Harris Hip Score modifié (mHHS) et le score d’Oxford (OHS). Lors du contact il a été recensé les révisions et des complications. Une analyse statistique multi-variables a été appliquée aux résultats.

Résultats :
A 2,8 ans (± 0,5 année) de moyenne, 2 patients ont eu une révision de la tige et de la cupule, 3 patients ont eu une révision de la tige uniquement, 14 patients sont décédés et il n' y a aucun perdu de vue. Aucune luxation et luxation intra-prothétique n'est retrouvée. Pour la cohorte finale, sur les 352 patients ( 362 prothèses) avec leur prothèse initiale de la hanche, le score mHHS était de 91 ± 13 ( 46-100) et score OHS était de 15± 5 ( 12-38). Les analyses statistiques montrent que les scores se dégradent avec l’âge (respectivement β=-0.39; p<0.001 and β=0.15; p<0.001).

Discussion :
Cette série montre un résultat clinique à court terme satisfaisant (score OHS 15 ) ce qui est comparable à la littérature avec un taux de révision cumulé de 1,3% à 2,8 ans pour cette 4eme génération de cupule double mobilité. L’infection reste la cause la plus fréquente de révision dans la double mobilité liée à l’utilisation de la double mobilité chez des patients plus âgés et fragile. Les limites de cette série restent le coté rétrospectif et l’absence de suivie radiographique.

Conclusion :
Cette série montre des résultats précoces et satisfaisant pour l’utilisation d’une prothèse totale de hanche avec une cupule double mobilité hémisphérique sans ciment. Aucune luxation ou luxation intra prothétique n’a été retrouvée ni aucun mal positionnement de l’implant. Les scores mHHS et OHS sont meilleurs chez les patients jeunes.
 

Reprise de prothèse totale de hanche par voie transfémorale et tige longue sans ciment à verrouillage in situ. Résultat d’une série prospective de 120 descellements aseptiques.

Orateur(s) :  Louis-Etienne GAYET (Martinique) 

Auteur(s) :   Simon TEYSSEDOU (Poitiers),  Tanguy VENDEUVRE (POITIERS),  Mathieu SEVERYNS (Fort de France)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Nous rapportons une série prospective, monocentrique et continue de 120 patients ayant bénéficié d’une révision de leur prothèse totale de hanche pour descellement aseptique avec pertes de substance osseuse. Le but de cette étude et d’évaluer les résultats cliniques, radiologiques, scanographique et ostéodensitométriques de cette technique.

Méthodes :
Nous avons inclus dans cette étude les patients opérés par voie transfémorale avec mise en place d’une tige longue à revêtement d’hydroxyapatite et verrouillée in situ. Les patients ont été évalués cliniquement (satisfaction, scores fonctionnels Postel et Merle d’Aubigné (PMA) et Charnley) et radiologiquement (interface os-prothèse, piédestal et calcifications hétérotopiques). La reconstruction ossue a été évaluée grâce à l’index cortical d’Hoffman (IC) et à l’ostéodensitométrie.

Résultats :
Cent vingt interventions ont été réalisées, dont 109 changements bipolaires. Dix patients ont bénéficié d’une chirurgie bilatérale. Le recul moyen était de 6 ans et 4 mois. La moyenne d’âge au moment de la chirurgie était de 76,5 ans (41-90). Les principales indications étaient les descellements fémoraux stades III de la Sofcot 88. Nous avons noté 10 complications postopératoires. Sur l’ensemble de la série, le score PMA passait de 7,3 (3-16) en préopératoire à 14,6(6-17) au dernier recul. L’IC retrouvait un gain significatif de 35 % à 8 cm du col prothétique.
L’étude scanographique réalisée chez 49 patients retrouvait une augmentation régulière de l’index scanographique dans le plan frontal et dans le plan sagittal avec une stabilisation après la première année.
L’ostéodensitométrie, réalisée chez 26 patients, retrouvait un gain de 24,9 % à deux ans en zone 7 de Gruen.

