mardi 10 novembre 2020 

 16h00 - 16h30


 
Amphithéâtre Havane

Communications (Epaule-Coude)

Modérateur(s) : 
 Xavier OHL (Reims),  Geoffroy NOURISSAT (Paris)  
  

3D Preoperative planning for shoulder arthroplasty: an evaluation of different planning software systems.

Orateur(s) :  Tom FOURNEAU (Waregem, BELGIQUE) 

Auteur(s) :   Elias VAN HAUTE (Gent),  Alexander VAN TONGEL (Gent),  Lieven DE WILDE (Gent),  Hans VAN DER BRACHT (Gent)

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Durée de la présentation : 5 min


Introduction :
Optimal glenoid component positioning in shoulder arthroplasty can sometimes be challenging. 3D preoperative planning and patient specific instruments can help to position the glenoid component more accurately. Multiple medical companies have developed their own method of performing preoperative glenoid measurements. The goal of this study was to compare those different measurement techniques .

Méthodes :
CT-scans of 13 cadaveric shoulders were used for 3D analysis. All CT-scans were sent to different companies who agreed to participate in this study. Each company was expected to report on the methods they used and to measure the preoperative glenoid inclination and version. Furthermore, preoperative inclination and version of these shoulders was calculated by the researchers, using 2 different methods. The measurements were statistically analyzed to determine differences between all methods, in a pair-wise manner.

Résultats :
6 methods (4 medical companies and 2 investigators) were evaluated and 15 pairs of methods were analysed. 10 pairs differed significantly for inclination (p<0.008) and 4 pairs differed significantly for version (p<0.008).

Discussion :


Conclusion :
There are significant differences between measurement techniques concerning preoperative glenoid inclination and version. Knowledge that different companies use different measurement techniques for preoperative 3D planning of shoulder surgery is essential and should be taken into account when using different planning systems.
 

Traitement des Cals Vicieux Sévères de l’humérus proximal (Séquelles de Type-4) chez les patients de moins de 60 ans : La Prothèse Totales d’Épaule Inversée est supérieure à la Prothèse Anatomique

Orateur(s) :  Mikaël CHELLI (Nice) 

Auteur(s) :   Christophe TROJANI (Nice),  Jean-François GONZALEZ (nice),  Jean-Luc RAYNIER (Nice),  Laurent BLASCO (Nice),  Pascal BOILEAU (Nice)

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Durée de la présentation : 5 min


Introduction :
Les prothèses anatomiques (PA) avec ostéotomie du tubercule majeur conduisent à des taux élevés de complications et à de mauvais résultats cliniques dans les séquelles de fracture (SF) de type-4. Cependant, les PA n’ont jamais été comparées aux prothèses totales d’épaule inversée (PTEI) chez les patients de 60 ans ou moins dans cette indication. Notre objectif était de comparer les résultats des PA à ceux des PTEI pour le traitement des SF de type 4 chez des patients de 60 ans ou moins.

Méthodes :
Étude multicentrique incluant 52 patients opérés pour une SF de type-4 ; 38 (72%) avaient des antécédents d’ostéosynthèse. Il y avait 25 hommes et 27 femmes opérés à un âge moyen de 50,9 ans (26 à 60 ans) ; 29 patients ont été traités par PA (24 HA et 5 PTEA) et 23 par PTEI. Une ostéotomie ou une excision du tubercule majeur était réalisée dans 49 cas (94%). Les patients étaient revus à un recul moyen de 7,5 ans (2 à 22 ans).

Résultats :
Une complication post-opératoire était observée chez 18 patients (35%) : 9 HA (38%), 5 PTEA (100%) et 4 PTEI (17%) (p=0,002). La survie sans révision était de 80% à 5 ans et 63% à 10 ans. Une révision était nécessaire pour 7 HA (29%), 4 PTEA (80%) et 3 PTEI (13%) (p=0,011). Le score de Constant et le SSV moyens étaient 46 et 57%. L’élévation antérieure, la rotation externe et la rotation interne étaient de 102°, 9° et 4,2/10. Une complication post-opératoire était associé à des résultats cliniques inférieurs pour le score de Constant et les mobilités. Les PTEI avaient de meilleures élévations que les PA (118° vs 89°, p=0,023) mais pas de meilleures rotations ou scores fonctionnels.

