lundi 9 novembre 2020 

 08h00 - 09h45


 
Amphithéâtre Havane

communications orales pédiatrie

Modérateur(s) : 
 Philippe GICQUEL (Strasbourg),  Audrey ANGELLIAUME (Bordeaux)  
  

Survie et complications après résection de sarcome osseux du bassin chez l’enfant

Orateur(s) :  Romain AMBROSINO () 

Auteur(s) :   Sebastien PESENTI (Marseille),  Emilie PELTIER (Marseille),  Jean-claude GENTET (Marseille),  Jean-marc GUILLAUME (Marseille),  Jean-Luc JOUVE (Marseille)

08h00 - 08h07 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Avec les progrès récents, la résection chirurgicale des sarcomes osseux chez l’enfant est devenue le traitement de référence, permettant d’obtenir des taux de survie de plus de 70% à 5 ans de recul. Cependant, il n’existe que très peu de données sur les résultats de telles résections lorsqu’elles concernent le pelvis chez l’enfant. Le but de notre étude était de rapporter notre expérience et nos résultats dans les résections chirurgicales de sarcomes du bassin chez les enfants de moins de 18 ans.

Méthodes :
Dans cette étude rétrospective, nous avons recueilli les données issues des dossiers de 12 patients (âge 14 ans, recul 6,2 ans) opérés d’un sarcome osseux du bassin dans notre institution de 2009 à 2018 (Sarcome d’Ewing 92%). Les données démographiques et chirurgicales étaient récoltées, ainsi que le taux de survie au dernier recul et les complications mécaniques, infectieuses et oncologiques.

Résultats :
La résection impliquait l’articulation coxo-fémorale dans 100% des cas et une prothèse de reconstruction était mise en place dans 6 cas. Au dernier recul, il y avait 3 complications mécaniques qui ont toutes nécessité une reprise chirurgicale dans un délai de 28 mois en moyenne. Toutes les complications mécaniques sont survenues chez des patients ayant eu une arthrodèse de hanche. Une infection du site opératoire est survenue dans 50% des cas, avec reprise chirurgicale dans 75% des cas d’infection. Le taux de survie au dernier recul était de 58%. Enfin, la marche était retrouvée chez 70% des patients, avec nécessité d’un traitement antalgique au long cours chez 55% d’entre eux.

Discussion :


Conclusion :
Il s’agit d’une des séries les plus importantes de tumeurs du bassin chez l’enfant. Nos résultats suggèrent que le pronostic vital est plus péjoratif que dans les tumeurs des membres (58% de survie à 6 ans de recul). 50% des patients ont nécessité une reprise chirurgicale pour infection du site opératoire. Parmi les patients ayant eu une arthrodèse de hanche, 100% ont eu des complications mécaniques ayant nécessité une reprise chirurgicale. La reconstruction par PTH semble être le traitement chirurgical de choix après résection de sarcome du bassin chez l’enfant.
 

Les complications dans les fractures du col du fémur de l'enfant de moins de onze ans ne sont pas dues à l’hématome post traumatique et son évacuation en urgence ne les empêchent pas. À propos de 94 patient de moins de onze ans

Orateur(s) :  Rabah ATIA (Annaba, ALGÉRIE) 

Auteur(s) :   Hanane AYOUB (Annaba),  Fatima zohra salem SALEM (Annaba)

08h07 - 08h14 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Pertinence de l’urgence du traitement et de l'évacuation de l'hématome intra-articulaire.

Méthodes :
Série homogène même service 141 patients; 94 âgés de un à onze (1987-2017). 68,25% des fractures du col de l'enfant. 0,1% de toutes les fractures; 3% des fractures du fémur proximal ; 58,70% garçons ; 57,14% à droite ; 56% Chute lieu élevé. 25% accidents voie publique ; 11 % polytraumatisés. Diagnostic posé à la radiographie standard. Classement selon Rigault et Touzet. L'extension continue, expectative du traitement définitif non réalisable en urgence.Traitement chirurgical en urgence; Réduction par manœuvres externes douces sous scopie. Ostéosynthèse à foyer fermé 83% mais arthrotomie nécessaire dans 14%. L'ostéosynthèse par vis et/ou des broches. L'évacuation de l'hématome supposé compressif n'a pas été systématique. Le traitement par plâtre pelvi-pédieux a été réalisé dans 3 cas (3,19%).

Résultats :
Type 01: 06.30%, âge 14 mois - 12 ans. Type 02: 42.85%, âge moyen 10,92. Type 03: 50.79%, âge moyen 09,75. Très voisin de la littérature. Réduction anatomique: les fractures plâtrées étaient et sont restées anatomiques ; les fractures opérées, 87 cas anatomiques (92,55%) dont 6 après reprise précoce. 4 fractures très déplacées traitées à foyer fermé n'ont pas été réduites. 22 embrochages, 42 visages et 3 associations. Un sepsis sévère.
Recul moyen 7A5M (3 à 18 ans). Évaluation selon Ratliff plus un facteur pronostic et l’inégalité de longueur des membres. 63% de bons résultats.
Toutes les complications décrites dans la littérature ont été rencontrées sauf deux: la coxa vara isolée et la pseudarthrose.

Discussion :
La réduction doit être le plus possible anatomique, réalisée à foyer fermé autant et particulièrement associée à une évacuation de l'hématome intra capsulaire. L'ostéosynthèse la plus sûre reste le vissage simple sans trop de manipulation (forage excessif du col et lésion du cartilage de conjugaison et du cartilage articulaire). La date du traitement, l'avantage de son urgence reste la facilité de la réduction et l'opportunité de l'évacuation d'un éventuel hématome intra capsulaire.
L'hématome compressif reste une utopie, parce que la plupart des fractures déplacées s'accompagne d'une brèche capsulaire et, c'est seulement quand la fracture est peu ou pas déplacée que cette théorie se discute.
Il semblerait que plus le trait est plus proche de la tête et en cas de déplacement important (tête folle) que le résultat soit plus péjoratif.