Discussion :
La fémorotomie permet, par des ostéotomies parfaitement maitrisées, d'enlever tous les tissus paressant suspects d'infection macroscopiquement la totalité du ciment et du bouchon obturateur s'il y a lieu.
De plus, la voie endofémorale est une voie d'abord idéale pour la reconstruction cotyloïdienne.
Pour finir, l'utilisation d'une tige verrouillée monobloc permet de remettre en tension les parties molles grâce au verrouillage in situ et de redonner de la longueur. La double mobilité doit être systématique pour la stabilité.

Conclusion :
La réalisation systématique des volets fémoraux permet de limiter la durée opératoire et d’éviter les fausses routes de l’implant. Le verrouillage in-situ diminue le risque d’infection et de fractures diaphysaires liés aux manœuvres peropératoires. Le contrat initial visant à arrêter la destruction osseuse a pu être rempli chez tous les patients. Le taux de survie de l’implant au dernier recul est de 91,1% ce qui est comparable à la littérature.
 

Remplacement fémoral proximal pour perte osseuse massive chez les patients non-oncologiques

Orateur(s) :  Maxime TESTORY () 

Auteur(s) :   Pierrick NEGRE (Toulouse),  Etienne CAVAIGNAC (Toulouse),  Philippe CHIRON (Toulouse),  Paul BONNEVIALLE (Toulouse),  Nicolas REINA (Toulouse)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les pertes osseuses fémorales lors de la reprise d'une arthroplastie totale de la hanche peuvent représenter un défi complexe. Les prothèses de reconstruction fémorales (PFR) sont généralement utilisés dans le traitement des tumeurs osseuses malignes, mais suscitent un intérêt pour les arthroplasties de révision complexes non oncologiques avec perte osseuse majeure.
Notre objectif était de déterminer la survie des implants, les résultats cliniques et les complications des PFR pour des indications autres que les lésions malignes.

Méthodes :
Dans une étude rétrospective, nous avons identifié 26 patients dans notre registre qui ont subi une PFR entre 2008 et 2019. L'âge moyen était de 74 ans (38-96 ans), 79% étaient des femmes. La classification de Paprosky a été utilisée pour évaluer la perte osseuse. Tous étaient de type IIIB ou IV. Les principales indications étaient une infection périprothétique (PJI) 46%, un descellement aseptique 27%. Tous les implants étaient des Global Modular Restoration System (GMRS) Stryker combinés à un implant acétabulaire à double mobilité. Les résultats cliniques ont été évalués à la fois par le score HOOS et le score WOMAC, et la survie a été évaluée par une analyse de Kaplan-Meier. Le suivi moyen était de 4 ans (1 - 7 ans).

Résultats :
Le taux de survie sans révision était de 72% à 5 ans et 62% à 7 ans. Le taux de survie sans révision pour descellement aseptique était de 88% et l'incidence de l'instabilité était de 15%, au dernier recul. Huit PFR ont été révisés (31%), six pour l'infection périprothétique (26%), deux pour le descellement aseptique (8%) et un pour l'instabilité (4%). Sur 12 indications pour PJI, 7 étaient considérées comme guéri au dernier suivi sans récurrence. Au dernier suivi, le HOOS moyen était de 46 (10-94) et le WOMAC moyen était de 48 (19-95).

Discussion :
Les PJI restent un problème majeur même après un débridement important dans ce type d'indications. Bien que les résultats cliniques soient difficiles à normaliser pour de tels cas particuliers et complexes, les PFR utilisés avec des constructions à double mobilité permettent une fonction satisfaisante avec une hanche stable même avec une anatomie altérée en raison de multiples révisions.

Conclusion :
Les prothèses de révision fémorales ont démontré une survie à cinq ans satisfaisante avec une bonne stabilité prothétique lors d'une arthroplastie totale de hanche de révision non oncologique avec des défects osseux majeurs.
 

