lundi 9 novembre 2020 

 08h30 - 09h45


 
Salle 341

Communications orales recherche

Modérateur(s) : 
 Didier MAINARD (Nancy),  Stéphane DESCAMPS (Clermont-Ferrand Cedex 01)  
  

Evaluation de l’effet protecteur de l’anti-TNF alpha dans un modèle murin d’ostéolyse péri prothétique

Orateur(s) :  Sébastien NICOULES (Paris) 

Auteur(s) :   Morad BENSIDOUM (Paris),  Moussa HAMADOUCHE (Paris)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Plus de la moitié des prothèses de hanche utilisent du polyéthylène. La principale, complication à long terme de ce couple de frottement est le descellement aseptique. Ce phénomène s’explique par la réaction inflammatoire provoquée par les particules d’usure de polyéthylène. Il se caractérise par une perte de fixation des implants responsable d’une dégradation fonctionnelle pouvant justifier une reprise chirurgicale. Le TNF alpha joue un rôle majeur dans l’ostéolyse périprothétique en permettant la différenciation et l’activation des ostéoclastes. L’action des anti-TNF dans ce modèle a peu été étudiée.

Méthodes :
Quatre groupes de souris C57bl6 ont été utilisés : après dépôt de particules de polyéthylène (PE) ou non (Sham), de l’anti-TNF alpha était administré dans les groupes PE + aTNF et Sham + aTNF. L’inflammation était évaluée par bioluminescence et l’ostéolyse par scanner pendant 10 jours. L ’expression génomique de marqueurs de l’inflammation et de l’ostéolyse était analysée par RT-PCR.

Résultats :
Il existait une différence significative entre la perte osseuse à J7 dans le groupe PE (-54,20% IC95 = [-73,3 ; -31,70]) par rapport au groupe PE + aTNF (-24,62% IC95 = [-38,2 ; -10,90]) (p=0,01), ainsi qu’entre le groupe PE et Sham (2,57% IC95 = [-32,30 ; 38,80]) (p=0,003) et entre le groupe PE + aTNF et Sham (p=0,02). L’expression des marqueurs de l’ostéolyse était plus importante dans le groupe PE à J3 par rapport au groupe PE + aTNF. Il existait un pic d’inflammation en bioluminescence dans le groupe PE à J7 (9,78 x105 photons/sec/cm2 (±7,42 x105)). Ce pic n’a pas été objectivé dans le groupe Sham (4,29 x105 photons/sec/cm2 (±3,42 x105)), ni dans le groupe PE + aTNF (4,12 x105 photons/sec/cm2 (±3,06 x105)) (p>0,05). A J3, l’expression génique des marqueurs de l’inflammation était plus importante dans le groupe PE par rapport au groupe PE + aTNF.

Discussion :
L’anti-TNF entrainé une diminution de l’ostéolyse secondaire aux particules de polyéthylène en diminuant l’inflammation locale au niveau de calvaria de souris C57bl6. L’étude de l’expression génomique a permis de montrer un effet inhibiteur sur la réponse inflammatoire et sur l’activation ostéoclastique à J3.

Conclusion :
Cette étude a permis de mettre en évidence un effet protecteur de l’anti TNF alpha dans un modèle murin d’ostéolyse péri prothétique. D’autres études sont nécessaires afin d’envisager une utilisation clinique de cette molécule pour prévenir ou traiter la survenue d’une ostéolyse péri-prothétique à l’origine d’un descellement aseptique des implants.
 

Modification de la densité minérale osseuse régionale après procédure de passage des râpes dans l’arthroplastie totale de hanche avec tige sans ciment anatomique à fixation métaphysaire proximale

Orateur(s) :  Elhadi SARI-ALI (Paris) 

Auteur(s) :   Stefroy PINTO (Paris),  Andres RONDON (Paris),  Ibraheim EL-DALY (Paris),  Christine CHAPPARD (Paris),  Quentin GRIMAL (Paris)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La planification tridimensionnelle (P3D) en arthroplastie totale de la hanche basée sur la tomodensitométrie (TDM) avec analyse de la densité minérale osseuse (DMO) à l'interface tige-fémur a une grande précision et d'excellents résultats à moyen terme rapportés dans la littérature. Cependant, le P3D ne prend pas en compte l'effet de la râpe fémorale sur la distribution de la DMO dans la cavité râpée. La caractérisation de l'impact de la râpe sur la DMO peut aider à éviter certaines défaillances mécaniques. Nous avons cherché à déterminer si la râpe modifiait la DMO régionale dans les zones considérées comme critiques pour l'ancrage osseux des tiges anatomiques sans ciment à fixation métaphysaire.
Nous émettons l'hypothèse que la râpe fémorale augmente la DMO dans la cavité fémorale râpée dans certaines zones considérées comme critiques pour l'ancrage osseux de tiges anatomiques sans ciment à fixation métaphysaire.