Conclusion :
Même faite à temps l'arthrotomie pour évacuer un éventuel hématome n’empêche pas les complications car d’autres facteurs aussi grave les uns que les autres y participent
 

Enfluence du débit sanguin sphygmique des tissus intraosseux à la réparation de la tête fémorale dans la maladie de Perthes

Orateur(s) :  Viacheslav BUNOV () 

Auteur(s) :   Mikhail TEPLENKY (Kurgan, RUSSIE, FÉDÉRATION DE),  Natalya MISHINA (Kurgan, RUSSIE, FÉDÉRATION DE)

08h14 - 08h21 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L`étude cherche à révéler un lien entre le débit sanguin sphygmique des tissus intraosseux de la tête fémorale et en dehors de l`externe de la zone de croissance proximale metaépiphysaire des fémurs et la réparation à la tête fémorale dans la maladie de Perthes.

Méthodes :
Nous avons étudié les 10 patients âgés de 4 à 8 ans atteints de la 3ème stade selon G. Axhausen de maladie de Perthes. Une technique de décharge de l’articulation de la hanche par un fixateur externe assurant la mobilité des patients a été utilisé. Les patients étaient sous anesthésie endotrachéale. En un temps opératoire avant la monte du fixateur une rhéovasographie intraosseuse a été réalisée. En tant que électrodes nous avons utilisé les broches introduites à la tête fémorale et aux tissus intraosseux en dehors de la zone de croissance métaépiphysaire proximale. Des paramètres des ondes de pouls sur une rhéographe-polyanalyseur à six canaux ont été étudié et numérisé.


Sur les images radiographiques faites après la fin du traitement par fixateur externe, on révélait des modifications dans la tête fémorales. Les patients ont été repartis en 2 groupes: 5 patients au 1er groupe présentaient récupération lente de la tête fémorale, 5 patients au 2eme groupe avaient récupération optimale (5). Pour chaque groupe des séries de paramètres variées des ondes d'impulsion ont été rangé. Les données sur Microsoft Exel 2013 et AtteStat ont été analysées.

Résultats :
Chez patients du 2eme groupe la résistance dans l'artère principale au flux sanguin (à la suite d'une occlusion) était élevé, la résistance vasculaire périphériqueétait réduite à 57%, la vitesse du débit sanguin sphygmique était de 242%, l'amplitude du flux sanguin rapide de 246%, l'indice rhéographique de 218%, le pouls volumétrique relatif de 185%. En dehors de la zone de croissance métaépiphysaire proximale du fémur, en raison de la réduction du tonus de la paroi de l'artère principale (pas d'occlusion), la vitesse du débit sanguin sphygmique était de 369%, l'amplitude du flux sanguin rapide était de 563%, l'indice rhéographique de 421%, le pouls volumétrique relatif était de 297%.

Discussion :


Conclusion :
L'étude a montré que l’augmentation relative initiale de la vitesse et du volum du débit sanguin sphygmique, ainsi que du pouls relatif volumétrique aux tissus intraosseux de la tête fémorale et en dehors de la zone de croissance métaépiphysaire des fémurs assurent les conditions favorables pour réparation de la tête fémorale chez les atteints de maladie de Perthes.
 

Les facteurs prédictifs du conflit fémoro-acétabulaire dans les épiphysiolyses fémorales supérieures : A propos de 27 cas

Orateur(s) :  Hassene AFFES (Tunis, TUNISIE) 

Auteur(s) :   Amine LENGLIZ (Kelibia, TUNISIE),  Yahia ALOUI (Tunis),  Wajdi ARFA (Le Bardo Tunis, TUNISIE),  Zied JLALIA (kassar said, TUNISIE),  Khaled KAMOUN (Tunis, TUNISIE),  Mourad JENZRI (Tunis)

08h21 - 08h28 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L’épiphysiolyse fémorale supérieure (EFS) demeure jusqu’à nos jour un sujet d’actualité vu les complications qu’elle peut engendrer à l’âge adulte. Le conflit fémoro-acétabulaire (CFA) est l’une des complications pourvoyeuses de douleur mais reste toujours sous-diagnostiqué.L’objectif de ce travail est de déterminer les facteurs favorisants de ce conflit afin de déterminer la population a risque

Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective et comparative réalisée sur une série de 33 patients pris en charge entre 2010 et 2017 pour une EFS traitée par un vissage in situ avec un recul minimum de 2 ans et dont les dossiers sont exploitables.

Résultats :
L’âge moyen était de 13,6 ans (entre 9 et 22 ans). L’EFS était du côté gauche dans 23 cas,droit dans 8 cas et bilatérale dans 2 cas.La forme stable était dans 27 cas. L’angle de Southwick variait entre de 10 à 70 avec une moyenne de 32°.Le vissage téléscopique a été utilisé dans deux cas. En revoyant tous les dossiers, 21 cas de CFA ont été objectivés : 12 effet CAME, 4 effet TENAILLE et 5 effet MIXTE. Ces signes radiologiques ont apparu en moyenne à 8 mois du vissage. Des douleurs mécaniques essentiellement à l’effort ont été notées dans 25% des patients présentant un CFA. Il existe une limitation douloureuse de l’abduction dans 8 cas. Nous avons comparé les patients présentant un CFA (G1) et les patients sans CFA (G2). L’âge et Le poids étaient comparables et sans différences. Nous avons retrouvé que le degré de glissement peut être un facteur prédictif de l’apparition de CFA.Aussi le faible degré de glissement provoque l’apparition de l’effet CAME alors que le grand déplacement engendre l’effet TENAILLE.

