mercredi 11 novembre 2020 

 08h00 - 10h30


 
Salle 352 AB

Communications orale hanche

Modérateur(s) : 
 Moussa HAMADOUCHE (Paris),  Ronald ISIDA (Carpentras)  
  

La voie antérieure sans table orthopédique pour prothèse totale de hanche permet-elle une diminutions des inégalités de longueurs ? Etude comparative avec et sans table orthopédique.

Orateur(s) :  Aymane MOSLEMI (Paris) 

Auteur(s) :   Elliott KIERSZBAUM (Paris),  Jules DESCAMPS (Paris),  Francois SIGONNEY (Paris),  David BIAU (Paris),  Alexandre HARDY (Paris),  Philippe ANRACT (Paris)

 - 
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L’arthroplastie totale de hanche de première intention présente comme principal risque l’inégalité de longueur des membres inférieurs (ILMI) qui persiste dans environ 25 % des cas.
L’objectif principal de notre étude était de déterminer si la réalisation d’une prothèse totale de hanche de première intention par voie antérieure mini-invasive sur table standard permet de diminuer l'ILMI comparé à l'utilisation d'une table orthopédique.
Les objectifs secondaires étaient de comparer entre les deux groupes, le positionnement des implants ainsi que les complications per-opératoires et post-opératoires précoces.

Méthodes :
Nous avons réalisé une étude comparative monocentrique rétrospective en incluant les patients ayant eu une prothèse totale de hanche de première intention par voie antérieure mini-invasive sur table standard ou table orthopédique pour coxarthrose primitive ou secondaire.
La période d’inclusion était du 01/01/2018 au 02/09/2019 soit une période de 20 mois. Nous avons mesuré l’ILMI en pré-opératoire et en post-opératoire en utilisant la technique de Williamson sur radiographie de bassin de face décentrée et couchée. Les critères radiographiques de positionnement des implants étaient :
-l’inclinaison et l'antéversion du cotyle
-le placement de la tige fémorale dans le plan frontal et sagittal
Les complications per-opératoires ou post-opératoires précoces ont été relevées.

Résultats :
266 prothèses totales de hanche ont été incluses, 137 dans le groupe table orthopédique, 129 dans le groupe table standard.
Les 2 groupes étaient comparables concernant l'âge, le genre et la répartition des opérateurs seniors et juniors.
Respectivement dans le groupe table orthopédique vs table standard :
Il a été observé une ILMI en pré-opératoire de 5,92 (+/-5,76) versus 5,67 mm (+/- 5,56), sans différence significative (p=0,71).
En post-opératoire, l’ILMI était de 5,38 (+/-5,2) versus 4,97 mm (+/- 4,8), sans différence significative (p=0,5).
L’inclinaison du cotyle était de 40,4 (+/- 7,06) versus 39,3 (+/- 7,54) degré sans différence significative (p=0,21).
L’antéversion du cotyle était de 15,6 (+/- 11,79) versus 14,3 (+/- 9,93) degré, sans différence significative (p=0,25).
Le positionnement de la tige fémorale dans le plan frontal était de 0,09 (+/- 0,45) vs 0,08 (+/- 0,59), sans différence significative (p=0,86).
Le positionnement de la tige fémorale dans le plan sagittal était de 0,52 (+/- 0,07) versus 0,57 (+/- 0,11), significatif (p=0,0002).
Concernant les complications, nous avons observé 2 luxations récidivantes dans chaque groupe ayant nécessité une reprise chirurgicale.

Discussion :


Conclusion :
Le contrôle des longueurs, la position des implants, les complications mécaniques per-opératoires et précoces sont similaires, que l’on utilise ou non une table orthopédique lors des voies antérieures.
 

L'objectif de réglage de la longueur est-il atteint lors de la mise en place d'une prothèse totale de hanche par voie antérieure sur table orthopédique?

Orateur(s) :  Laurent ABANE (LE MANS) 

Auteur(s) :   Christophe CATIMEL (Le Mans Cedex 2),  Thierry CULOT (Le Mans)

 - 
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Le réglage de la longueur est l'un des objectifs au cours d'une arthroplastie totale de hanche (ATH). L'utilisation d'une table orthopédique (TO) lors de l'ATH par voie antérieure est souvent source de réserves, notamment en raison du manque supposé de contrôle de la longueur. Le but de ce travail était de vérifier si l'ATH par voie antérieure sur TO permet d'atteindre l'objectif de réglage de la longueur.

Méthodes :
Cette série rétrospective mono-centrique, mono-opérateur, a permis d'inclure 120 patients (120 hanches) d'âge moyen 67,8 (39 - 90), opérés entre janvier 2018 et janvier 2019 d'une ATH par voie antérieure de Hueter sur TO. Les indications étaient une: arthrose (110 hanches), nécrose (6), séquelle post-traumatique (3) métastase (1). Le réglage de la longueur en peropératoire était basé sur la hauteur de coupe cervicale (petit trochanter), la réductibilité, la stabilité prothétique et le piston. Les patients ont été évalués à 2 mois, cliniquement (score PMA, score Harris) et radiologiquement par la mesure de l'inégalité de longueur (ILMI) sur la radiographie bassin de face selon Woolson (ligne des U – petit trochanter) ou, à défaut, en utilisant la ligne bi-ischiatique. Deux groupes ont été analysés, en fonction de la valeur absolue de l'ILMI: isométrique (ILMI inférieure à 5mm) et inégal (ILMI supérieure à 10mm).

Résultats :
Les scores PMA et Harris sont passés respectivement de 9,6 à 16,9 et de 39 à 91. L'ILMI moyenne était mesurée à 6,076 mm (0,06 – 24) en préopératoire et à 4,766 mm (0 – 18) en postopératoire (p<0,05). Le nombre de patients isométriques en pré et postopératoire était respectivement de 59 (49,2%) et 78 (65%) avec une différence significative (p<0,05). Il n'y avait pas de différence significative concernant le groupe inégal (17% Vs 9,16%, p >0,05). Une complication était notée : fracture d'insert céramique (reprise précoce). Aucune complication spécifique à la TO n'était retrouvée.

Discussion :
L'ILMI après ATH reste un problème peu étudié pour la voie d'abord antérieure utilisant une table orthopédique. Bien que présentant des avantages, l'utilisation de la table orthopédique est discutée pour la difficulté à contrôler la longueur. Malgré les limites concernant sa méthode de mesure radiologique, notre étude indique que l'utilisation de la TO lors de l'ATH par voie antérieure n'empêche pas d'atteindre cet objectif de longueur, sans complication spécifique surajoutée.

Conclusion :
Notre étude suggère que la voie d'abord antérieure sur table orthopédique permet un réglage satisfaisant de la longueur lors de l'arthroplastie totale de hanche.
 

Incidence des ossifications hétérotopiques après arthroplastie totale de hanche : voie antérieure sans table orthopédique versus voie postérieure. Etude rétrospective.