Révision des prothèses totales de hanche avec croix de Kerboull: résultats comparatifs des cupules standard et double mobilité

Orateur(s) :  Jad MANSOUR () 

Auteur(s) :   Jacques CATON (Lyon),  Chahine ASSI (Beyrouth, LIBAN),  Camille SAMAHA (Beyrouth),  Cesar YAMMINE (Beyrouth)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La luxation est une complication majeure des révisions des prothèse totales de hanche (PTH). Il est démontré que les cupules double mobilité (CDM) réduisaient le risque de luxation postopératoire. Un faible nombre d'études ont évalué les résultats des CDM cimentées associées à des cages de reconstruction acétabulaire. Aucune étude comparative n'a été retrouvée rapportant les différences de résultats entre les cupules standard (CS) et les CDM dans une première révision de PTH associée à une croix de Kerboull (CK) et allogreffe osseuse.

Méthodes :
Il s'agit d'une étude comparative rétrospective de deux groupes de patients dans deux institutions différentes. Tous les cas étaient une première révision PTH avec reconstruction CK et allogreffe morcellée acétabulaire. Des cupules standard cimentées etaient utilisées dans le premier établissement (groupe PTH-CS), tandis qu'une CDM cimentée etait utilisée dans le second (groupe PTH-DMC). Même voie d’abord et même technique de pose de la CK etaient réalisées dans les deux groupes. Les résultats primaires étaient les taux de luxation et de révision. La survie, les résultats cliniques et radiologiques étaient définis comme résultats secondaires. Il y avait dix patients (13 hanches) dans le groupe PTH-CS et 16 patients (16 hanches) dans le groupe PTH-DMC avec un suivi moyen clinique et radiologique de 74.2 mois.

Résultats :
En dehors de l'âge, aucune différence démographique significative n'était retrouvée. Trois luxations isolées (23%) dans le groupe PTH-CS traitées par réduction fermée versus aucune dans le groupe PTH-DMC (p = 0.04). Pas d’autre épisode de luxation ou de révision chirurgicale n’est retrouve au dernier recul. Les scores moyens de Harris Hip pour les groupes PTH-CS et PTH-DMC étaient respectivement de 87.5 et de 87.4. Lorsque présents, les liserés radiologiques avaient une largeur inférieure à 1 mm et n'étaient pas progressifs dans les deux groupes. Chez tous les patients, nous avons retrouve un remodelage complet trabéculaire de l'allogreffe osseuse.

Discussion :
Notre étude est concordante avec celles de la littérature rapportant d’excellents résultats des DMC dans la chirurgie de hanche. Sur le taux de luxation, nous obtenons une différence significative entre ces deux populations en faveur des DMC. Il a été démontré que les DMC comparées à d’autres implants avaient un taux significativement moindre de ré-révisions dues à des luxations.

Conclusion :
Le type de cupule était la seule variable qui pouvait expliquer la différence de taux de luxation observée. Les résultats à moyen terme de l’utilisation des CDM avec CK dans la première révision des PTH semblent très encourageants.
 

Révision acétabulaire migré dans le bassin en THA – 8 cas

Orateur(s) :  Stefan CRISTEA (- 7000 Bucharest, ROUMANIE) 

Auteur(s) :   Florin GROSEANU (Bucharest, ROUMANIE),  Stefan CUCULICI (Bucuresti, ROUMANIE),  Mihai Nicolae CRISTEA (Bucharest, ROUMANIE)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La littérature décrit un taux élevé de mortalité dans les cas de migration intrapelvienne du composant acétabulaire, qui est une complication rare mais sévère. Notre objectif est d’établir et de proposer un protocole de traitement en fonction de nos résultats

Méthodes :
Nous avons effectué huit (8) révisions totales de la hanche pour migration acétabulaire entre 2010 et 2017. Une greffe vasculaire a été nécessaire dans quatre (4) cas. Deux (2) cas ont été des révisions après un espaceur pour des arthroplasties infectées. Le protocole comprenait ce qui suit: l’examen radiologique (vues frontales et latérales), l’angio CT, une évaluation biologique, un plan préopératoire approprié, au moins six (6) unités de stock sanguin, un anesthésiste expérimenté, une équipe chirurgicale expérimentée qui comprenait un chirurgien vasculaire et un arsenal polyvalent de prothèses de révision, de greffes osseuses et de greffes vasculaires. La voie latérale a été généralement employée pour des révisions de hanche combiné avec l’approche rétropéritonéal dans la position de décubitus dorsale en cas de risque vasculaire.