Discussion :
Plusieurs facteurs prédictifs de CFA ont été rapportés dans la littérature à savoir le degré de glissement de l'EFS, le type de traitement et le potentiel résiduel de croissance.Le vissage in situ est plus pourvoyeur de conflit contrairement aux gestes de réduction à ciel ouvert dans les formes sévères. Le type de conflit diffère aussi selon la sévérité de l'EFS.

Conclusion :
Le conflit fémoro-acétabulaire peut prendre plusieurs aspects radiologiques et la connaissance des différents signes peut permettre de faire une corrélation clinico-radiologiques devant des douleurs mécaniques et de limitation de mobilité articulaire. Le diagnostic et le traitement précoces peuvent retarder l’apparition de la coxarthrose a l’âge adulte.
 

Conflit fémoro-acétabulaire et épiphysiolyse fémorale supérieure: existe t'il une corrélation radio clinique ?

Orateur(s) :  Juliette FRADET (Ciré d'aunis) 

Auteur(s) :   Audrey ANGELLIAUME (Bordeaux),  Abdelfetah LALIOUI (Bordeaux),  Yan LEFEVRE (Bordeaux),  Clémence PFIRRMANN (Bordeaux)

08h28 - 08h35 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Le conflit fémoro-acétabulaire (CFA) est connu pour être une complication des épiphysiolyses fémorales supérieures (EFS). L'existence d'un CFA radiologique est systématique lors de la prise en charge d'une EFS par fixation in situ (FIS). C'est pourquoi certains auteurs recommandent de réaliser une ostéotomie du col fémoral afin de restaurer l'anatomie la plus physiologique possible et diminuer le risque de CFA et donc d'arthrose à moyen terme. L'objectif de notre travail était de rechercher l'existence d'une corrélation entre les signes de CFA clinique et radiologique après prise en charge d'une EFS.

Méthodes :
Nous avons conduit une étude prospective, monocentrique. Etaient inclus tous les patients pris en charge pour une EFS par FIS et ostéotomie sous-capitale (OT). L'examen clinique consistait en l'étude des amplitudes articulaires des 2 hanches, la recherche d'un conflit fémoro-acétabulaire (tests de Faber et Fadir) et les 2 scores cliniques: HHS et Womac. Les signes radiographiques de CFA étaient recherchés: angle alpha >60°, offset antérieur du col <5mm, offset ratio tête-col <0,15.

Résultats :
47 hanches ont été incluses, 77% avait été traitées par FIS et 23% par OT. 50% de hanches traitées par FIS présentaient un ou plusieurs signes de CFA clinique, aucune des hanches traitées par OT. Les amplitudes articulaires du côté pathologique étaient d'au moins 90% de celles du côté sain, sauf pour la rotation interne qui était en moyenne de 56% de celle du côté sain. Le score de Womac était significativement meilleur chez les patients ne présentant pas de signe clinique de CFA. Nos résultats rapportent 3 corrélations entre les signes de CFA cliniques et radiologiques: 1) entre la rotation externe de hanche et l'angle alpha, 2) entre le score de Womac et l'offset antérieur du col, 3) entre le Womac et l'offset ratio tête-col.

Discussion :


Conclusion :
Bien que les scores fonctionnels soient très bons à moyen terme, il semble que l'existence de signes radiographiques de CFA soit corrélées à des modifications cliniques: diminution de la rotation externe de hanche et diminution du score de Womac.
 

Réduction chirurgicale par la procédure de Dunn des épiphysiolyses fémorales proximales instables à grand déplacement. Évaluation d’une série de 26 hanches.

Orateur(s) :  Younes OUCHRIF (Paris) 

Auteur(s) :   Alina BADINA (Paris),  Nayla NICOLAS (Paris),  Néjib KHOURI (Paris)

08h35 - 08h42 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les épiphysiolyses fémorales proximales (EFP) instables à grand déplacement comportent un risque élevé de nécrose avasculaire (AVN) diversement apprécié (15%à40%) selon les techniques de réduction effectuées.

Méthodes :
Dans cette série prospective les patients présentaient une EFP instable avec une bascule postérieure supérieure à 60° traitée par la technique de Dunn avec trochantérotomie et dissection extensive du retinaculum porte vaisseaux. Le bilan d’imagerie préopératoire et postopératoire comportait des radiographies standard ainsi qu’une I.R.M dynamique avec séquence de perfusion. La vitalité per opératoire de l’épiphyse était apprécié par le saignement et le monitoring de pression.

Résultats :
25 patients (26 hanches) ont été inclus, d’âge moyen 13,4 ans. Le délai opératoire par rapport à l’accident aigue était de : 4 jours (1-21) Le recul moyen était de 3 ans (1-6).
Sur la radiographie de face en préopératoire le Medial Proximal Femoral Angle (MPFA) était de 66° (55–105) ; la longueur du col fémoral 31 mm (21–40) ; le Center Trochanteric Distance (CTD) -2 mm (-9- 10) ; le Center Trochanteric Offset (CTO) 38mm (23–54) ; l’angle alpha 78° (60–87). En postopératoire MPFA était de 88° (70–105) ; la longueur du col 38 mm (30–48) ; le CTD 8mm (0–15) ; le CTO 48 mm (32–64) ; l’angle alpha 55° (43– 70). La bascule postérieure en pré opératoire a été de 78° (70°à 90°) appréciée sur les coupes axiales d’IRM. En postopératoire sur le profil de DUNN la bascule était de 3° (0°–10°) ; l’angle alpha 45° (35–65) ; l’offset 0,14 (0,11–0,19).