Orateur(s) :  Naim ZRAN (VITRY SUR SEINE) 

Auteur(s) :   Gabriel CALLAMAND (Troyes),  Tristan VIALLA (Reims),  Etienne JOSEPH (Reims),  Xavier OHL (Reims),  Renaud SIBONI (Reims)

 - 
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les ossifications hétérotopiques (OH) se produisent dans près d'un tiers des arthroplasties totales de hanche (ATH). L'approche antérieure directe (AAD) sur table orthopédique est moins susceptible de provoquer une OH qu'une approche postérieure. Sans table orthopédique, l'exposition du fémur nécessite une libération supplémentaire des tissus mous. Ce traumatisme des tissus mous favorise l'apparition d'OH. Cette étude a comparé l'incidence de la formation d'OH à 6 mois de la mise en place d'une ATH, entre les AAD sans table orthopédique et une approche postéro-externe.

Méthodes :
172 ATH de première intention réalisées par des chirurgiens pratiquant à la fois l'AAD et l'approche postéro-externe ont été inclus rétrospectivement dans notre hôpital : 82 par voie d'abord postéro-externe et 90 par AAD. Le critère de jugement principal était la présence d'OH sur une radiographie standard de face du bassin à 6 mois postopératoires, évaluée selon la classification de Brooker. Les critères d'exclusion étaient les luxations, les reprises chirurgicales de la hanche ou les fractures dans les 6 mois postopératoires.

Résultats :
Le type de prothèse mis en place était significativement différent selon les groupes (Céramique/céramique : 51% pour l'AAD et 20% dans l'autre groupe ; cupule double mobilité : 49% groupe AAD et 80% voie d'abord postérieure ; p < 0,0001), ainsi que le temps opératoire (70,6 min pour l'approche postérieure et 104 min pour l'AAD ; p < 0,0001). L'incidence globale d'OH était significativement plus élevée dans le groupe AAD que dans le groupe voie postérieure : 47,8% contre 28,0% respectivement (p = 0,008).

Discussion :
Selon la classification de Brooker, aucune différence significative n'a été constatée entre les deux approches en ce qui concerne la gravité de l'OH. Aucun facteur de risque significatif pour l'OH n'a été identifié en dehors de l'approche chirurgicale.

Conclusion :
Dans notre étude, l'incidence d'OH après ATH par AAD sans table orthopédique était plus élevée que par une voie d'abord postérieure à 6 mois de suivi.
 

Prothèses totales de hanches par voie antérieure – comparaison de la courbe d’apprentissage de chirurgiens juniors à celle d’un chirurgien expérimenté

Orateur(s) :  Constant FOISSEY (Lyon) 

Auteur(s) :   Elvire SERVIEN (Lyon),  Mathieu FAUVERNIER (Lyon),  Cam FARY (Melbourne),  Francesco LUCERI (Milan),  Sébastien LUSTIG (Lyon),  Cécile BATAILLER (Lyon)

 - 
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La maîtrise de la voie antérieure est réputée pour être difficile. A cela s’ajoute la controverse concernant ses bénéfices réels par rapport aux autres approches. Le but de ce papier est de rapporter et de comparer les résultats globaux et la courbe d’apprentissage lors du passage de la voie postérieure à la voie antérieure entre un chirurgien expérimenté et des chirurgiens juniors accompagnés.

Méthodes :
Une série de 525 prothèses totales de hanche (PTH) opérées entre Mai 2013 et Décembre 2017 par un chirurgien expérimenté et six chirurgiens juniors a été analysée rétrospectivement. Les résultats cliniques ont été comparés entre les deux groupes et représentés sous forme de courbe d’apprentissage. Le suivi moyen était de 36.2 mois +/-11.8.

Résultats :
Cette étude a trouvé une différence significative entre les deux groupes en faveur du sénior concernant le temps opératoire, le taux d’infection et les neurapraxies du nerf cutané latéral de la cuisse. Le junior devait en moyenne opérer 10 patients avant de rejoindre le taux de complications du sénior. A noter que les complications précoces représentées par les fractures peropératoires augmentaient dans les deux groupes avec l’expérience. Le temps opératoire pour le senior se stabilisait à partir du 70e patient. Le taux de luxation et d’inégalité des membres inférieurs étaient excellent (respectivement 0.2% et 1.4%) et ne montraient pas de courbe d’apprentissage entre les deux groupes.

Discussion :
D’autres papiers ont étudié la courbe d’apprentissage et retrouvaient un nombre de patients à opérer entre 16 et 88 avant d’avoir un taux acceptable de complications. La grande variabilité méthodologique de ces études fait que ces chiffres ne sont pas comparables. L’augmentation des complications peropératoire s’explique par l’inclusion progressive cas difficiles (obèses, âgés).

Conclusion :
La voie antérieure est une voie fiable pour l’arthroplastie de hanche. Une courbe d’apprentissage est à prendre en compte et un accompagnement est hautement recommandé pour la diminuer.
 

Passage de la voie postérieure en décubitus latéral à la voie antérieur en décubitus dorsal pour l’implantation d’une prothèse totale de hanche: facteur de risque et courbe d’apprentissage de la malposition de l’implant acétabulaire.

Orateur(s) :  Constant FOISSEY (Lyon) 

Auteur(s) :   Elvire SERVIEN (Lyon),  Cam FARY (Lyon),  Sébastien LUSTIG (Lyon),  Cécile BATAILLER (Lyon)

 - 
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Le positionnement du cotyle est important pour une stabilité optimale, pour éviter tout conflit et pour diminuer l’usure et le taux de révision. Passer de la voie postérieure en décubitus latéral à la voie antérieure en décubitus dorsal représente un défi pour le chirurgien. Le but de ce papier était d’étudier la courbe d’apprentissage et les facteurs de risque de malposition du cotyle par voie antérieure avec l’utilisation d’une instrumentation conventionnelle non décalée.

Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective sur 537 prothèses totales de hanche opérée par voie antérieure sans table de traction entre Mai 2013 et Décembre 2017 par sept chirurgiens droitiers. Le positionnement acétabulaire était analysé sur des radiographies de bassin de face et classé soit à l’intérieur soit en dehors de la zone de sécurité (inclinaison 30°-50° et antéversion 10°-30°). Les données démographiques (âge, IMC, sexe, angle coxo-diaphysaire), la main dominante du chirurgien et son expérience étaient inclues dans l’analyse multivariée des facteurs de risque

Résultats :
Quatre-vingt pourcent des implants (n=426) étaient dans la zone de sécurité. L’antéversion et l’inclinaison étaient respectivement à 88% (n=470) et 87% (n=463) dans la zone de sécurité. Deux facteurs de risque revenaient significatifs: les cotyles opérés du coté controlatéral a sa main dominante étaient plus antéversés (OR=4.16) et plus verticaux (OR=2.34); les femmes étaient plus antéversées (OR=2.47). L’obésité, l’âge, l’angle coxo-diaphysaire et l’expérience du chirurgien n’étaient pas des facteurs de risque.

Discussion :
Trois autres études reportaient la précision associée au type d’instrumentation : Matta et Deacon avec une instrumentation décalée avaient respectivement une précision de 93% et 99% concernant l’antéversion et de 90% et 97% concernant l’inclinaison. Kobayashi avait avec une instrumentation droite une précision de 90% concernant l’antéversion et l’inclinaison. Les études anatomiques d’Atkinson retrouvaient naturellement chez les femmes un pelvis plus antéversé, corrélé à nos mesures.

Conclusion :
Avec notre technique de voie antérieure utilisant une instrumentation standard pour le cotyle il n’y avait pas de facteur de risque lié au patient pour la malposition de l’implant. Une instrumentation décalée n’est pas nécessaire pour travailler le cotyle par voie antérieure.
 