Méthodes :
Quatre fémurs cadavériques ont été sélectionnés pour subir une procédure de râpage similaire aux techniques chirurgicales utilisées pour les tiges anatomiques sans ciment à fixation métaphysaire. Des images de fémurs avant et après râpage ont été obtenues avec un micro- scanner (35 µm). Les valeurs de la DMO avant et après râpage ont été comparées dans un anneau osseux trabéculaire de 3 mm d'épaisseur autour de la cavité créée par les râpes, et ce dans une région d’intérêt s'étendant de 3 cm au-dessus à 2 cm en dessous du milieu du petit trochanter.

Résultats :
La DMO moyenne a augmenté de manière significative après le râpage dans 3 des 4 fémurs (13%, 12% et 15%). Les augmentations de la DMO régionale étaient significativement plus élevées dans les zones latérales et médiales, ainsi que dans les régions fémorales les plus distales. Il y avait des variations significativement plus faibles de la DMO dans les régions où la DMO était initialement plus élevée.

Discussion :
L'opinion actuelle considère que les débris osseux trabéculaires créés lors du passage des râpes fémorales ont un impact sur la position finale de la tige. Notre étude a démontré un effet globalement positif du passage des râpes fémorales sur la DMO dans la cavité râpée. Comprendre cela dans le contexte du P3D peut aider à éviter certaines défaillances mécaniques des PTH telles que la non-intégration des implants à fixation courte ainsi que les fractures périprothétiques précoces

Conclusion :
Nous avons identifié une augmentation globale de la DMO après râpage fémoral dans les zones considérées comme critiques pour l'ancrage de l'implant.
 

Modifications structurelles et fonctionnelles dans les tissus de membre au cours de l`allongement progressif osseux par usage combiné du fixateur externe et des technologies actuelles

Orateur(s) :  Elena GORBACH (Kurgan city, RUSSIE, FÉDÉRATION DE) 

Auteur(s) :   Mikhail STEPANOV (Kurgan),  Natalia KONONOVICH (Kurgan),  Tatiana STUPINA (Kurgan),  Maxim STOGOV (Kurgan, RUSSIE, FÉDÉRATION DE),  Evgeij GORBACH (Kurgan, RUSSIE, FÉDÉRATION DE),  Natalya MISHINA (Kurgan, RUSSIE, FÉDÉRATION DE)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les allongement progressif osseux sont caractérisés par traitement postopératoire long. Des essais à réduire la durée en augmentant le gain quotidien finalisaient souvent par évolution du pied équin.
Le but était d'étudier les particularités de l'ostéogenèse réparatrice du tibia soumis à la distraction automatique quotidienne de 3 mm à reprise multiple par jour ainsi que la possibilité de l’adaptation structurelle et fonctionnelle des tissus mous et des articulations adjacentes en réalisant et contrôlant des actions correctrices associées visant à éviter l’évolution du pied équin.

Méthodes :
En expérimentation l'ostéogenèse du tibia chez 27 chiens adultes sans race et l'adaptation des tissus mous et des articulations adjacentes a été étudié. En série de contrôle, le tibia progressivement par distracteur automatisé 3mm\J a été allongé de 17%. En séries expérimentales, les conditions d'allongement similaires ont été combinées d’achillotomie en Z, des injections au jumeau du préparatif à la base de toxine botulinique.
Les régénérats du tibia, de la peau, des muscles tibiaux et gastrocnémiens antérieurs, des tendons du long extenseur des doigts, du tendon d'Achille et des surfaces articulaires adjacentes au segment allongé ont été étudiées : 10J après distraction, 30J de fixation, 30J après démontage du fixateur externe (FE). Des méthodes radiologiques, physiologiques, biochimiques, histologiques ont été utilisées.