Une pseudarthrose trochantérienne et une fracture de fatigue du col fémoral ont nécessité une ré intervention.
3 nécroses avasculaire (AVN) (11%) et deux chondrolyses ont été observées. Hormis ces complications, la mobilité articulaire (HHS) était strictement normale et indolore sans aucun signe clinique et radiographique de conflit fémoro-acétabulaire.

Discussion :
Les 3 AVN correspondaient à l’association : absence de saignement, ondes négatives et courbes de perfusion pré opératoire plate à l’IRM. 4 cas avec des courbes de perfusion pré opératoires hypo sévères ont évolué favorablement. Les chondrolyses correspondaient à des perfusions normales.

Conclusion :
Cette procédure permet une normalisation de la morphologie de l’extrémité proximale du fémur avec un risque de AVN minime (11% tout confondu et 0% si on élimine les cas avec les 3 facteurs péjoratifs réunis). Elle est de réalisation technique exigeante.
 

La version combinée fémorale et acétabulaire doit rester supérieure à 30° après triple ostéotomie pelvienne pour maladie de Legg Perthes et Calvé : une étude cas/témoins à 15 ans de recul

Orateur(s) :  Clément JEANDEL (Montpellier) 

Auteur(s) :   Marion DELPONT (Montpellier),  Franck ACCADBLED (Toulouse),  Jérôme COTTALORDA (Montpellier),  Djamel LOUAHEM M'SABAH (Montpellier)

08h42 - 08h49 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L’objectif était de démontrer que la triple ostéotomie pelvienne (TOP) est responsable d’une rétroversion acétabulaire, d’en évaluer l’importance, et de chercher à corréler l’importance de cette rétroversion induite avec la survenue d’un conflit fémoro-acétabulaire (CFA) chez les patients avec une maladie de Legg Perthes et Calvé (LPC).

Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective type cas/témoins sur deux centres. Les patients inclus avaient une maladie de LPC unilatérale sévère opérée par TOP isolée sans ostéotomie fémorale. Les données démographiques, symptômes et signes cliniques de CFA étaient recueillis. L’ensemble des patients avaient une imagerie EOS du bassin et des membres inférieurs et une imagerie scanner ou IRM incluant les deux hanches. Deux orthopédistes séniors indépendant mesuraient la version acétabulaire sur les deux hanches en coupe axiale après reconstructions scanner ou IRM dans le plan pelvien antérieur. Les angles de coxométrie standard (VCA, VCE, HTE), la version fémorale, l’offset cervico-céphalique et l’angle alpha de Nötzli ont été mesurés. Le score de McKibbin (version fémorale + version acétabulaire) a été calculé afin d’essayer d’expliquer le CFA. Les patients ont été séparés en cas de CFA et en témoin via l’examen clinique.

Résultats :
Les 2 groupes (7 cas et 8 témoins) étaient comparables sur l’âge (âge moyen de 23 ans), le sexe, l’âge au diagnostic (6,5 ans), les scores de Herring, Caterrall et Stulberg. Le recul moyen était de 14,8 ans. Tous les acétabulums opérés étaient rétroversés comparativement au côté sain en moyenne de 23,8° (1,5 à 59,5) chez les cas et de 20,1° (5 à 45,3) chez les témoins p= 0,69. Le score de McKibbin côté opéré était en moyenne de 12,5 ° (-14 à 26,5) chez les cas et de 31,7 (8,3 à 49) chez les témoins p = 0,97. OR du McKibbin du côté opéré entre cas et témoins était de 0,9 IC95% (0,7 à 0,9). L’angle alpha de Nötzli était augmenté du côté atteint 85,4° (35 à 135), plus élevé chez les cas (91,1°) que chez les témoins (80,3°) p= 0,23. Le VCA était augmenté en moyenne de 3° et le VCE de 6,5°, l’angle HTE diminué de 2,4°.

Discussion :


Conclusion :
La TOP induit une rétroversion acétabulaire systématique qui à elle seule n’explique pas le CFA. Lorsque l’antéversion combinée fémorale et acétabulaire est abaissée le risque de CFA est plus important. L' évaluation pré-thérapeutique du score de McKibbin est indispensable. En cas de faible antéversion fémorale il semble préférable de contre indiquer la TOP.
 

L’ostéotomie triple juxta acétabulaire revisitée. Mise au point sur une série récente de 14 cas.

Orateur(s) :  Nejib KHOURI (Clamart) 

Auteur(s) :   Alina BADINA (Paris),  Philippe WICART (Paris),  Zagorka PEJIN ARROYO (Paris),  Christophe GLORION (Ville d'Avray)

08h49 - 08h56 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Décrite en 1982, l’ostéotomie juxta acétabulaire avait pour objectif, par rapport à la triple ostéotomie de Lecoeur, une mobilisation plus aisée de l’acétabulum de par la proximité des traits au plus près de l’articulation. Ses résultats immédiats étaient appréciables mais elle nécessitait deux installations opératoires successives: l’une fessière en décubitus ventral pour la section ischiatique, l’autre dorso latérale pour les ostéotomies iliopubienne et isthmique.
Nous rapportons une série récente avec des modifications techniques dans le déroulement opératoire et la bascule acétabulaire.