Postoperative comparison of muscle atrophy and fatty degeneration with respect to the surgical approach in THA

Orateur(s) :  Jonathan LAURENÇON () 

Auteur(s) :   Grigorios SVARNAS (villars-sur-glâne, SUISSE),  Moritz TANNAST (Fribourg)

 - 
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
The different surgical hip approaches utilize different intermuscular and internervous intervals to access the
joint. Concerns have been expressed that the posterior (Moore/Southern) and transgluteal (Hardinge) surgical
approaches causes more soft tissue trauma resulting in post-operative muscle weakness of patients undergoing this procedure in comparison to the anterior and anterolateral approaches. Our objective was to evaluate the effect of the different surgical approach on postoperative muscle size and atrophy and
correlate each surgical approach with a different pattern of muscle degeneration.

Méthodes :
We retrospectively evaluated 500 consecutive patients undergoing pelvic CT between 2017 and 2019 with a
THA at any given time earlier in their life. Trauma, metastasis, bone tumor, neurological disorder, infection and revision cases were excluded. We evaluated i)muscle diameter, ii)CSA (cross sectional area) and iii)degree of fatty infiltration according to Goutallier for 18 periarticular hip muscles on axial and sagittal views and compared it as well with the contralateral non-operated side using anova and manova statistical tests.

Résultats :
There was a statistically significant difference in muscle size and degeneration in the operated hips by posterior and transgluteal approaches concerning the external rotators and the abductors respectively compared to the anterolateral and anterior approaches concerning the abductors-tensor fasciae latae and the iliacus-psoas muscles respectively.

Discussion :
The posterior/ transgluteal hip approaches for THA leave consistently signs of muscle degeneration whereas
the anterior leaves the least.This study didn`t correlate clinical examination and time of surgery.

Conclusion :
Every surgical approach leads to a specific and recognizable pattern of muscle degeneration. Intermuscular
and internerval approaches lead to less muscle degeneration in comparison with transmuscular approaches.The anterior surgical approach leaves the least signs of muscle degeneration.
 

DOES YOUR APPROACH MATTER?

Orateur(s) :  Philippe VAN OVERSCHELDE (alsemberg, BELGIQUE) 

Auteur(s) :   Geza KORDAS (Oxford)

 - 
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
There is controversy regarding the affect of different approaches on recovery after THR. Collecting detailed relevant data with satisfactory compliance is difficult.

The objectives of our retrospective observational multi-centre study aimed to find out if the data collected via a remote coaching app can be used to monitor the speed of recovery after THR using the anterolateral (ALA), posterior (PA) and the direct anterior approach (DAA)

Méthodes :
423 patients undergoing THR from 13 centres using the moveUP platform were identified. 244 had ALA, 142 DAA and 37 PA. There was no significant difference between the groups in the age and sex of patients or in preoperative HOOS and Oxford Hip Scores. There were however significantly more diabetic patients in the ALA (9%) and PA (11%) groups than in the DAA (1%) group. Step count measured by an activity tracker, pain killer and NSAID use was monitored via the app. We recorded when patients started driving following surgery and their HOOS and Oxford hip scores at 6 weeks.

Résultats :
Overall compliance with data request was 80%. Patients achieved their preoperative activity level after 24.9, 21.1 and 24.2 days, started driving a car after 33.6, 28.3 and 33.3 days, stopped painkillers after 27, 21.4 and 24.3 days, NSAID after 27.2, 21.4, and 29.4 days for ALA, DAA and PA respectively.
HOOS scores and Oxford Hip scores improved significantly in all 3 groups at 6 weeks with only HOOS activities of daily living (78.7, 77.4 vs 74.2) and quality of life (64.3, 62.8 vs 59.3) scores showing statistically significant difference in favour of the DAA and PA approaches compared to ALA

Discussion :
Our data suggest a trend towards DAA patients making a quicker recovery in the first 6 weeks after THR

Conclusion :
No final conclusion can be drawn as to the superiority of either approach in this study but the remote coaching platform allowed the collection of detailed data which can be used to advise patients individually, manage expectations, improve outcomes and identify areas for further research
 

Existe-t-il une adéquation entre un système de planification 3D novateur et une planification 2D standard ?

Orateur(s) :  Erwan PANSARD (Boulogne Billancourt) 

Auteur(s) :   Jean-david WERTHEL (Boulogne-Billancourt),  Thomas BAUER (Boulogne)

 - 
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La planification pré-opératoire des prothèses totale de hanche (PTH) à l’aide de calques reste imprécise à cause de problème d’acquisition des images ou d’agrandissement radiographique. L’introduction de système de planification 3D avec un scanner pré-opératoire améliorerait la précision de cette planification.

Méthodes :
Une étude prospective mono-centrique, mono-opérateur a inclus des patients opérés d’une PTH avec un cotyle double mobilité de janvier 2019 à janvier 2020. Les critères d’inclusion étaient : indication opératoire à la pose d’une PTH pour coxarthrose, rachis raide (arthrose lombaire, arthrodèse lombaire), âge>75 ans, réalisation en préopératoire d’une tomodensitométrie dans le cadre de la planification fonctionnelle OPSTM (Corin, UK) de routine pour une PTH réalisée par un ingénieur indépendant et validée par l’opérateur. Chaque patient a également bénéficié d’une planification préopératoire à l’aide de calques avec des radiographies calibrées, réalisée à chaque fois par l’opérateur. Le critère principal d’évaluation était la concordance entre les planifications 3D et 2D. Le critère secondaire était l’adéquation entre les planifications et les implants posés.

Résultats :
17 patients ont été inclus. Les planifications 3D et 2D étaient concordantes pour les implants fémoraux et acétabulaires dans 3 cas (22%), pour les implants fémoraux dans 7 cas (39%), cotyloïdiens dans 5 cas (28%). Les 2 implants posés étaient en adéquation avec la planification 3D dans 3 cas (22%), avec la planification 2D dans 6 cas (36%). Les cotyles posés étaient en adéquation avec la planification 3D dans 6 cas (36%), avec la planification 2D dans 8 cas (44%). Les implants fémoraux posés étaient en adéquation avec la planification 3D dans 8 cas (44%), avec la planification 2D dans 9 cas (50%).

Discussion :


Conclusion :
Il existe une discordance importante entre les planifications et les implants posés notamment avec le système de planification 3D. cela peut s’expliquer par le mode de programmation (pas d’interaction directe du chirurgien avec le logiciel de programmation mais correspondance avec l’équipe d’ingénieurie et premières poses de cotyles double mobilité avec ce système).
Malgré la précision du scanner, cette méthode de planification 3D doit être améliorée ce qui permettra d’en tirer un réel bénéfice.
 

Planification 2D : l’insuffisance de résultat vient-elle de la méthode ou du chirurgien ?

Orateur(s) :  Amine EL GHAZOUI (Fès, MAROC) 

Auteur(s) :   Emmanuel DE THOMASSON (Paris),  Richard TERRACHER (La Varenne St Hilaire),  Olivier GUINGAND (Paris),  Christian MAZEL (Paris)

 - 
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La restitution anatomique du centre de rotation, de l'offset global ainsi que la longueur des membres inférieurs après une arthroplastie totale de hanche de première intention, restent un défi pour le chirurgien orthopédiste. L’objectif de notre étude est de vérifier si la planification 2D était suffisante pour planifier correctement la taille des implants et restituer l’anatomie de la hanche, puis en cas d’insuffisance de résultats, de déterminer si ces différences provenaient des limites de la planification 2D ou si elles étaient dues à une erreur technique ou bien étaient la conséquence du choix de l’implant par l’opérateur.