Résultats :
Sur les images radiologiques et histologiques après la distraction la partie osseuse du régénérat était plus volumineuse et minéralisée par rapport au contrôle. Aau régénérat le nombre de cellules ostéogéniques était significativement plus élevé ainsi que l’apport sanguin.
30J après l’ablation de FE dans l’expérimentation, la structure du régénérat osseux s’approchait de celle organotypique, le tissu osseux à la plaque corticale avait minéralisation et compacité plus élevée. La teneur en Ca a été augmentée de 1,5 fois et densité de substance osseuse de 10%. Les changements au cartilage articulaire dans les séries expérimentales étaient insignifiants, au contrôle, ils correspondaient à l’ostéoarthrose de 1\2 stade.
La modification structurielle des tissus mous en superficie antérieure de la jambe chez animaux de contrôle a été plus importante: orientation marquée, signes d'étirement excessif local, destruction partielle. Perturbation microcirculatoiree dans série expérimentale en période de distraction était peu pronocée, cela empêchait la destruction et favorisait l’histogenèse plus active.

Discussion :


Conclusion :
Nous mettons ainsi en évidence les possibilités de diminuer de 35% la duréé de traitement par FE, excluant évolution d’équin en associant l’achillotomie, l’injection locale de toxine botulinique à l’allongement osseux au régime automatisé.
 

Décellularisation par perfusion et ingénierie tissulaire osseuse : application aux os longs porcins

Orateur(s) :  Guillaume ROUGIER (BRUXELLES, BELGIQUE) 

Auteur(s) :   Louis MAISTRIAUX (Bruxelles),  Lies FIEVÉ (Bruxelles),  Christine DE VILLE DE GOYET (Bruxelles),  Raphael OLSZEWSKI (Woluwé-Saint-Lambert, BELGIQUE),  Greet KERCKHOFS (Bruxelles),  Jean BOISSON (Paris),  Natacha KADLUB (Paris),  Pierre GIANELLO (Bruxelles),  Jerome DUISIT (Bruxelles),  Catherine BEHETS-WYDEMANS (Bruxelles),  Benoit LENGELE (Bruxelles)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Nous décrivons dans cette étude les résultats du processus de décellularisation par perfusion appliqué à un modèle porcin d’avant-bras osseux, dans le but d'obtenir des greffons diaphysaires réimplantables, non immunogènes, stockables en bio-banque après cryopréservation, autonomisés sur un arbre vasculaire propre.

Méthodes :
9 avant-bras porcins incluant le radius et l’ulna ont été prélevés sur une artère interosseuse puis décellularisés par perfusion. L’efficacité du processus et la préservation de la matrice extracellulaire ont été évaluées en histologie et par dosages d’ADN et des protéines de la matrice. La densité osseuse était mesurée à l’aide d’un peripheral quantitative computed tomography (pQCT) et les propriétés mécaniques à l'aide de tests de dureté et de flexion 3 points. La conservation de l’arbre et des micro-canaux vasculaires intra-osseux a été analysée après injection intra artérielle de sulfate de baryum par reconstruction tridimensionnelle au Cone beam CT et au nano-CT.

Résultats :
L’histologie a montré une disparition globale des noyaux. La quantité d’ADN a diminué de quatre-vingt-dix-sept pour cent dans le muscle environnant et le périoste et de cent pour cent dans l'os cortical et la médullaire osseuse. Les dosages préliminaires de protéines de la matrice ont révélé des variations du taux de GAGS et de collagène. Il existait une augmentation de la densité osseuse (cinq cent trente contre quatre cent quarante cinq milligrammes d’hydroxyapatite par centimètre cube) et une préservation parfaite de l'arbre vasculaire.

Discussion :
L’évaluation biomécanique de telles matrices, à venir, permettront de définir leur capacité de résistance à la torsion, à la flexion et aux traumatismes fréquemment rencontrés en traumatologie.

Conclusion :
De tels greffons pourraient offrir une alternative et supplanter à l'avenir les techniques actuelles de reconstruction osseuse autologue.
 