Méthodes :
14 hanches présentant une dysplasie acétabulaire associée à une subluxation ou luxation ont été opérées. L’ âge lors de l’intervention était de 3 à 16 ans. Il s’agissait de dysplasies congénitales (2), neurologiques (9) ou syndromiques (3).
Pour 8 hanches, utilisant une seule installation, nous avons réalisé un abord latéral, celui de l’ostéotomie fémorale. Le nerf sciatique et l’ischion ont été exposés au dessus du tendon du gluteus maximus et l’ostéotomie ischiatique a été réalisée au niveau infra-acetabulaire. Le basculement du patient en dorsolatéral a permis ensuite la poursuite de l’intervention par abord antérieur pour la réduction chirurgicale et les ostéotomies iliopubienne et isthmique.
Dans 4 cas, l’ostéotomie ischiatique était faite par la voie d’abord antérieure et dans deux cas par un abord isolé fessier postérieur nécessitant deux installations.
La réorientation spatiale de l’acetabulum était réalisée autour de deux axes, l’un antéro-postérieur corrigeant dans le plan frontal l’inclinaison acétabulaire, l’autre craniocaudal corrigeant l’antéversion-rétroversion dans la plan transverse à l’aide de deux leviers perpendiculaires implantés au-dessus du toit de l’acétabulum.
La dysplasie acétabulaire était mesurée par la couverture et l’index acétabulaire. La version acétabulaire était jugée sur la projection frontale des bords antérieur et postérieur de l’acétabulum et sur les coupes axiales au scanner.

Résultats :
La correction peropératoire validée en fluoroscopie correspondait aux mouvements successifs imprimés avec les deux leviers.
Au recul maximum de 18 à 36 mois cette correction était maintenue.
Une paralysie sciatique transitoire a été constatée après l’ostéotomie ischiatique par voie antérieure.

Discussion :
L’abord fessier pour la section ischiatique impose une première installation en décubitus ventral et des complications infectieuses et de désunion peuvent être rencontrées.
L’abord antérieur se fait sous contrôle fluoroscopique et peut se compliquer de paralysie sciatique.

Conclusion :
Une bascule aisée permise par l’ostéotomie triple au plus près autour de deux axes de référence successifs s’adapte à la dysplasie à corriger.
L’installation opératoire unique diminue la durée opératoire et supprime les risques inhérents aux autres abords.
 

Caractérisation des déformations des membres inférieurs et du bassin chez les enfants atteints de rachitisme hypophosphatémique lié à l’X (XLH)

Orateur(s) :  Aurore BONNET-LEBRUN (Courdimanche) 

Auteur(s) :   Agnès LINGLART (Paris),  Marine DE TIENDA (Paris),  Younes OUCHRIF (Paris),  Jugurtha BERKENOU (Paris),  Ayman ASSI (Beirut, LIBAN),  Wafa SKALLI (¨PARIS),  Philippe WICART (Paris)

08h56 - 09h03 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L’hypophosphatémie héréditaire liée au chromosome X (XLH) se traduit principalement par une minéralisation anormale des tissus osseux qui entraîne l’apparition de déformations des membres inférieurs évoluant au cours de la croissance. Aujourd’hui, aucun outil clinique ne permet une évaluation quantitative précise de ces déformations. L’objectif de cette étude est d’utiliser des reconstructions 3D en position debout pour localiser et quantifier, sur une population d’enfants avec XLH, les déformations des membres inférieurs et du bassin en comparaison avec des enfants asymptomatiques.

Méthodes :
Trente-cinq enfants atteints de XLH, âgés de 5 à 14,5 ans (22 filles ; 13 garçons) ont été inclus dans cette étude prospective ; aucun n’avait fini sa croissance ni n’avait subi de chirurgie des membres inférieurs et tous avaient un traitement médical. Sur les 70 membres inférieurs de la cohorte, 23 étaient en genu varum, 25 en genu valgum et 22 axés.
Un groupe contrôle (GC), créé à partir des données rétrospectives de 40 patients asymptomatiques (20 filles ; 20 garçons) appariés en âge, a permis de définir les valeurs de référence pour les paramètres géométriques des membres inférieurs chez l’enfant.
Des acquisitions de radiographies biplanes EOS ont été réalisées, permettant la reconstruction 3D du bassin et des membres inférieurs. 10 paramètres géométriques ont alors été calculés pour les membres inférieurs et 6 pour le bassin.

Résultats :
Pour les membres inférieurs, des différences significatives (p<0.05) apparaissent entre les patients avec XLH et le groupe contrôle pour l’angle cervico-diaphysaire (MoyenneXLH=122° (SDXLH=6°), MoyenneGC=130° (SDGC=5°)), le ratio de longueur fémur/tibia (MoyenneXLH=1,06 (SDXLH=0.04), MoyenneGC=1,15 (SDGC=0.03)) et l’angle Hip-Knee-Shaft (HKS) (MoyenneXLH=7° (SDXLH=6°), MoyenneGC=4° (SDGC=1°)).
L’angle fémoral mécanique (AFM) et le HKS sont significativement différents entres les sous-groupes genu varum et genu valgum (respectivement Moyennevarus=87° (SDvarus=5°), Moyennevalgus=99° (SDvalgus=3°)) et (Moyennevarus=13° (SDvarus=5°), Moyennevalgus=4° (SDvalgus=2°)).
L’étude croisée des paramètres radiologiques montre l’existence d’une corrélation forte entre l’AFM et l’angle fémoro-tibial (r²=0,73) de même qu’entre l’AFM et le HKS (r²=0,69).
Pour le bassin, des différences significatives par rapport aux valeurs de la littérature (Massaad et al. 2016) apparaissent pour la pente sacrée et l’antéversion acétabulaire.

Discussion :
Les paramètres radiologiques quantitatifs issus de reconstructions 3D montrent que les déformations chez les patients avec XLH sont principalement au niveau du fémur, en particulier au niveau de la diaphyse fémorale. L'antéversion acétabulaire est également modifiée.

Conclusion :
Cette étude identifie plusieurs paramètres radiologiques des membres inférieurs et du bassin qui pourraient être pertinents pour le diagnostic et le suivi de ces patients.
 