Résultats :
Le défaut acétabulaire a été reconstruit à l’aide des greffes osseuses, cupule de révision de Tantale de Zimmer dans 4 cas, cages Burch-Scheneider dans 2 cas, anneau de Kerboull dans 1 cas et anneau De Muller dans l’autre. Dans deux cas, le greffe prélevé de l’aile iliaque externe a été fixée à l’intérieur du bassin créant un nouveau mur médial pour l’acétabulum, puis avec d’allogreffe osseuse morcelé combiné avec le substitut d’os. Dans 4 cas une greffe de vaisseau iliaque a été nécessaire et la procédure a été effectuée par le chirurgien vasculaire. Le temps d’opération variait entre 120 min et 360 min, la perte de sang était en moyenne de 3 unités, mais nous avons eu besoin de 9 unités dans un cas. Tous les patients ont survécu à la procédure et ont revenu toujours pour le suivi, aucune complication septique n’a pas été rapportée. La longueur du membre a été restaurée dans tous les cas.

Discussion :


Conclusion :
La migration intrapelvienne est une complication rare mais sévère qui peut se produire après l’arthroplastie totale de hanche, dans les cas septiques ou aseptiques. Une équipe multidisciplinaire expérimentée de chirurgiens, comprenant un chirurgien vasculaire, devrait prendre part à la planification et à la réalisation d’une révision aussi compliquée. La nécessité d’un protocole d’évaluation complexe avant la chirurgie est obligatoire, et une gamme variée de prothèse de révision, greffes osseuses et greffes vasculaires est nécessaire.
 

Concordance microbiologique pré et peropératoire, statut microbiologique du site de réimplantation lors du changement en un temps, à propos de 107 cas d’infection de prothèse articulaire.

Orateur(s) :  Simon MARMOR (Paris) 

Auteur(s) :   Younes KERROUMI (Paris),  Lucas CHANTEUX (Clichy),  Valerie ZELLER (Paris),  Blandine MARION (Paris),  Antoine MOUTON (Paris),  Vincent LE STRAT (Paris),  Wilfrid GRAFF (Paris),  Dorick PASSERON (Paris),  Thomas AUBERT (Paris),  Luc LHOTELLIER (Paris),  Beate HEYM (Paris),  Vanina MEYSSONNIER (Paris)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L’infection de prothèse articulaire demeure une complication grave des arthroplasties. Il semble utile de documenter l’infection par une ponction articulaire préopératoire afin d’adapter au mieux l’antibiothérapie, d’autant que le changement prothétique en 1 temps consiste à implanter une nouvelle prothèse dans un site microbiologiquement indéterminé, potentiellement encore contaminé. L’objectif de cette étude était d’évaluer la concordance entre la culture microbiologique de la ponction articulaire préopératoire (P0) prélevée avant toute antibiothérapie (liquide articulaire et 2 lavages au sérum physiologique) et celle des prélèvements peropératoires avant excision chirurgicale (P1) et de décrire le statut microbiologique du site opératoire au moment l’implantation prothétique (P2).

Méthodes :
Etude de cohorte prospective incluant 107 patients d’âge médian de 73 ans, dont 41% de femmes, ayant une IPA documentée traitée par un changement en un temps (70 hanches, 28 genoux, 9 épaules). Parmi eux, 28 (26%) étaient immunodéprimés. Il y avait une fistule chez 36 (34%) patients. La durée médiane d’évolution des symptômes était de 7 mois [IQR : 3.5-13.5]. La documentation préopératoire (P0) était : staphylocoque (n=56, 52%) (dont 19 S.aureus), Cutibacterium sp. (n=18, 17%), streptocoque (n=10, 9%), entérobactéries (n=10), entérocoques (n=5), autres (n=8). Trente-six patients (34%) ont reçu une antibiothérapie préopératoire d’une durée médiane de 5 jours [2-14].
P1 et P2, comprenant au moins 3 prélèvements tissulaires peropératoires, étaient considérés comme positifs en culture si au moins 1 prélèvement était positif.