Méthodes :
Cinquante patients opérés entre avril et novembre 2019 d’une arthroplastie totale de hanche de première intention, par voie antérieure sur table orthopédique, ont été suivi prospectivement. Seize patients ont été exclus, 8 avaient une prothèse controlatérale, 5 avaient nécessité une reconstruction acétabulaire et 3 avaient un dossier incomplet. Il s’agissait de 24 femmes et 10 hommes d’âge moyen 72 ans (entre 44 ans et 90 ans). La planification préopératoire a été réalisée à l’aide d’un logiciel de planification digitale sur des radiographies du bassin numérisées de face couché après double marquage. Les mesures radiologiques pré et post opératoires ont été réalisées sur des radiographies numérisées du bassin de face à l'aide du même logiciel. L’évaluation radiologique des résultats a été faite sur des radiographies postopératoires réalisées à 3 mois, numérisées selon la même technique que celle utilisée pour la planification. Nous avons mesuré le positionnement des implants (offset acétabulaire et niveau de coupe cervicale), ainsi que ses répercussions sur l'offset global et la longueur des membres. Les résultats ont été exprimés sous forme de différentiel entre les mesures sur la hanche prothésée comparées à celles effectuées sur la hanche controlatérale et/ou par rapport au résultat attendus par la planification. Une erreur > 5 mm a été considérée comme un résultat non satisfaisant.

Résultats :
La planification préopératoire a permis de déterminer avec précision la taille des implants entre 82 et 91% des cas et de 97 à 100% des cas si l’on considère à une taille près. À 5mm près, la hauteur du centre de rotation a été restitué dans 62 % des cas et sa médialisation dans 79 % des cas. L’offset global a été restauré dans 56 % des cas et l’offset fémoral dans 53 % des cas. L’inégalité de longueur a été inférieure à 5mm dans 85% des cas. La planification a été suivie à 5mm près dans 94% pour la hauteur du centre de rotation et dans 97% pour sa médialisation. Le niveau de coupe cervicale ainsi que la longueur des membres ont été respectés dans 88% des cas. L’offset fémoral et global ont été respectés dans 73% et 71% respectivement. Si l’on considère la restitution à 5 mm de l’offset fémoral, du positionnement du centre de rotation et de l’équilibration de la longueur des deux membres inférieurs, nous n’avons pas pu les restituer 41 fois. Seuls 13 insuffisances proviennent de la technique de planification 2D et portent essentiellement sur l’évaluation de l’offset fémoral. Concernant les 28 insuffisances restantes, elles sont liées dans 18 cas au positionnement de l’implant acétabulaire et dans 8 cas au choix délibéré d’un implant « dit standard » dont l’offset ne correspondait pas celui de la hanche native. Une erreur technique sur la coupe du col du fémur a conduit à 2 inégalités de longueur des membres inférieurs.

Discussion :


Conclusion :
La planification 2 D permet d’éviter les écueils de la chirurgie. Les erreurs imputables à cette technique proviennent majoritairement d’un choix technique, d’implant et plus rarement d’une erreur per opératoire. Nous utilisons la mesure de la longueur de la tête coupée pour améliorer la précision du niveau de coupe cervicale.
 

Précision de la Planification Scanner pour Arthroplastie Totale de Hanche

Orateur(s) :  Tarik AITSISELMI (Lyon) 

Auteur(s) :   Michel BONNIN (Lyon),  Chameka MADURAWE (Sydney),  Jim PIERREPONT (Sydney)

 - 
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
En arthroplastie totale de hanche, le bon dimensionnement est essentiel pour la fixation et la longévité des composants non cimentées. La planification scanner tri-dimensionnelle a été présentée comme étant plus précise que l'utilisation de radiographies 2D. La précision du logiciel de planification du système Optimized Positioning System (OPSTM) n'a pas été rapportée. Le but de cette étude a été de mesurer la précision du logiciel OPS de planification sur la prédiction des tailles du cotyle et de la tige fémorale implantés lorsqu'utilisés par voie d’abord postérieure.

Méthodes :
Entre Octobre 2017 et Janvier 2020, 94 patients ont reçu une tige non cimentée entièrement revêtue d’hydroxyapatite. Quatre-vingt-huit de ces patients ont également reçu un cotyle sans ciment. Tous les patients ont bénéficié d’une planification pré-opératoire OPSTM, un logiciel de modélisation dynamique spécifique patient utilisé pour déterminer la taille et le positionnement optimaux des composants acétabulaire et fémoral. L'âge moyen était de 58 ans (21 à 77) et 35% étaient des femmes (n = 33). Tous les cas ont été réalisés en utilisant une voie d’abord postérieure. Les tailles d'implants utilisés ont été rétrospectivement comparés aux tailles prévues par OPSTM.

Résultats :
Sur les 94 cas, 91% (n = 86) des tiges ont été à plus ou moins une taille de celle prédite, et 41% (n = 39) adaptée exactement à la taille prédite. Sur les 63 cotyles, 90% (n = 79) ont été à plus ou moins une taille de celle prédite et 47% (n = 41) adaptée exactement à la taille prédite. Toutes les cupules et 99% (n = 93) des tiges implantés ont été à plus ou moins deux tailles de la planification.

Discussion :


Conclusion :
Le logiciel de planification de OPSTM prédit avec succès plus de 90% des cotyles et tiges implanté à plus ou moins une taille, avec presque tous les implants à plus ou moins 2 tailles. Il y a un avantage important à prédire avec précision la taille des implants pré-opératoire, à la fois comme un indicateur au chirurgien quant à la taille attendue, et pour réduire l'inventaire fourni aux hôpitaux, ce qui réduit les coûts.
 

Antéversion fémorale native dans la population nécessitant une prothèse totale de hanche

Orateur(s) :  Erwan PANSARD (Boulogne Billancourt) 

Auteur(s) :   Tarik AIT SI SELMI (Lyon),  Jean LANGLOIS (Lyon),  Jim PIERREPONT (Nsw),  Chameka MADURAWE (Nsw)

 - 
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L’antéversion adéquate de la tige fémorale est un facteur important pour le maintien de la stabilité et l'optimisation des performances de l’articulation après une prothèse totale de la hanche (PTH). Il a été démontré que l’antéversion du col fémoral natif avait un effet significatif sur l’antéversion finale de la tige, en particulier avec un composant prothétique fémoral sans ciment.
Le but de cette étude était de quantifier la variation de l'antéversion du col fémoral natif dans une population de patients nécessitant une arthroplastie totale de la hanche.

Méthodes :
En préopératoire, 115 patients ont passé une tomodensitométrie dans le cadre de la planification fonctionnelle OPSTM (Corin, UK) de routine pour une PTH. Les patients ont été séparés en deux groupes en fonction du sexe. L'âge moyen était de 61 ans [22 ; 87] et 41% (n = 47) étaient des femmes. Lors de la planification 3D, l’antéversion du col fémoral natif de chaque patient a été déterminée, mesurée par rapport aux condyles postérieurs du genou.