Evaluation de l’hydroxyapatite de synthèse en tant que substitut osseux : étude expérimentale et implications cliniques

Orateur(s) :  Oussema ABDELHEDI (Sfax, TUNISIE) 

Auteur(s) :   Zoubaier ELLOUZ (Sfax),  Mohamed Ali REBAI (Sfax, TUNISIE),  Walid BAHLOUL (Sfax, TUNISIE),  Wassim ZRIBI (Sfax),  Hassib KESKES (Sfax)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Le progrès de la science des matériaux a donné naissance à l’idée de combler les pertes de substance osseuse par un tissu non osseux accepté par l’organisme et capable de substituer l’os humain ou même faciliter sa régénération d’où l’émergence des biomatériaux en tant que substituts osseux dont le plus célèbre est l’hydroxyapatite.
A travers une étude expérimentale chez le lapin, on a essayé d’évaluer l’hydroxyapatite de synthèse en tant que substitut osseux.

Méthodes :
Notre travail est une étude expérimentale prospective réalisée chez des lapins. Cette étude a été réalisée sur 20 lapins divisés en 4 groupes de 5 selon le délai prévu pour le sacrifice 01mois, 03mois, 06mois et 09mois. Sur chaque lapin on a créé, sous anesthésie générale, une perte de substance métaphysaire au niveau du condyle fémoral externe de 6mm de diamètre qu’on a comblé par de l’hydroxyapatite synthétique sous forme de poudre. La perte de substance réalisée dans le condyle controlatéral a été laissée vide servant comme témoin négatif.
Après survenue du délai de sacrifice, les échantillons ont subi divers procédés d’évaluation : l’étude de la cytotoxicité par culture cellulaire, la biologie moléculaire en temps réel ou QRT-PCR évaluant l’expression de 2 gènes responsables de l’ostéogenèse : COL1 et RUNX2, une étude histologique après coloration spécifique et une étude radiologique par radiographie standard et scanner focalisé.

Résultats :
La collecte des résultats après réalisation des procédés d’évaluation a objectivé:
•La culture cellulaire a montré que le produit n’est pas cytotoxique et par conséquent il est biocompatible.
•La QRT-PCR a montré une augmentation significative de l’expression des gènes de l’ostéogenèse après implantation,preuve d'une capacité d'ostéoinduction.
•L’étude histologique a trouvé un important chimiotactisme pour la moelle osseuse avec apparition précoce de signes d’ossification.
•L’étude radiologique a objectivé l’apparition précoce d’ébauche de consolidation avec une cinétique de consolidation plus rapide.

Discussion :
Ces résultats nous permettent de conclure que l’hydroxyapatite synthétique qu’on a utilisé possède 3 caractéristiques : la biocompatibilité, l’ostéoinduction et l’ostéoconduction. Ces caractéristiques le qualifient comme un substitut osseux efficace surtout dans le revêtement des prothèses ou le comblement des pertes de substances osseuses traumatiques ou tumorales.

Conclusion :
Les caractéristiques objectivées par l’évaluation de l’hydroxyapatite synthétique prouvent qu’il est un bon candidat pour la substitution osseuse et stipulent l’intérêt de comparer ces résultats avec celle obtenus avec d’autres biomatériaux synthétiques (bioverre,…) ou naturels (corail,…).
 

Évaluation de l’intégration des greffes osseuses et du comblement des pertes de substance

Orateur(s) :  Hubert GRODET (BOULOGNE SUR MER) 

Auteur(s) :   Jerome DRUON (Tours),  Philippe ROSSET (Tours),  Patrice MERTL (Amiens)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L’appréciation de l’incorporation des greffes ou du comblement des pertes de substances osseuses est souvent difficile.
Nous avons développé et évalué une méthode d’étude simple, fiable et reproductible pour faciliter notre pratique et permettre des études comparatives.

Méthodes :
L’évaluation utilise la radiographie standard et concerne tous les types de comblement quel que soit le montage et la nature du greffon ou du substitut.
L’évaluation est basée sur l’étude :
-Des contours de la greffe,
-De la trame des greffons,
-Du remodelage de la déformation ou du trait de fracture.
Ces caractères sont notés de 0 à 3 (des décimales sont possibles) puis additionnées pour obtenir un score de 0 à 9 ou sur 6 en l’absence de déformation.
Après une première publication en 2006, nous avons mené une étude prospective sur 240 examens de 60 patients.
Une autre étude menée par une équipe indépendante a travaillé sur la reproductibilité inter observateur de cette classification sur 60 radiographies de 15 reconstructions acétabulaires par 3 examinateurs indépendants.