Discussion :
Les PA pour SF de type-4 sont associées à des taux élevés de complications et révision chez les patients jeunes, comme retrouvés chez les patients plus âgés. La PTEI est associée à moins de complications, moins de révision et une meilleure élévation antérieure active que les PA.

Conclusion :
A moyen terme, les PTEI donnent des résultats plus favorables et moins de complications que les HA ou PTEA dans le traitement chirurgical des SF de type-4 des sujets jeunes.
 

Retour d'expérience d'une année de prise en charge des prothèses d'épaule en ambulatoire

Orateur(s) :  Pierre-Henri FLURIN (Bordeaux-Mérignac) 

Auteur(s) :   Ghyslaine CORE COCHARD (Merignac),  Pascale SZTARK (Mérignac)

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Durée de la présentation : 5 min


Introduction :
La prothèse d’épaule en ambulatoire a été proposée en 2018 aux patients volontaires et en 2019 à tous, en limitant l'hospitalisation aux patients isolés, refusant l’ambulatoire ou contre-indiqués médicalement.
Nous rapportons l'expérience de la prise en charge en ambulatoire des prothèses totales d’épaule (PTE) en pratique courante au cours de l’année 2019.
L’objectif de l'étude était de décrire la population des patients ambulatoires, les paramètres d’éligibilité et le taux de complications précoces.

Méthodes :
Le même chirurgien a opéré 74 PTE primaires anatomique ou inversée, sous AG avec BIS et acide Tranexamique, par voie deltopectorale, sans drainage, dont 40 prises en charges en ambulatoire vraie avec hospitalisation de moins de 12 heures.
Les données étudiées étaient : genre, âge, score ASA, éloignement (métropole, département, région, hors région), côté dominant, satisfaction et complications précoces nécessitant une réhospitalisation avant 90 jours.

Résultats :
Les PTE ont été réalisées pour 54% en ambulatoire et 46% en hospitalisation.
Le délai moyen entre la fin d’intervention et la sortie ambulatoire était de 5h (2h30-9h).
La proportion de femmes était équivalente en ambulatoire (63%) et en hospitalisation (76%), p=0,19.
L’âge moyen était significativement supérieur en hospitalisation (76,2/70,5) p=0,001.
Les scores ASA les plus sévères étaient retrouvés dans le groupe hospitalisation (p=0,05).
Le côté dominant n’a pas eu d’influence sur l’hospitalisation (p=0,7).
La satisfaction était plus importante à 6 semaines dans le groupe ambulatoire (p=0,04).
Les contre-indications à l’ambulatoire étaient le plus souvent les comorbidités et l’isolement.
L’éloignement n’a motivé un refus que dans un seul cas (3h de trajet) et, de façon inattendue, les patients en ambulatoire résidaient en moyenne plus loin que les hospitalisés (p=0,03).
Les deux seules complications précoces ayant nécessité une courte réhospitalisation, sans conséquence sur le résultat final, n’ont concerné que le groupe ambulatoire : ablation de CE repris à J3; hématome à 86 ans avec nécessité de transfusion à J1.

Discussion :


Conclusion :
Nous rapportons une première année de prise en charge ambulatoire de PTE en soins courants avec un taux de satisfaction élevé et un faible taux de complications précoces. L’éloignement géographique n’a pas semblé influencer la prise en charge. La chirurgie ambulatoire des PTE est encore peu rapportée dans la littérature et nécessite une analyse à plus long terme afin de comparer nos résultats à d’autres séries.
 

Evolution épidémiologique de la chirurgie de l’épaule en France, analyse de tendance et projection de 2008 à 2070

Orateur(s) :  Guillaume VILLATTE (Clermont–Ferrand) 

Auteur(s) :   Roger ERIVAN (Clermont-Ferrand),  Johannes BARTH (Grenoble),  Nicolas BONNEVIALLE (Toulouse),  Stéphane DESCAMPS (Clermont-Ferrand Cedex 01),  Stephane BOISGARD (Clermont-Ferrand)

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Durée de la présentation : 5 min


Introduction :
La chirurgie de l’épaule est en plein essor depuis 20 ans et représente une part importante de l’activité en chirurgie orthopédique. Les données concernant l’évolution de cette activité ne sont pas accessibles en France dans le cadre de registres. Les objectifs de l’étude étaient : 1) quantifier le nombre de chirurgies de l’épaule en France, 2) prédire l’évolution de ces activités sur les 50 prochaines années en considérant les scénarii extrêmes

Méthodes :
Cette étude est basée sur l’analyse des données nationales à partir du codage des actes PMSI à propos de la chirurgie de l’épaule. Deux scénarii mathématiques d’évolution ont été appliqué : l’un prenant en compte uniquement l’évolution de la population et les modifications de la structure d’âge dans le temps, et l’autre les mêmes paramètres et en plus les évolutions des actes sur les dernières années (2012 à 2018).