Résultats :
L’antéversion du col fémoral natif moyenne était de 13,1° [+/- 9,6°]. Les valeurs allaient de -8,2° à 42,8°. Les hommes avaient une antéversion moyenne de 11,7°. Les femmes avaient une antéversion moyenne de 15.1°. Ces différences spécifiques entre les sexes était statistiquement significative (p = 0,06).

Discussion :
L’antéversion du col fémoral chez les patients nécessitant une PTH est très variable, avec une plage de plus de 50°.
Comprendre la morphologie 3D du patient peut grandement aider à la planification préopératoire de la PTH, l'antéversion postopératoire de la tige fémorale étant probablement influencée par l'antéversion du col fémoral natif.

Conclusion :
Connaître la version fémorale avant la pose d'une prothèse totale de hanche peut permettre d'anticiper et d'éviter une éventuelle malposition de la tige fémorale.
 

Une meilleure précision de restauration de l'antéversion fémorale après arthroplastie totale de la hanche avec une tige anatomique par rapport à une tige quadrangulaire droite.

Orateur(s) :  Elhadi SARI-ALI (Paris) 

Auteur(s) :   Nicolas GAUJAC (Paris)

 - 
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L'un des facteurs clés influençant la position finale de la tige après prothèse totale de hanche (PTH) est le dessin de sa portion intra-canalaire. Les modèles de prothèses les plus largement utilisés incluent une tige droite et une section quadrangulaire. Certains auteurs ont suggéré que l'utilisation d'une tige anatomique pourrait restaurer plus précisément l'antéversion fémorale. Cependant, il n'y a aucune étude rapportée soutenant cette hypothèse. Le but de notre étude était de comparer la précision de la restauration de l’antéversion fémorale entre une tige droite et une tige anatomique à fixation proximale. Notre hypothèse était qu'une tige anatomique s'adaptant au fémur proximal pourrait restaurer plus précisément l'antéversion fémorale.

Méthodes :
Une étude comparative rétrospective sur données collectées prospectivement a inclus 60 patients consécutifs opérés pour arthrose primaire par voie antérieure directe par un seul chirurgien senior . Une tige anatomique sans ciment à fixation courte comprenant une antétorsion moyenne de 15 ° de la tige et une rétroversion de 5 ° du col par rapport à la tige a été utilisée chez les 30 premiers patients (Groupe I). La conception de celle-ci était basée sur une base de données de 600 images scanner de hanche pour approximer une forme intra-canalaire moyenne de la métaphyse fémorale proximale et obtenir des valeurs de référence pour la torsion du fémur proximal dans les plans axial et sagittal. Une tige droite standard sans ciment à section quadrangulaire a été implantée chez les 30 derniers patients (groupe II). Tous les patients avaient une planification 3D préopératoire afin d'analyser l'anatomie de la hanche et de déterminer la taille des composants. Une tomodensitométrie postopératoire à faible dose a été réalisée à 3 mois postopératoire afin de déterminer l'antéversion postopératoire finale.

Résultats :
Les données démographiques étaient similaires entre les groupes. La différence entre l'antéversion finale de la tige et l'antéversion fémorale native n’était pas significative dans le groupe tige anatomique ( -1 ° ± 5 °, p=0,5) contrairement au groupe tige droite ( -5 ° ± 7, p=0,001)

Discussion :
Une tige anatomique s’adaptant aux courbures fémorales proximales 3D permet une restauration précise de l’antéversion fémorale native.

Conclusion :
L'utilisation d'une tige anatomique avec un dessin combinant une torsion de la tige antérieure de 15 ° et une rétroversion du col de 5 ° par rapport à la tige restaure en moyenne l'antéversion fémorale native contrairement aux tiges droites standards qui tendent à la diminuer significativement de 5 °.
 

Influence à long terme du positionnement en varus d'un pivot anatomique sans ciment pour prothèse totale de hanche. Étude comparative au recul moyen de 10 ans.

Orateur(s) :  Pascal KOUYOUMDJIAN (Nimes) 

Auteur(s) :   Alexandre LABORDE (Montpellier),  Philippe MARCHAND (Nîmes),  Nicolas CELLIER (Nimes),  Remy COULOMB (Nimes)

 - 
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Le positionnement en varus est la malposition fémorale la plus fréquente lors de la mise en place d’une prothèse totale de hanche . L’objectif de cette étude était de comparer les résultats à long terme d’une tige fémorale anatomique sans ciment à

Méthodes :
L’alignement coronal de 283 arthroplasties réalisées entre 1998 et 2008 a été mesuré en post-opératoire et au dernier recul. 127 patients étaient en varus de plus de 3°, et 156 patients étaient axés. Les taux de survie, la survenue de complications, les scores clinique de Harris et Postel Merle d’Aubigné, la survenue de douleurs de cuisse, le score radiologique de Engh et Massin, la présence d’une hypertrophie corticale et le taux de remplissage étaient analysés. Le recul moyen était de 10ans.

Résultats :
La survie toute cause était de 93,2% dans le groupe varus versus 95,1% dans le groupe axé. La survie pour fracture était de 93,2% dans le groupe varus versus 95,7% dans le groupe axé. Il n’y avait pas de différence concernant les scores cliniques, les douleurs de cuisse, ou la survenue de complications entre les deux groupes. Le score Engh et Massin était significativement inférieur dans le groupe varus. Une hypertrophie corticale était retrouvée chez 34,6% des patients du groupe varus versus 7,7% des patients du groupe axé (p<0,001). Le taux de remplissage était inférieur chez les patients du groupe varus (p<0,001).

Discussion :


Conclusion :
Conclusion : Le positionnement en varus d’une tige anatomique est significativement lié à un taux de remplissage insuffisant. Le positionnement en varus de plus de 3° du composant fémoral non cimenté d’une prothèse totale de hanche anatomique à fixation métaphysaire n’affecte cependant pas la survie, la survenue de complications, les résultats cliniques au recul moyen de 10 ans, et ce malgré des signes de stress shielding radiologiques majorés.
 

Influence de la morphologie fémorale et du remplissage médullaire par une tige non cimentée entièrement revêtue d'hydroxyapatite sur les résultats cliniques et radiographiques à 2 ans. Analyse d'une série continue de 138 prothèses totales de hanche.

Orateur(s) :  Adrien D'AMBROSIO (Strasbourg) 

Auteur(s) :   Lisa PEDUZZI (Nancy),  Olivier ROCHE (Nancy),  Matthieu EHLINGER (Strasbourg),  François BONNOMET (Strasbourg Cedex)

 - 
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Lors d'une arthroplastie totale de hanche, choisir l’implant et la taille adaptés à la morphologie fémorale peut être complexe. Le but de l’étude était de déterminer si la morphologie fémorale et son remplissage par une tige entièrement revêtue d’hydroxyapatite influençaient les résultats clinique et radiographique précoces après prothèse totale de hanche (PTH).

Méthodes :
183 PTH ont été analysées rétrospectivement. La morphologie fémorale était évaluée sur des radiographies préopératoires par la classification de Dorr, le « canal bone ratio » (CBR), le « canal flare index » (CFI), et le « canal-calcar ratio » (CCR). Le « canal fill ratio » (CFR) était mesuré sur des radiographies postopératoires immédiates à différents niveaux par rapport au petit trochanter (2 cm au-dessus (P1), au niveau (P2), 2 cm (P3) et 7 cm (D1) en-dessous). A 2 ans, l’ostéo-intégration de la tige était évaluée par le score de Engh, les résultats fonctionnels par les scores de Postel Merle d’Aubigné (PMA) et d’Oxford pour la hanche (OHS).