Résultats :
Sur notre série :
-A 6/9 on peut parler d’incorporation des greffons.
-La cotation a donné une excellente corrélation avec l’évolution.
-L’évaluation à 3 mois n’a été démentie que dans 1 cas,
-L’histologie réalisée 7 fois (ablation de matériel ou échec) a toujours confirmé l’évaluation radiologique.
Sur la 2° étude :
-Les résultats statistiques confirment que cette classification est reproductible.
-L’accord entre les 3 observateurs est bon pour les 3 items.
-Sur le score total, la concordance « à 1 point d’écart » est excellente.

Discussion :
Au vu de la littérature la classification étudiée regroupe donc les critères radiographiques analysés par les différents auteurs.
Elle sépare clairement les 3 aspects qu’on étudie devant une greffe.
Elle regroupe, standardise et hiérarchise les critères d’analyse utilisés de manière moins cohérente par la majorité des auteurs.

Conclusion :
Cette classification simple, pertinente et reproductible ne nécessite qu’une radiographie standard. Elle est aussi utilisable en tomodensitométrie.
L’évaluation « fonctionne » et permet des études comparatives.
La chronologie des stades confère un caractère réellement prédictif.
Elle peut aussi être utilisée dans :
-La consolidation des fractures, pseudarthrose, ostéotomies ;
-l’évolution des régénérats d’allongements ;
-Les membranes ostéo-inductrices ;
-les substituts osseux ;
-les pertes de substance non comblées (ostéotomie d’ouverture sans greffe, évidements osseux…)
 

Capacités des cellules souches mésenchymateuses issues de la membrane synoviale, du liquide synovial en comparaison avec celles de la moelle osseuse à produire des substituts cartilagineux pour le traitement des lésions traumatiques.

Orateur(s) :  Didier MAINARD (Nancy) 

Auteur(s) :   Paul NEYBECKER (Nancy),  Christel HENRIONNET (Nancy),  Elise PAPE (Nancy),  Laurent GROSSIN (Nancy),  Laurent GALOIS (Nancy),  Damien LOEUILLE (Nancy),  Pierre GILLET (Nancy),  Astrid PINZANO (VANDOEUVRE-LES-NANCY)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les cellules souches mésenchymateuses (CSMs) de la membrane synoviale (CSMs-MS) et du liquide synovial (CSMs-LS) peuvent être d’excellentes candidates pour produire des substituts cartilagineux. Elles présentent plusieurs avantages : 1) elles peuvent être prélevées lors des épanchements dans l’arthrose 2) elles permettent d’utiliser des cellules autologues, 3) elles ont une origine articulaire. L’objectif de nos travaux était de caractériser les CSMs-MS et les CSMs-LS en comparaison avec les CSMs de la moelle osseuse (CSMs-MO) et d’étudier leurs capacités à produire des substituts cartilagineux pour le traitement des lésions traumatiques.

Méthodes :
Les CSMs ont été isolées à partir de moelles osseuses, de membranes synoviales et de liquides synoviaux obtenus au décours d’arthroplastie chez des patients souffrant d’arthrose avancée. Ces trois types cellulaires ont été caractérisés en cytométrie en flux. Leurs multipotences ont été évaluées puis leurs capacités à produire des substituts cartilagineux. Après 28 jours de culture des substituts, l'expression des gènes a été quantifiée par RT-PCRq et la qualité de la matrice extracellulaire produite au sein des différents substituts a été évaluée par histologie et immunohistochimie (synthèse de protéoglycannes et de collagène de type II).

Résultats :
Ces trois types cellulaires étaient positifs pour les marqueurs des CSMs CD90, CD105 et CD73 et étaient négatifs pour les marqueurs CD34 et CD45. Les CSMs d’origine synoviale avaient un profil très proche. Par contre, il était légèrement différent de celui des CSMs-MO concernant le CD90. Ces trois types cellulaires présentaient bien les capacités de différenciation dans les trois lignées cellulaires (cartilage, os, tissu adipeux). En revanche, au sein des substituts cartilagineux produits, la différenciation chondrogénique et l'hypertrophie étaient plus prononcées dans les CSMs-MO (ACAN, SOX9, COL2B et COL10A) que dans les CSMs-LS et les CSMs-MS ayant des caractéristiques intermédiaires. Le contenu en protéoglycannes était similaire entre les trois types cellulaires. En revanche, la synthèse du collagène de type II obtenue avec les CSMs-MO était plus importante.