Amélioration de l’union osseuse chez les enfants avec l’emploi de lambeaux periostiques tibial vascularisés

Orateur(s) :  Kushal LAKHANI (Barcelona, ESPAGNE) 

Auteur(s) :   Felipe MOREIRA BORIM (Barcelona, ESPAGNE),  De bergua domingo JOSEP MARIA (Barcelona),  Gorka KNORR JIMENEZ (Barcelona),  Francisco SOLDADO (Barcelona)

09h03 - 09h10 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les lambeaux periostiques tibial vascularisés (LPTV) sont utilisés dans deux grands domaines de la reconstruction musculaire-squelettique chez les enfants : pour la prévention des non-consolidations osseuses des allogreffes massives et pour le traitement des non-consolidations osseuses récurrentes. Les propriétés angiogéniques et ostéogéniques des lambeaux periostiques vascularisés chez les patients enfants, attribués a la présence de cellules progénitrices de la cape cambium (ou ostéogénique), peuvent expliquer d'excellents résultats obtenus dans des contextes biologiques défavorables. L’objectif principal de ce travail est d’informer sur les résultats quant à l’utilisation de LPTV dans la reconstruction osseuse chez une série d’enfants touchés par des scénarios biologiques défavorables.

Méthodes :
Dans cette étude rétrospective, réalisée auprès de 10 patients opérés entre mai 2013 et décembre 2019, nous avons inclus des patients avec des indications de prévention de non-consolidations d’allogreffe osseuse et de traitement de la non-consolidation récalcitrante. L’âge médian des patients a été de 12.8 ans (rang de 8 – 18 ans), et le suivi moyen de 25.2 mois (rang de 8 – 36). Pour 6 cas, le lambeau periostique a été utilisé comme lambeau libre, et pour 4 cas comme lambeau pédiculé.

Résultats :
Nous avons réussi à avoir une consolidation osseuse pour 9 des cas (90%). Initialement, la consolidation osseuse a été atteinte grâce à un cal periostique, suivi d’une union corticale en 2 mois en moyenne (rang de 1 – 4 mois) pour le cal periostique, et en 4 mois (rang de 2 – 6.5 mois) pour l’union corticale.

Discussion :
Les LPTV représentent une manière très efficace d’obtenir la consolidation osseuse pour des scénarios biologiques défavorables chez les enfants. Comme il a déjà été présenté en littérature, la consolidation osseuse devrait provenir exclusivement du cal periostique produit pour le lambeau periostique, car ni d’allogreffe, ni décortication ou compression ont été ajoutés au foyer non-consolidé.

Conclusion :
L’utilisation de LPTV se présente comme une bonne alternative pour le traitement de cas complexes de non-consolidation osseuse ou pour la prévention de cette dernière.
 

Apport de l'autogreffe par réinjection du produit d'alésage dans les allongements de membres sur clou centromédullaire

Orateur(s) :  Marine DE TIENDA (Saint Yrieix la Perche) 

Auteur(s) :   Ruben DUKAN (Paris),  Christophe GLORION (Ville d'Avray),  Stéphanie PANNIER (Paris),  Zagorka PEJIN ARROYO (Paris)

09h10 - 09h17 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L'ostéogénèse par distraction est un phénomène bien établi dans la littérature. Initialement effectuée par fixateur externe, de nouvelles méthodes se développent telles que les distractions sur clou motorisé ou magnétique. L'introduction de ces nouveaux implants a permis une réeducation accélérée et une meilleure tolérance. Cependant, les défaillances de matériels et le défaut de consolidation du régénérat restent des complications classiques. Nous présentons une technique de réinjection du produit d'alésage, lors de l'implantation du clou, peu coûteuse permettant l'obtention d'un cal osseux de meilleure qualité, plus rapide, diminuant ainsi les complications mécaniques à court et moyen terme.

Méthodes :
Nous avons réalisé une étude prospective sur les allongements effectués entre 2015 et 2019, incluant 7 garçons et 5 filles, d'âge moyen 16,3 ans [13-18]. Les critères d'inclusion étaient un pronostic final d'inégalité supérieur à 3,5 cm et un suivi minimum de 1 an. Les étiologies étaient une hypoplasie congénitale (n=4), une ectromélie longitudinale externe (n=4) et post traumatique (n=3). L'implant utilisé était un clou électromagnétique verrouillé par 2 clavettes proximales et distales. En fin d'intervention, le produit médullaire d'alésage était récupéré puis injecté au niveau du foyer d'ostéotomie par une seringue, après fermeture cutanée. La distraction était réalisée à raison de 0,8mm/jour. La consolidation initiale était considérée après apparition d'un pont osseux cortical sur 2 incidences orthogonales. L'appui complet était autorisé après consolidation. Le healing index a été utilisé pour apprécier la consolidation osseuse.

Résultats :
Le recul moyen était de 20,4 mois [12-30]. L'allongement moyen était de 4,8 cm [3,5-8] correspondant en moyenne à 91% de l'objectif pré opératoire. Sept allongements ont été associés à une correction d'axe : 1 valgisation, 3 varisations et 5 dérotations. Une subluxation de genou a nécessité un arrêt de la procédure. Un cas d'infection précoce du site opératoire a été observé. La consolidation a été obtenue en moyenne en 42,8 jours après la fin de l'allongement soit 117 jours depuis le début de la procédure. Le healing index était mesuré à 23,4 jour/cm [19-35].

Discussion :


Conclusion :
L'apport de l'autogreffe par réinjection du produit d'alésage dans le cadre des allongements de membres sur clou centromédullaire est une technique simple, reproductible et peu coûteuse. Cette étude préliminaire a montré d'excellents résultats sur la consolidation avec un raccourcissement de l'index de consolidation (23,4 vs 30 à 73 jours/cm dans la littérature). Une cohorte plus large est nécessaire pour confirmer l'intérêt de cette technique.
 