Résultats :
En 2018, il y eu 234612 actes codés en tant qu’acte principal pour la chirurgie de l’épaule. Cette activité est en croissance de +24,5% entre 2012 et 2018 et les projections une augmentation de 18 à 160,9% selon le scenario d’ici à 2050 (p<0,0001).
La chirurgie des lésions de la coiffe des rotateurs avec 173799 actes dont 61055 sutures tendineuses, représentait 74,1% du total des actes réalisés. Les projections prévoyaient une augmentation de 13,6 à plus de 300% (p<0,0001).
La chirurgie prothétique de 1ière intention représentait 17043 actes en 2018 (7,3% du total des actes réalisés), avec une augmentation de +47,6% entre 2012 et 2018. Entre 2018 et 2050, l’augmentation prévue était de 31,1% à 322,3% pour les arthroplasties totales (p<0,0001). Le nombre total de révision prothétique était de 1508 (+38,9% entre 2012 et 2018).
La chirurgie de l’instabilité antérieure ou postérieure comptabilisait 14229 actes en 2018 (6,1% du total). Les gestes de butée osseuse représentaient 52,8% des cas. L’augmentation entre 2012 et 2018 était de 16,7% et les projections d’ici à 2050 de 5,2 à 82,5% (p<0,01).

Discussion :
La chirurgie de l’épaule constitue le 3e secteur d’activité en orthopédie-traumatologie après la hanche et le genou, mais a connu une plus forte augmentation d’activité sur les dernières années.Ces évolutions récentes sont comparables à celles dans les autres pays du monde.

Conclusion :
Cette croissance devrait se poursuivre dans les prochaines décennies et être plus importante que pour les secteurs de chirurgies de la hanche et du genou.
 

Discussion

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Durée de la discussion : 5 min

Résultats à long terme des révisions de prothèse totale du coude (PTC) par une PTC semi-contrainte Coonrad-Morrey

Orateur(s) :  Hugo BARRET (Nice) 

Auteur(s) :   Nicolas BONNEVIALLE (Toulouse),  Pierre LAUMONERIE (Toulouse),  Pierre MANSAT (Toulouse)

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Durée de la présentation : 5 min


Introduction :
L'augmentation des indications d'arthroplastie totale du coude (PTC) et de l'espérance de vie de cette arthroplastie entraîne une augmentation du nombre de révisions (R-PTC). Ces revisions se déroulent le plus souvent dans la première décennie prothétique chez des jeunes patients ayant une attente fonctionnelle importante. L'objectif était d'évaluer les résultats des R-PTC avec une seule prothèse semi-contrainte (Coonrad-Morrey) lors d'un suivi à long terme.

Méthodes :
Trente-quatre R-PTC chez 32 patients, âgés en moyenne de 61 ans (22 ans - 76 ans), ont été réalisés 7,8 ans (1,6 ans - 21 ans) après l'implantation d'une PTC primaire grace à la prothèse Coonrad-Morrey. Les étiologies des révisions étaient: 14 descellements aseptiques bipolaires, 8 descellements aseptiques unipolaires ulnaires, 6 descellements aseptiques unipolaires huméraux, 4 arthrites septiques et 2 prothèses à glissement instables . L'examen clinique et l'évaluation radiologique ont été effectués avec une évaluation infectieuse systématique et une quantification de la perte osseuse. Le suivi moyen de cette étude a été de 11,4 ans (2 ans–21 ans)

Résultats :
Le score des MEPS au dernier suivi était excellent pour 5 patients, bon pour 17, moyen pour 7 et mauvais pour 2 avec une amélioration entre les valeurs pré et postopératoires (42,4+/-16,1 préop vs 81,8+/-12 postop, p<0,001). La douleur s'est également améliorée de manière significative, passant de 6,7+/-1,3 en préopératoire à 1,4+/-1,4 postopératoire, p < 0,001. L'arc de flexion-extension s'est également amélioré de manière significative, passant de 74+/-27 degrés préopératoire à 100+/-31 degrés postopératoire, p = 0,02. Au total, 29 complications ont affecté 19 R-TEA (56%). Dix-huit complications sur 29 ont nécessité une simple surveillance sans intervention chirurgicale. Six réopérations ont été nécessaires : 2 débridements, une évacuation précoce de l'hématome, une libération du nerf radial, deux ostéosynthèses. Trois révisions (9%) ont été effectuées : 2 patients ont été laissés en résection-arthroplastie pour traiter une infection chronique et une révision unipolaire a été effectuée pour un descellement huméral précoce.