Résultats :
P1 concordait avec P0 chez 93 (92%) des 101 patients avec P1 positif dont 29 qui avaient reçu une antibiothérapie préopératoire. Les 6 patients avec P1 négatif avaient tous reçu une antibiothérapie préopératoire.
P2 était positif chez 94 (88%) des 107 patients : six P2 négatifs correspondaient aux patients avec P1 négatif. Parmi les 7 autres P2 négatif, 4 avaient reçu une antibiothérapie préopératoire. Les 3 derniers patients avaient une infection à G.vaginalis, H.parainfluenzae et S.mitis.

Discussion :


Conclusion :
L’intérêt diagnostique de la ponction préopératoire est confirmé par la très bonne concordance avec les prélèvements peropératoires. Elle permet d’instaurer une antibiothérapie péri-opératoire plus ciblée et d’orienter la recherche des portes d’entrée infectieuses. Notre étude montre que la réimplantation prothétique, lors du changement en un temps, est réalisée dans un site microbiologiquement contaminé. Ceci ne semble pas interférer avec les bons résultats du changement en un temps décrits dans la littérature. Pour autant, cela ne doit pas dédouaner le chirurgien d’une excision rigoureuse.
 

Fracture sur prothèse totale de hanche avec descellement de l'implant fémoral : Résultats des révisions prothétiques par une tige cimentée associée à une ostéosynthèse verrouillée.

Orateur(s) :  Tristan VIALLA (Reims) 

Auteur(s) :   Florian BARBOTTE (Reims),  Naim ZRAN (VITRY SUR SEINE),  Alexandre HERAULT (CHOUILLY (51530)),  Xavier OHL (Reims),  Renaud SIBONI (Reims)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les fractures péri-prothétiques sont devenues l’une des principales étiologies des reprises d’arthroplastie de hanche. La classification de Vancouver modifiée par la SOFCOT, préconise une reprise de l’implant fémoral lors d’une fracture type B2 ou type B1 avec index de fixation restante inférieure à deux tiers. Notre étude cherche à évaluer les résultats fonctionnels après une reprise prothétique (RPTH) par tige cimentée associée à une ostéosynthèse par plaque verrouillée.

Méthodes :
Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective monocentrique incluant tous les patients entre 2013 et 2019 ayant bénéficié d’une RPTH dans un contexte de fracture. Nous avons exclu les patients pour lesquels l’ostéosynthèse n’étaient pas une plaque verrouillée et ceux pour lesquels la tige de reprise n’était pas cimentée. Les patients étaient suivis de manière systématique pour un contrôle clinique et radiologique.

Résultats :
Vingt-cinq patients ont été inclus dans cette étude. L’âge moyen était de 81,6 ans (±8,46). Le suivi des patients étaient d'au moins 12 mois. Plus de deux tiers des patients étaient évalués ASA 3 (68%) et le score de Charlson moyen était de 4,94 (±1,61). Le score de Parker moyen pré-opératoire était de 7,1 (±1,56 ). A plus de 12 mois post-opératoire, on retrouvait un score de Oxford moyen à 36,5 (± 9,38), un score HHS moyen à 50,1 (±24,9) et un score de WOMAC moyen à 58,4 (±25,0). Au dernier recul, le score de Parker moyen était significativement plus faible qu’en pré-opératoire (4,58 ±1,80, p<0,05). L’appui complet était autorisé immédiatement chez 10 patients (40%) et à 6 semaines pour 15 autres patients (60%).7 patients (25%) ont bénéficié d’une reprise bipolaire.

Discussion :
Les fractures sur PTH avec descellement de la tige fémorale sont de plus en plus fréquentes. L’utilisation d’une tige cimentée et d’une ostéosynthèse verrouillée permet une remise en charge rapide des patients mais cela ne permet pas de retrouver le niveau d’autonomie pré-opératoire sur le score de Parker. Ces données sont en accord avec les données récentes de la littérature.

Conclusion :
Les patients présentant une fracture péri-prothétique avec descellement de l'implant fémoral et repris par une tige cimentée associée à une plaque d'ostéosynthèse verrouillée semble avoir des résultats fonctionnels comparables à ceux décrits de la littérature.