Discussion :
Des CSMs facilement collectées à partir de la membrane synoviale et du liquide synovial présentent des capacités chondrogéniques avérées mais qui sont inférieures à celles de moelle osseuse. En revanche, ces cellules d’origine synoviale ne surexpriment pas le gène hypertrophique contrairement aux CSMs-MO.

Conclusion :
Les CSMs-MO présentent les meilleures capacités à produire des substituts cartilagineux. En revanche, les CSMs d’origine synoviale sont moins propices à une dérive hypertrophique du phénotype.
Soutien financier de la Société Française de Rhumatologie (SFR).
 

Place de la 3D dans l'apprentissage de l'anatomie chez les résidents en traumatologie orthopédie : expérience du laboratoire d'anatomie de la faculté de médecine de rabat

Orateur(s) :  Tarik AHUARY () 

Auteur(s) :   R RABAH (Rabat),  M BASSIR (Rabat),  Moncef BOUFETTAL (Rabat),  Moulay Omar LAMRANI (Rabat),  A KHARMAZ (Rabat),  M BARDOUNI (Rabat),  Mustapha MAHFOUD (RABAT, MAROC),   BERRADA (Rabat)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L’apprentissage de l’anatomie était longtemps lié à des méthodes pédagogiques classiques basées sur le dessin, sur la description avec des mots en suivant le principe un croquis= une information, actuellement grâce à l’avènement des nouvelles technologies, l’apprentissage est devenu plus attractif et plus interactif à travers des modèles 3D (maquettes, vidéos) ainsi que la table tactile 3D (Anatomage) qui a révolutionné la pédagogie en anatomie portant sur des dissections virtuelles et une approche 3D du corps humain.

Méthodes :
Ce travail a pour but de mettre la lumière sur l’apport de la 3D dans toute ces formes (maquettes, vidéos, animations, table tactile Anatomage) dans l’apprentissage de l’anatomie par des méthodes statiques et dynamiques permettant ainsi à l’étudiant une approche plus réaliste de l’anatomie et une projection rapide sur la pratique médico-chirurgicale.

Résultats :
Ces nouvelles méthodes pédagogiques appliquées depuis 2012 au laboratoire d’anatomie de la faculté de médecine de Rabat ont amélioré significativement l’apprentissage de l’anatomie, ceci s’est traduit par un taux de réussite très satisfaisant et un retour très positif de la part des résidents sur une enquête réalisé en 2017

Discussion :
Nos résultats ont été réconfortés par des expériences similaires dans certaines universités européennes qui ont souligné l’apport très bénéfique de ces nouveaux outils pédagogiques

Conclusion :
A travers ces différentes expériences dont l’usage de la 3D dans l’apprentissage de l’anatomie, on ne peut qu’encourager ces pratiques et les promouvoir.
 

Evaluation angulaire 3D de l’extrémité proximale du fémur et prothèse de hanche : nouvelle approche numérique, méthodologie, incidences cliniques.

Orateur(s) :  François BONNEL (Montpellier) 

Auteur(s) :   Pascal KOUYOUMDJIAN (Nimes)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les données biométriques des angles de l’extrémité proximale du fémur étaient obtenues sur os sec (Trinkaus, 1998) ou tomodensitométrie (Hartel, 2016) avec l’angle d’antéversion du col fémoral et cervico-diaphysaire en 2D et en projection. Notre objectif était l’obtention d’angles réels non projetés en 3D.

Méthodes :
Nous avons analysé 50 fémurs de laboratoire de sujets adultes de sexe inconnu (30 droits, 20 gauches). Il était procédé à une tomodensitométrie avec segmentation qui déterminait automatiquement des moments d’inertie avec calcul des angles réels non projetés dans les trois plans. Deux types de mesures étaient réalisés avec l’angle entre la diaphyse et la tête d’une part et le col et tête d’autre part qui étaient comparées avec les méthodes conventionnelles. L’opérateur n’intervenait pas dans le calcul des angles .

Résultats :
L’angle cervico diaphysaire était dans 48 cas en moyenne de 121° + - 3° et dans 2 cas de 101°. L’angle d’antéposition du col était de 10° et de la tête seule de 31° . L’angle de torsion était pour le col de 20° et pour la tête de 26°. Il n’existait pas de différence significative entre les côtés.