Discussion :


Conclusion :
Les R-PTC avec une prothèse semi-contrainte peuvent donner de bons résultats cliniques et fonctionnels qui peuvent être maintenus avec un suivi radio-clinique régulier et rigoureux. Cependant, le taux de complications peut être élevé. Une évaluation correcte du rapport risque-bénéfice est essentielle pour toute révision de PTC et le projet thérapeuthique doit être discuté avec le patient.
 

Infection sur prothèses totales de coude : facteurs de risque et établissement d’un score prédictif

Orateur(s) :  Aurélie WOLF (Montpellier) 

Auteur(s) :   Michel CHAMMAS (Montpellier),  Benjamin DEGEORGE (Montpellier),  François CANOVAS (Montpellier Cedex 5),  Cyril LAZERGES (Montpellier),  Hubert LENOIR (Eschirolles),  Bertrand COULET (Montpellier)

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Durée de la présentation : 5 min


Introduction :
Les complications septiques après Prothèse Totale du Coude semblent plus fréquentes. Des téguments fins, des patients âgés et immunodéprimés expliquent en partie cette situation. Il paraît intéressant d’en préciser les facteurs de risques. L’objectif de notre étude est d’identifier les facteurs majorant le risque d’infection sur PTC et d’établir un score préopératoire prédictif.

Méthodes :
Nous rapportons une cohorte rétrospective continue monocentrique de144 primo implantations de PTC (138 patients) et 18 reprises (16 patients) posées entre 1998 et 2018. L’analyse porte sur les facteurs de risque suivants : âge, diabète, affection néoplasique, tabagisme, intoxication alcoolique, IMC, chirurgie du coude antérieure, injection intra-articulaire antérieure, immunothérapie, VIH, Hépatite B et C, indications opératoires, reprises, durée opératoire. La majoration de l’incidence d’un sepsis pour chaque facteur a été calculée et un score de risque a été établi.

Résultats :
La population était féminie à 80,6 pourcent pour un âge moyen de 62 ans. L’indication principale était : polyarthrite rhumatoïde (58,4 pourcent), traumatique (14,6 pourcent), séquelles de traumatologie (11,3 pourcent). 11,1 pourcent étaient des reprises et 52,3 sous traitements immunosuppresseurs.
Le taux d’infection concernant les primo implantations était de 9,7 pourcent et de 33,3 pourcent pour les reprises.
Seule l’absence de surpoids (IMC inférieur à 25), une infection par hépatite B ou C étaient des facteurs de risque statistiquement significatifs après analyse multi variée. Néanmoins, pour plusieurs facteurs on observe une majoration de l’incidence des sepsis : diabète (192 pourcent), tabac (67 pourcent), IMC inférieur à 25 (70 pourcent), Hépatite B (690 pourcent), C (590  pourcent), biothérapie (56 pourcent) , PR (17 pourcent), traumatologie (23 pourcent), tumorale (243 pourcent), reprise (244 pourcent). Le score établi en pondérant ces facteurs de risque varie dans notre population de 0 à 52,9 sur 100.Le risque de sepsis par classe de valeurs du score est de 5,3 pourcent pour un score inférieur à 6, de 7,3 pourcent pour un score supérieur à 12, et de 40 pourcent pour un score supérieur à 24.

Discussion :
Mis à part une hépatite virale, aucun facteur ne constitue à lui seul une majoration significative de sepsis. Le surpoids serait protecteur. Néanmoins, plusieurs facteurs ont un impact important.

Conclusion :
L’établissement d’un score permet d’appréhender l’effet cumulatif de ces facteurs péjoratifs et de définir des patients à haut risque de sepsis afin d’en adapter la prise en charge.
 

Discussion

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Durée de la discussion : 5 min