Résultats :
Le CFR était modérément corrélé au CCR en P1 (r=0.44, p<0,001), en P2 (r=0.53, p<0.001), et le CFI en P1 (r=-0.56, p<0.001). L’absence de ponts osseux (n=3, 2.2%) était associée à un CCR et un CFR en P3 plus faibles (p=0.049 et 0.015), un plus grand CFI (p=0.017). L’enfoncement de la tige (n=9, 6.5%) était associé à un plus faible CFR en P2 (p=0.028) et P3 (p=0.007). L’alignement en varus (n=7, 5.1%) était associé aux plus faibles CFR à tous niveaux (p<0.05), principalement pour les fémurs Dorr A. L’absence de ponts osseux était associée à un plus faible gain du PMA (p=0.012) et les enfoncements à un plus faible OHS (p=0.032).

Discussion :
L’insuffisance de remplissage fémoral proximal tend à péjorer les résultats radiographiques. Il semble exister une influence de la morphologie fémorale et du remplissage médullaire par l'implant sur les résultats cliniques.

Conclusion :
Cette étude souligne l'importance de la planification préopératoire afin d'optimiser le remplissage fémoral proximal par l'implant et potentiellement les résultats cliniques à long terme.
 

Quel est le risque de complication mécanique d’une prothèse totale de hanche en cas d’arthrodèse lombo-sacrée préalable ou ultérieure ? Analyse de la base de données du PMSI 2008-2014.

Orateur(s) :  Sophie PUTMAN (Lille) 

Auteur(s) :   Edouard DOUVRY (Lille),  Julien DARTUS (Lille),  Henri MIGAUD (Lille),  Emmanuel CHAZARD (Lille)

 - 
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Du fait d’étiologies communes, l’association d’une prothèse totale de hanche (PTH) et d’une arthrodèse lombo-sacrée (ALS) chez un même patient n’est pas rare. L’implication de l’ALS dans l’échec mécanique d’une PTH sous jacente est suspecté mais n’a pas été confirmé sur de très larges séries. De plus, l’influence de la séquence (ALS puis PTH (ALS-PTH) ou PTH puis ALS (PTH-ALS)) n’a pas été évaluée. Aussi nous avons mené une étude de cohorte historique par réutilisation de la base nationale du PMSI afin de préciser : 1) l’impact de l’ALS sur les complications mécaniques d’une PTH sous jacente, 2) le rôle de la séquence de réalisation entre PTH et ALS.

Méthodes :
Nous avons analysé la base nationale du PMSI de 2008 à 2014 pour identifier les patients ayant une PTH isolée (groupe PTH seule) (n = 594416), ceux qui ayant une PTH suivie d’une ALS (groupe PTH-ALS) (n= 1516) et ceux ayant une PTH précédée d’une ALS (groupe ALS-PTH) (n= 2120). Nous avons estimé le risque de complication mécanique de la PTH (luxation avec réduction, descellement avec reprise) dans les trois groupes à l’aide de méthodes de survie. .

Résultats :
Les groupes ALS-PTH, PTH et PTH-ALS diffèrent significativement en termes d’âge moyen (respectivement 66,6, 70,8 et 67,3 ans, p<0,001), de proportion de femmes (respectivement 63,6%, 56,7% et 60,9%, p<0,001) et de comorbidités (p<0,001 pour toutes les affections testées, dont les affections de l’appareil locomoteur et les pathologies générales, telles obésité, diabète, cancers, insuffisance rénale, pathologies cardiaques ou respiratoires, etc.).
A 3 mois, le taux de complications mécaniques dans le groupe ALS-PTH était de 3,58% (IC95% : [2,77 ; 4,38]) contre seulement 1,75% [1,72 ; 1,78] dans le groupe PTH et 1,58% [0,95 ; 2,21] dans le groupe PTH-ALS (p<0,001). A 3 ans de recul, le taux de complications mécanique était de 8,58% [7,1 ; 10,3] pour le groupe ALS-PTH, contre 4,03% [3,97 ; 4,08] pour le groupe PTH seule et 3,47% [2,51 ; 4,43] dans le groupe PTH-ALS (p<0,001)

Discussion :


Conclusion :
Chez les patients susceptibles de bénéficier d’une PTH et d’une ALS, il semble préférable lorsque cela est possible de débuter par la PTH avant l’ALS.
 

Influence Of Total Hip Replacement On Lumbopelvic Complex Kinematics: Meta-Analysis and Systematic Review

Orateur(s) :  Alvise SARACCO (Treviso, ITALIE) 

Auteur(s) :   Cédric MAILLOT (Paris),  Loic VILLET (Mérignac),  Charles RIVIERE (London, ROYAUME-UNI)

 - 
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
We performed the present study to assess the reliability of the pre-op estimation of individual spine-hip relationship SHR for surgical planning and correct orientation of components during a Total Hip Replacement (THR) since we hypothesized that THR implantation could modify the dynamic Spino-Pelvic Parameters SPP (PT and SS) influencing the lumbopelvic complex (LPC) kinematics of patients.
We aimed to answer the following questions: 1. What is the influence of THR on the standing PT/SS? 2. What is the influence of THR on the sitting PT/SS? 3. What is the influence of THR on the standing to sitting delta PT/SS?

Méthodes :
A meta-analysis and a systematic review were performed using PubMed, PLOS and Cochrane libraries.
Inclusion criteria were clinical or computational studies on humans, published in English during the last 10 years, reporting the influence of THR on dynamic SPP (PT and/or SS) on standing and/or sitting positions.

Résultats :
21 articles were included in qualitative synthesis, 16 studying the influence of THR on standing dynamic SPP and 5 studying the influence of THR on the LPC kinematics between standing and sitting positions.

Discussion :
Influence of THR on LPC kinematics: THR could affect standing PT of patients, although with high variability among cases. A pelvic retroversion generally occurs after THR, due to the resolution of the osteoarthritis hip flexion contracture and the consequent anterior shift of the pelvis. Anterior pelvic shift after THR is less frequent. Influence of THR on standing to sitting delta PT/SS: in some cases, THR seems to improve LPC kinematics between standing and sitting positions of patients with normal spines.

Conclusion :
Although hip mobility generally improves in all patients after THR permitting a smaller pelvis complex
recruitment on postural changes, patients with a stiff back tend to sit with smaller PT independently from THR implantation, increasing the risk of instability due to a posterior undercoverage of the femoral head component.
 

Inclinaison pelvienne postérieure et changements de position de la cupule dans la prothèse totale de hanche. Etude radiographique avec un recul minimum de 10 ans.

Orateur(s) :  Eduardo GARCÍA-REY (Madrid, ESPAGNE) 

Auteur(s) :   Eduardo GARCÍA-CIMBRELO (Valencia, ESPAGNE)

 - 
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L'inclinaison pelvienne peut varier avec le temps en raison du vieillissement et de l'apparition pathologie lombaire. La position de la cupule lors d’une prothèse totale de la hanche (PTH) peut être influencée par ces changements. Nous avons évalué l'évolution de l'inclinaison pelvienne et de la position de la cupule après la PTH et l'apparition possible de complications avec un recul minimum de dix ans.