Résultats du traitement chirurgical des exostoses fibulaires proximales : à propos de 49 cas

Orateur(s) :  Christina BOBBIO (paris) 

Auteur(s) :   Zagorka PEJIN (Paris),  Younes OUCHRIF (Paris),  Marine DE TIENDA (Saint Yrieix la Perche),  Georges FINIDORI (PARIS),  Christophe GLORION (Ville d'Avray),  Stéphanie PANNIER (Paris)

09h17 - 09h24 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les exostoses fibulaires proximales, qu’elles soient isolées (EFPI) ou associées à une maladie exostosante (MEM) sont potentiellement sources de complications. Leur traitement fait appel à une exostosectomie simple ou à une exérèse fibulaire proximale retirant en bloc l’exostose. Le but de cette étude est de rapporter les résultats et les complications de chaque technique dans les deux indications.

Méthodes :
Cette étude monocentrique rétrospective (1983-2018) concerne 49 interventions réalisées chez 46 enfants (20 filles et 26 garçons), âgés en moyenne de 13 ans. Les patients présentaient une MEM dans 37 cas dont 8 étaient symptomatiques (7 atteintes du nerf fibulaire commun et 1 compression vasculaire) et 40% des patients avaient un trouble d’axe à type de valgus dans 12 cas, de varus dans 2 cas et de flessum dans 1 cas. Une exérèse fibulaire proximale, préservant l’insertion du biceps et du LLE, a été réalisée dans 28 cas, associée à une épiphysiodèse asymétrique temporaire du tibia dans 3 cas et un émondage a été réalisée dans 9 cas.
Une EFPI concernait 12 patients dont 3 symptomatiques (une paralysie dans 1 cas, une compression vasculaire dans 1 cas et un blocage du genou dans 1 cas). Aucune déviation d’axe n’a été retrouvée. Une exérèse fibulaire proximale a été réalisée dans 8 cas et un émondage dans 4 cas.

Résultats :
Le recul moyen était de 8,5 ans. Aucune instabilité du genou n’a été retrouvée au dernier recul.
En cas de MEM, des complications post-opératoires ont été retrouvées dans 13,5% des cas : une aggravation neurologique dans 1 cas et 3 apparitions de déficit du nerf fibulaire commun. Dans tous les cas, une récupération complète en 5 mois était observée. 8 patients ont été réopérés ultérieurement pour corriger un valgus tibial.
En cas d’EFPI, 2 patients ont présenté des complications post-opératoires dont 1 paralysie avec récupération complète à 5 mois et 1 hématome post-opératoire.

Discussion :
Les conséquences de cette atteinte font fréquemment poser l’indication d’exérèse en cas de volumineuses exostoses. L’enfant et sa famille doivent être informées du risque de paralysie et du bon pronostic de celle-ci.

Conclusion :
Pour les EFPI, les techniques semblent d’efficacité similaire.
Pour les MEM, les patients opérés d’un émondage ont plus souvent été réopérés pour valgus. Il semble intéressant en cas de MEM de réaliser une exérèse fibulaire proximale. En cas de valgus tibial, associer une épiphysiodèse temporaire tibiale asymétrique pourrait limiter le nombre de réinterventions.
 

L'instabilité du ménisque latéral discoïde chez les enfants: Modèle clinique d'instabilité combiné avec l'IRM et les résultats arthroscopiques.

Orateur(s) :  Paul-Henri BAUWENS (LYON (69003)) 

Auteur(s) :   Simon VANDERGUGTEN (Bruxelles),  Charles FIQUET (Lyon),  Sebastien RAUX (Lyon),  Franck CHOTEL (Lyon)

09h24 - 09h31 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La présentation initiale du ménisque latéral discoïde (MLD) chez les enfants est très variable et peut être mal évaluée. Le but de cette étude est de se concentrer sur l'instabilité méniscale associée aux MLD, et de corréler les données cliniques, IRM et arthroscopiques.

Méthodes :
Entre 2008 et 2018, 93 enfants et adolescents, avec 114 MLD opérés dans un centre de référence, ont été inclus. A partir de l'anamnèse et des données cliniques, trois types d'instabilité méniscale de gravité croissante ont été définis : instabilité occasionnelle (« lock »), habituelle («clock») et permanente («block»). Ces constatations étaient corrélées aux données IRM préopératoires et aux résultats arthroscopiques selon la classification de Ahn, nous permettant de proposer une classification des MLD selon les données cliniques, IRM ou des deux combinés.

Résultats :
Une grande variété de présentation a été retrouvée avec 18 présentations différentes lorsque les caractéristiques cliniques, IRM et arthroscopiques étaient combinées. 94% des instabilités méniscales dues à la désinsertion du rebord périphérique étaient associées à un MLD symptomatique et opéré. Au niveau clinique, les genoux étaient de type « lock », « clock » et « block » dans respectivement 2%, 50% et 31% des MLD. L'IRM préopératoire a rapporté l'absence de décalage méniscal, un décalage antéro-central, postéro-central ou central dans respectivement 41%, 9%, 22% et 28% de MLD. Les résultats arthroscopiques n'ont rapporté aucune lésion, ou des lésions de type MC-A, MC-P ou PLC dans respectivement 6%, 46%, 15% et 33% des MLD. La présentation majoritaire retrouvée était des genoux de type « clock » en cas de lésion MC-A et des genoux de type « block » en cas de lésion PLC. Une bonne correspondance entre les différentes données n'a été observée que dans 60% des cas. La principale cause de discordance était une faible valeur prédictive négative de l’IRM préopératoire pour détecter l'instabilité, avec 25% de faux négatifs pour les genoux « block » et 40% pour les genoux « clock ».