Discussion :
Les moments d’inertie étaient proposés pour les os du pied et de la main mais sans application réelle. Hertel sur 1070 ct scan évaluait les angles en 2D et en projection. Les avantages de notre méthode étaient l’obtention de valeurs angulaires précises automatiques sans intervention de l’opérateur. Comparativement aux données classiques ces valeurs différaient dans le plan coronal de 8° à 11°, plan sagittal de 4° à 10° et horizontal de 10° à 15°. Les valeurs classiques assimilaient l’antéposition du col et la torsion intrinsèque du fémur. Les moments d’inertie permettaient de les dissocier. Les mesures entre tête et ensemble col tête mettaient en exergue la composante de torsion intrinsèque qu’aucune méthode n’avait à ce jour mis en évidence. Un point de méthodologie était celui de la qualité de la segmentation. Une applications serait dans le cadre de la chirurgie assistée par ordinateur pour la hanche l’étude des valeurs angulaires 3D réelles pré et post opératoires. En matière de prise en charge de cals vicieux les procédures nouvelles seraient à développer avec des systèmes universels de correction extemporanée.

Conclusion :
Il est souhaitable de vulgariser cette méthodologie pour modifier les concepts thérapeutiques. Ces nouvelles valeurs angulaires nécessiteront une adaptation et un esprit critique dans les prises en charge chirurgicales.
 

Reconstruction tridimensionnelle de la main à partir de radiographies biplanes : Évaluation de la précision et de la fiabilité

Orateur(s) :  François LOISEL (Besançon) 

Auteur(s) :   Stan DURAND (Paris),  Laurent OBERT (Besançon),  Sébastien AUBRY (Besançon),  Xavier BONNET (Paris),  Philippe ROUCH (Paris),  Wafa SKALLI (¨PARIS)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L’examen de première intention dans le bilan diagnostic du poignet douloureux est la radiographie standard. Cependant, les radiographies 2D fournissent des informations limitées et sont sujettes à des biais de chevauchement et de projection osseuse. L’objectif de notre travail est de présenter une méthode de reconstruction de la main en 3D à partir de radiographies biplanes et de la comparer au gold standard scannographique.

Méthodes :
Notre méthode consiste à rétro projeter et à déformer un modèle générique de la main et du poignet sur des radiographies biplanes par des processus manuels et automatiques. 6 mains saines ont été imagées. La justesse de la méthode a été évaluée par une comparaison entre les reconstructions des radiographies biplanes et les reconstructions correspondantes des scanners. L'erreur moyenne de la distance entre le point et la surface a été calculée ainsi que la mesure de 3 paramètres cliniques (longueur du scaphoïde, profondeur du radius, hauteur du trapèze) pour comparer les deux modes de reconstruction. La fiabilité de la méthode (variabilité inter- et intra-opérateurs) a été mesurée selon la norme ISO 5725 et la précision de la reconstruction a été estimée en considérant l'intervalle de confiance de 95% (IC 95%) comme 2 x les écarts types de la précision.

Résultats :
En moyenne, pour tous les os de la main, la différence point à surface entre les reconstructions par rayons X biplane et par tomodensitométrie était de 0,27 mm. La distance moyenne entre les paramètres cliniques mesurés sur la reconstruction 3D à partir du scanner et les radiographies biplanes était d'environ 0,7 mm pour la longueur du scaphoïde, 1,3 mm pour la profondeur du radius et 0,6 mm pour la hauteur du trapèze. De plus, la variabilité inter-observateurs a montré une précision à 95% CI inférieure à 0,5 mm pour tous les os en ce qui concerne la reconstruction de la surface, inférieure à 1,5 mm pour la position des os dans l'espace.

Discussion :
La méthode actuelle permet d'obtenir une reconstruction 3D précise de la main et du poignet par rapport au scanner segmenté traditionnel. En améliorant l'automatisation de la méthode, cela nous permettrait d'obtenir rapidement des informations objectives sur la position des os dans l’espace.

Conclusion :
L'intérêt de cette méthode réside dans le diagnostic précoce de certaines pathologies ligamentaires (instabilité carpienne) et possède également des implications allant de la planification chirurgicale à la modélisation manuelle personnalisée par éléments finis.