Méthodes :
343 patients ont reçu une PTH entre 2006 et 2009. Tous avaient un diagnostic d'arthrose primaire et leur âge moyen était de 63,3 ans. 168 étaient des femmes et 175 des hommes. 250 n'avaient pas d´arthrose lombaire, 76 avaient arthrose lombaire significative et 16 avaient une fusion lombaire. Les diamètres de tête fémorale étaient de 28 ou 32 mm, 230 hanches avaient un couple métal sur polyéthylène et 111 un couple céramique sur céramique. L'analyse radiologique comprenait les angles sacro-fémoral-pubien (SFP), l'abduction acétabulaire (AA) et les angles de la cupule en antéversion (AV). Les mesures ont été effectuées en préopératoire et à 6 semaines, puis à cinq et dix ans après l'opération.

Résultats :
Il y a eu neuf luxations, toutes avec un couple métal sur polyéthylène : trois ont nécessité une révision de la cupule. Le taux de luxation était plus élevé chez les patients avec arthrose (5.2%) et fusion lombaire (5.9%) que sans pathologie lombaire (1.6%). Les angles moyens ont changé avec le temps ; l'angle SFP de 59,2 ° à 60 ° (p = 0,2), l'angle AA de 44,5 ° à 46,8 ° (p = 0,2) et l'angle AV de 14,7 ° à 16,2 ° (p = 0,002). L'angle SFP était plus faible chez les patients âgés (p <0,001). L'angle SFP est passé de 63,8 à 60,4º chez les femmes et de 59,4º à 59,3º chez les hommes, de 58,6º à 59,6º (p=0,012). L'angle de la cupule SFP était plus élevé chez les patients sans pathologie lombaire que dans les autres groupes (p <0,001), cependant, il a changé plus que chez les patients avec pathologie lombaire ou fusion à dix ans après la PTH (p = 0,04).

Discussion :
Les changements dus à une pathologie lombaire peuvent influencer l'apparition de complications à moyen et long terme.

Conclusion :
L'inclinaison pelvienne postérieure a changé avec le vieillissement, influençant la position de la cupule chez les patients après une PTH
 

Impact des déformations rachidiennes scoliotiques sur les résultats cliniques des prothèses totales de hanche.

Orateur(s) :  Elhadi SARI-ALI (Paris) 

Auteur(s) :   Marie PROTAIS (Paris)

 - 
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les déformations rachidiennes peuvent générer des complications après prothèse totale de hanche (PTH) à type d’inégalité de longueur fonctionnelle par obliquité fixée du bassin, ainsi qu’un risque accru d’instabilité prothétique par défaut de mobilité adaptative du bassin. L’objectif de l’étude était d’analyser les résultats fonctionnels de patients opérés pour PTH à 1 an minimum de recul en fonction de la présence ou non d’une scoliose.

Méthodes :
Une étude rétrospective comparative a inclus tous les patients présentant une déformation scoliotique clinique et opérés entre janvier 2013 et décembre 2016 par le même opérateur sénior pour coxarthrose primaire avec implantation d’une PTH par voie antérieure mini-invasive. Un groupe contrôle a été constitué de tous les patients consécutifs opérés par le même opérateur de janvier 2016 à Décembre 2016 pour coxarthrose primaire et ne présentant aucune déformation rachidienne clinique. Une planification tridimensionnelle préopératoire basée sur scanner faible-dose était réalisée pour définir les objectifs de reconstruction (longueur, offset, antéversions), le type et les tailles d’implants. Les résultats cliniques à 1 an ont été évalués par 2 auto-questionnaires : le score de Harris modifié (mHHS, côté de 0 à 91) et le score d’Oxford (OHS de 12 pour le plus faible à 60 pour le plus élevé).

Résultats :
Le groups scoliose était composé de 48 patients (33 femmes, 15 hommes) âgés en moyenne de 62 ans ±17 et présentant un BMI moyen de 24± 4.5. Le groupe non-scoliose était composé de 86 patients (42 femmes, 44 hommes) âgés en moyenne de 65 ans ±12 et présentant un BMI moyen de 25± 4. Les 2 groupes étaient comparables. Les P3D ont montré des difficultés de reconstruction plus importantes dans le groupe scoliose, ayant nécessité le recours à une tige sur-mesure dans 8 cas (16%). Parmi ces difficultés, les problèmes d’excès de longueur fonctionnelle en cas de bassin oblique inclus dans la scoliose. A 1 an de recul minimum, le score d’Oxford de hanche (OHS) était significativement plus faible dans le groupe scoliose (36 ±19) que dans le groupe non scoliose (43 ±20, p=0.04).

Discussion :
En cas de déformation frontale impliquant une obliquité de bassin, une reconstruction précise en particulier de longueurs et des offsets peut nécessiter l’utilisation de tiges sur mesure afin d’éviter des décompensations rachidiennes en termes de douleurs et d’équilibre spino-pelvi-fémoral.

Conclusion :
La présence d’une déformation scoliotique péjore les résultats fonctionnels des PTH.
 

La rotation du bassin en position debout et assis. Comment l’apprécier avec le système EOS ?

Orateur(s) :  Jean yves LAZENNEC (L'hay les roses) 

Auteur(s) :   Youngwoo KIM, (Kyoto),  Dominique FOLINAIS (Paris),  Aidin ESLAM POUR (Ann Arbor, Mi)

 - 
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les images EOS de face montrent fréquemment des cas où les ailes iliaques paraissant asymétriques. Cette asymétrie traduit une rotation pelvienne que l’on peut également visualiser sur les acquisitions simultanées de profil en observant le décalage antéro-postérieur des têtes fémorales (DAP). La rotation pelvienne peut varier de la position debout à la position assise.
Cette rotation pelvienne peut etre quantifiée grâce aux reconstructions EOS 3D. Cette étape supplémentaire n’est pas réalisée systématiquement et la sélection des cas justifiant cette procédure complémentaire semble pertinente.
L’objectif est d’analyser la relation entre le DAP et la rotation pelvienne mesurée en 3D

Méthodes :
52 cas de PTH unilatérale ont été explorés par une imagerie EOS pré et postopératoire debout et assis dans la position dite « confortable » selon un protocole déjà publié.
La rotation pelvienne axiale RPA correspond à l’angle entre la ligne réunissant les centres des hanches et le plan frontal de la machine EOS. En cas de RPA, l’aile iliaque la plus postérieure apparait plus large de face et l’aile iliaque antérieure plus étroite. L’angle de rotation est positif lorsque la rotation se fait vers la gauche (hanche droite plus antérieure).
Les centres des têtes fémorales sont localisés sur le profil et leur décalage antéro-postérieur (DAP) est exprimé en mm. Il est positif lorsque la tête fémorale droite est la plus antérieure.

Résultats :
La RPA préopératoire debout -2,8° (DS 6,3 ; -16°/10°) passe à -1,3° (DS 6,8 ; -25/13) en postopératoire. La DAP debout -8,8 (DS 19,5 ; -49/30) passe à -4 (DS 20,3 ;-78/35) en postopératoire.

La RPA préopératoire assis -2,4° (DS 5,7 ; -20°/7°) passe à -1,7° (DS 3,9; -14/5) en postopératoire. La DAP préopératoire assis -7,5 (DS 17,6; -64° / 23) passe à -5,3 (DS 12; -44/16) en postopératoire.