Discussion :
Les genoux de type « lock, clock et block » pourraient représenter différentes étapes, de gravité croissante, de l'histoire naturelle de l'instabilité d’un MLD.

Conclusion :
L'association de l'instabilité méniscale avec un MLD symptomatique chez les enfants devrait être admise comme un dogme. Une meilleure détection de cette instabilité en préopératoire devrait aider le chirurgien à planifier les sutures combinées à la saucérisation économique du MLD.
 

Précision des visées fémorales et tibiales robot-assistées, au cours des reconstructions du ligament croisé antérieur à physes ouvertes. Résultats préliminaires.

Orateur(s) :  Francois DEROUSSEN (Amiens) 

Auteur(s) :   Simon RATTIER (Le Maisnil),  Michel LEFRANC (Amiens),  Céline KLEIN (Amiens),  Richard GOURON (Amiens)

09h31 - 09h38 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La précision du positionnement des tunnels est une étape essentielle dans la reconstruction du ligament croisé antérieur à physe ouverte pour éviter les lésions du cartilage de croissance tout particulièrement fémoral. Notre hypothèse est qu’une visée robot-assistée permet un parfait positionnement de ces tunnels conforme à la planification souhaitée malgré la contrainte de la physe.

Méthodes :
Nous avons développé une technique de visée des tunnels assistée par robot dans le cadre d’un protocole de recherche après validation en simulation sur impression 3D. L’assistance robotique était assurée par le robot Rosa® Spine associé à une imagerie 3D pour planifier la position des tunnels et aider au guidage. Les patients étaient opérés par une technique de DIDT avec cette assistance robotique. La planification des tunnels a été faite en fonction des données de la littérature et de la physe. Au tibia, il était possible de reculer le tunnel s’il y avait conflit avec l’échancrure. La position post-opératoire du tunnel était comparée sur l’imagerie 3D per-opératoire avec la planification per-opératoire.

Résultats :
L’analyse préliminaire portait sur 3 garçons opérés à physe ouverte depuis décembre 2019. L’âge moyen était de 14,9 ans (13,1 à 16,6). L’indication était portée sur une instabilité persistante (1 cas) ou une lésion méniscale associée (2 cas).
Le positionnement des tunnels était, dans tous les cas, conforme à la planification (précision<2mm).

Discussion :
Le mauvais positionnement des tunnels est une cause de re-rupture chez l’adulte. La présence du cartilage de croissance augmente la difficulté per-opératoire et nécessite souvent le recours à l’imagerie en deux dimensions. La population pédiatrique est à haut risque de re-rupture et pourtant la position des tunnels et sa corrélation avec les re-ruptures n’ont pas été étudiées à ce jour. L’assistance robotique ne garantit pas l’isométrie, mais la planification per-opératoire et le guidage permettent de respecter le cartilage de croissance, d’éviter l’erreur de positionnement théorique, ainsi qu’éviter le conflit avec l’échancrure.

Conclusion :
La précision de l’assistance robotisée est montrée par la concordance entre la planification et la position réelle des tunnels. Les résultats fonctionnels et la proportion de re-ruptures sera évaluée avec plus de recul et sur un plus grand nombre de patients.
 

Rhizotomie dorsale sélective et ténotomies multiétagées a la carte chez les patients atteints de paralysie cérébrale

Orateur(s) :  Ismat GHANEM () 

Auteur(s) :   Mohammad YAZBECK (Beyrouth),  Ayman ASSI (Beirut, LIBAN),  Youssef COMAIR (Beyrouth)

09h38 - 09h45 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
The benefits of isolated SDR on function in children with cerebral palsy remain controversial and there is little consensus on its regular use in spastic children with cerebral palsy (CP). Multilevel tenotomies (MT) are widely used to solve ambulation issues related to muscle contractures but they do not address those related to spasticity. The purpose of this paper was to evaluate the preliminary results of a combined approach in selected patients.

Méthodes :
CP patients were considered good candidates for SDR if they were spastic, age >3 years, with an emerging ability to walk or a potential for postoperative functional gain mainly walking as suspected on history and physical examination. SDR contraindications were mixed CP with an obvious dystonic component, severe thoracolumbar scoliosis or lumbar hyperlordosis, multiple prior orthopedic surgeries, profound motor impairment and no potential for functional gain and lack of commitment to undertake intensive physiotherapy postoperatively. Multilevel tenotomies are decided under general anesthesia and range from one to all levels (hip, knee, ankle) depending on the site of muscle contracture. They are performed in the same setting either prior or following SDR. A standing/walking long leg cast is used for 2-3 weeks mainly for pain relief purposes. Intensive physical therapy 5-6 days/week for one year is started immediately after cast removal. The influence of age, CP topography (hemi, di, quadri), and GMFCS level on the short and midterm outcome was evaluated.

Résultats :
Sixteen consecutive CP spastic patients were included in this study. Age at surgery was 6 years (3,3-9). The patients were reviewed at an average follow-up of 1.8 years (0.5-3 years). Preoperative spasticity was 3 in average (2-4) and improved to 1 (0-1+) according to the modified Ashworth scale. The GMFCS level improved from 3 (2-4) to 2 (1-3) with 2 patients improving by 2 levels and 4 patients remaining at the same level 3 although their walking pattern improved. There was no functional deterioration nor development of spinal deformity in any case. The younger and less involved children improved faster and better than the others.

Discussion :


Conclusion :
A fairly good number of children with spastic CP benefit from the combined surgical approach including SDR and multilevel tenotomies. The younger and less involved child at the time of surgery the faster and better the result provided indications and contraindications for surgery are well respected and intensive physical therapy is used for a minimum postoperative period of 1 year.