Les relations RPA/DPA sont significatives
•Debout préopératoire : RPA=0,324 DPA + 0,0189 (R2:0,9975 p<0,001)
•Assis préopératoire : RPA=0,3219 DPA + 0,0132 (R2:0,9952 p<0,001)
•Debout postopératoire : RPA=0,3338 DPA + 0,0657 (R2:0,9978 p<0,001)
•Assis postopératoire : RPA=0,3242 DPA + 0,0194 (R2:0,9978 p<0,001)

A partir de 20mm de DAP, RAP est supérieure à 6° ce qui a un impact significatif sur l'antéversion acétabulaire

Discussion :


Conclusion :
La rotation pelvienne est modifiée par l’implantation d’une PTH. Sa quantification peut être importante en cas d’instabilité ou d'asymétrie des amplitudes articulaires.
La mesure de la DAP. Au-dessus de 20mm la rotation pelvienne est significative et justifie une reconstruction 3D pour apprécier l’impact sur l’orientation acétabulaire.
 

L’Ostéotomie de Morscher revisité par une luxation chirurgicale de Ganz : Un outil précieux dans le traitement des déformation anatomiques séquellaires des pathologies pédiatriques de hanche.

Orateur(s) :  Philippe Alexandre FAURE (Quebec, CANADA) 

Auteur(s) :   Ira ZALTZ (Royal Oak),  Stéphane PELET (Québec, CANADA),  Caroline FORSYTHE (Québec),  Paul E. BEAULÉ (Ottawa),  Étienne L. BELZILE (Québec)

 - 
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les jeunes adultes présentant des douleurs de hanche peuvent être atteint de troubles de croissance du fémur proximal secondaires à une maladie de Legg-Perthes-Calvé (LPC) ou dans les suites du traitement chirurgical d’une Dysplasie Développemental de Hanche (DDH). Un col fémoral court ou un arrêt de croissance de l’épiphyse fémoral proximal est classiquement responsable d’une boiterie, une limitation des amplitudes articulaires et d’une jambe courte. En 1980 Morscher a proposé une ostéotomie d’allongement du col fémoral afin d’adresser ces problématiques. Nous cherchions à évaluer l’efficacité et la sécurité de l’ostéotomie de Morscher en complément d’une luxation chirurgical de hanche dans l’objectif d’allonger le membre, abaisser le grand trochanter et augmenter la latéralisation fémorale.

Méthodes :
Nous avons réalisé une études rétrospective multicentrique dans 3 centres experts en chirurgie conservatrice de hanche. Nous avons collecté les données de tous les patients ayant bénéficiés d’ostéotomies de Morscher avec une luxation chirurgicale de Ganz entre Janvier 2005 et Septembre 2019 par 3 chirurgiens experts du groupe ANCHOR. Les indications chirurgicales, données opératoires, et mesures radiographiques ont été analysés.

Résultats :
15 patients ont été inclus avec un âge à la chirurgie de 17.5 ans (13-28) et un suivi moyen de 28.7 mois (3-118).
La latéralisation fémorale a été améliorée en moyenne de 5.9mm (-1.4 – 18.6). Le grand trochanter a retrouvé une position plus anatomique avec une distance articulo-trochantérique de 22.8mm (7-37). La longueur de membre était augmentée de 12mm (3-27). Une ostéotomie péri-acétabulaire était nécessaire dans 93.3% des cas. L’angle de couverture latéral, l’index acétabulaire et l’index d’extrusion de la tête fémorale étaient tous améliorées par la procédure.
Toutes les ostéotomies ont guéri et deux patients ont présenté des signes évolutifs d’arthrose radiographique en passant d’un grade 0 à 1 de Tönnis. Nous déplorions deux embolies pulmonaires, une fracture de grand trochanter per-opératoire et une paralysie régressive du nerf sciatique. Aucun patient n’a nécessité d’arthroplastie de hanche à date.

Discussion :


Conclusion :
L’ostéotomie de Morscher est une technique sécuritaire et efficace pour la restauration de la latéralisation fémorale, le bras de levier de la hanche et la longueur de membre dans les séquelles de pathologies pédiatriques de hanche. L’association avec l’ostéotomie péri-acétabulaire Bernoise et la luxation chirurgicale de Ganz permettent de prendre en charge l’ensemble des déformations et lésions anatomiques dans ces cas complexes.
 

Détection des ostéocytes par la rhodamine au cours de l’ostéonécrose aseptique et de l’arthrose de hanche.

Orateur(s) :  Daniel CHAPPARD (Angers) 

Auteur(s) :   Laurent HUBERT (Angers),  Louis RONY (Angers)

 - 
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La mort des ostéocytes est synonyme de mort osseuse. L'ostéonécrose aseptique de la tête fémorale est une lésion caractérisée par la mort des ostéocytes survenant après des modifications vasculaires majeures. L'évolution peut conduire à une arthrose de la hanche, qui nécessite dans la plupart des cas une arthroplastie totale de la hanche. Il est cependant difficile d’affirmer histologiquement la mort des ostéocytes sur les colorations standard.

Méthodes :
Nous avons analysé 52 têtes fémorales de patients atteints d'ostéonécrose ou de coxarthrose, prélevées au moment de l'opération pour une arthroplastie de la hanche. L'objectif de l'étude était d'identifier clairement l'os vivant ou l'os nécrosé dans les échantillons histologiques. Les têtes fémorales ont été sciées et un grand échantillon a été prélevé dans la zone polaire supérieure ; il a été coloré en bloc avec de la rhodamine dissoute dans du formol pour rendre les ostéocytes fluorescents en microscopie de fluorescence. Des coupes non décalcifiées, de 7 µm ont été obtenues analysées, des blocs poncés ont été étudiés en microscopie confocale pour visualiser plus de détails.

Résultats :
Une analyse micrographique utilisant deux longueurs d'onde d'excitation UV a permis de visualiser les ostéocytes vivants (en vert avec un filtre 460-495nm) et la matrice osseuse (en bleu avec un filtre 360-370nm). Des images combinées ont été produites. Il est possible d'identifier à faible grossissement dans la matrice osseuse les ostéocytes vivants et les zones ostéonécrotiques où les ostéocytes ont disparu, y compris dans les têtes arthrosiques. Le système lacuno-canaliculaire est beaucoup mieux défini avec la microscopie confocale. Cependant, la surface analysée est plus réduite.

Discussion :
La rhodamine B est un colorant fluorescent utilisé dans certaines applications biomédicales car les fluorochromes permettent une détection plus précise que les colorants de routine. Dans les zones de condensation péri-nécrotique ou dans les travées épaissies au cours de l'arthrose, les travées présentaient un axe central dépourvu d’ostéocytes et plus autofluorescent. Il était recouvert par apposition de nouvelles unités de structure osseuse aux ostéocytes nombreux et de taille parfois augmentée. La limite entre cet os néoformé et la partie centrale osseuse se fait sous forme de lignes d'apposition lisses, sans zone de résorption ostéoclastique préalable.

Conclusion :
Nous rapportons une méthode simple d’identification des ostéocytes. Il y a mort de ces cellules dans les zones ostéonécrotiques mais aussi dans la partie centrale des travées épaissies au cours de l’ostéonécrose et de la coxarthrose : ceci traduit l'existence d'un phénomène de modelage plus que de remodelage.