lundi 9 novembre 2020 

 16h30 - 18h00


 
Amphithéâtre Bordeaux

Communications orales genou

Modérateur(s) : 
 Thomas BROSSET (Cavaillon),  Frédéric DUBRANA (Plougonvelin)  
  

Post operative pain and rehabilitation after medial UKA versus single stage bilateral UKA : a case control study

Orateur(s) :  Fabien ROS (Marseille) 

Auteur(s) :   Arnaud CLAVÉ (Nice),  Matthieu OLLIVIER (marseille),  Jean-Noel ARGENSON (Marseille),  Xavier FLECHER (Marseille),  Frédéric DUBRANA (Plougonvelin)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
As gonarthrosis is often a bilateral disease, the question arises as to whether patients
receiving one-stage medial bilateral UKA have more painful outcomes and impaired
immediate functional rehabilitation compared to those with medial unilateral UKA.
This study aimed to compare post-operative pain, functional recovery and patient
satisfaction among those patients. Our main hypothesis was that, during the first 72 hours
post-operatively, patients who received medial bilateral UKA did not consume more
analgesics than those who received medial unilateral UKA.

Méthodes :
A monocentric prospective case-control study was undertaken involving 148 patients and
comparing 74 one-stage medial bilateral versus 74 medial unilateral Oxford UKA.
The primary outcome was the evaluation of the post-operative total consumption of
analgesics from 0-72hrs. Then we’ve compared the post-operative evolution of pain scores
and functional recovery. OKS scores were assessed preoperatively at 6 and 12 months with
the occurrence of clinical or radiological complications. Finally, patient satisfaction was
checked at the last follow-up.

Résultats :
The cumulative sum of analgesic consumption (0hrs-72hrs) calculated in morphine
equivalent found for the case group was 21.61mg (+/-3.70) versus 19.11mg (+/-3.12) for the
control group (p= 0.30). Except for the period 12hrs-24hrs, analgesic consumption did not
differ between the two groups.
Moreover, there were no significant differences between the two groups in terms of pain
scores(p:0.45), functional recovery (p=0.59 and 0.34), length of stay (p=0.18), mean OKS
scores (p=0.68 and 0.60) ,post-operative complications (p=0.50) or the level of overall
satisfaction (p=0.66) and the recommendation of the intervention (p=0.64).

Discussion :


Conclusion :
This study shows that patients receiving a one-stage medial bilateral Oxford UKA are
in no more pain and do not consume more analgesics than those with medial unilateral UKA.
The bilateral procedure is not associated with a lower recovery of early function or a higher
rate of complications and functional outcomes at 6 and 12 months are similar to those of
unilateral management.
 

Les prothèses unicompartimentaires bilatérales en un temps donnent moins de complications cumulées qu’en un temps et coûtent moins cher. Revue systématique de la littérature.

Orateur(s) :  Nicolas PUJOL (Le Chesnay) 

Auteur(s) :   Yoshiki OKAZAKI (Le Chesnay),  Camille STELTZLEN (Le Chesnay)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L’arthrose symptomatique touchant les deux genoux représente 20% des gonarthroses. La séquence des traitements reste controversée, surtout lorsque le chirurgien doit considérer une intervention bilatérale (en un temps, en deux temps, avec un intervalle plus ou moins long entre les deux…). Des données existent concernant les prothèses totales de genou bilatérales en un ou deux temps, mais peu concernent les prothèses unicompartimentaires (PUC).
Le but de cette étude était de réaliser une revue systématique de la littérature concernant les résultats cliniques des PUC bilatérales. L’hypothèse était que ces interventions en un temps opératoire n’étaient pas plus risquées que les interventions en deux temps.

Méthodes :
Une revue systématique de la littérature a été effectuée en Juin 2019 sur Medline, Pubmed et Embase utilisant les recommandations PRISMA. Les termes suivants étaient recherchés : “unicompartmental knee replacement”et/ou “unicompartmental knee arthroplasty” et/ou “UKA” et “bilateral”. Les données suivantes étaient colligées et analysées : informations générales (type d’étude, année de publication, niveau de preuve); (2) données de l’étude (n, sex ratio, âge, IMC); (3) Score ASA; et (4) données de suivi clinique.
L’incidence des complications thromboemboliques, cardiaques, neurologiques, les infections du site opératoire, les réinterventions et réhospitalisations, le taux de transfusion et la durée de séjour étaient aussi enregistrés.

Résultats :
10 études rétrospectives ont été identifiées concernant plus de 1000 PUC.
Elles traitaient des résultats de PUC bilatérales en un temps comparés à des PUC bilatérales en deux temps ou à une PUC unilatérale.
La prévalence cumulée des complications thromboemboliques (Odds ratio ou OR=1.35), des transfusions (OR=1.22), des réinterventions (OR=0.4) ou réadmissions (OR=0.6) n’étaient statistiquement pas plus importantes dans les groupes de PUC bilatérales en un temps. Le coût cumulé était également en faveur d’une seule intervention bilatérale.

Discussion :


Conclusion :
Les PUC bilatérales en un temps sont faisables sans complications additionnelles. Le rapport coût-bénéfice est largement favorable. Cette option chirurgicale semble donc validée pour traiter les arthroses unicompartimentaires bilatérales symptomatiques. Ces conclusions sont différentes de celles retrouvées pour les prothèses totales de genou bilatérales dont le traitement simultané reste controversé.
 

Intérêt de la navigation pour la mise en place des prothèses unicompartimentales internes en varus résiduel : analyse des scores fonctionnels et de la position de l’implant.

Orateur(s) :  Adil DOUIRI (Nice) 

Auteur(s) :   Pierre LABOUDIE (Paris),  Nicolas BOUGUENNEC (Mérignac),  Alexandre BISET (Bordeaux),  Nicolas GRAVELEAU (Bordeaux)

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Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La chirurgie prothétique assistée par ordinateur a comme avantage théorique de permettre une meilleure précision et une reproductibilité plus importante en peropératoire.
L’objectif de cette étude était de comparer les résultats cliniques et le positionnement de Prothèse Uni-Compartimentales (PUC) internes naviguées à des PUC internes non naviguées, dans le cadre de l’alignement en varus résiduel.
L’hypothèse de cette étude est que la navigation peropératoire permet d’obtenir de meilleurs scores fonctionnels ainsi qu’un meilleur positionnement des implants.

Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective comparative, monocentrique, mono-opérateur, et continue entre 20 PUC internes « non naviguées » et 57 PUC internes « naviguées » réalisées entre Janvier 2015 et janvier 2018 pour arthrose fémorotibiale interne isolée. Les groupes étaient comparable selon l’âge, le sexe et le BMI. Le recul minimum était de 2 ans. Les scores fonctionnels KOOS et New IKS en préopératoire et au dernier recul étaient renseignés ainsi qu’un bilan radiographique complet permettant différentes mesures pour le positionnement des implants.

Résultats :
Le score KOOS moyen post opératoire était de 94,1 (43,6-100) pour les PUC naviguées contre 95,2 (94-100) (p=0,84) dans le groupe « non naviguées ». Le score New IKS moyen post-opératoire était de 232,6 (191-250) et 233,7 (196-245) (p=0,07), respectivement. L’angle HKA post-opératoire moyen était 175,8° (169,5°-182,9°) pour les PUC « naviguées » et de 175,1° (172°-183°) dans le groupe « non naviguées » (p=0,08). L’angle d’obliquité (O) de l’implant tibial était de 2,8° de varus (-1,8°-11°) dans le groupe « naviguées » contre 3° (0,7°-7,9°) dans le groupe « non naviguée » (p=0,11). L’angle AKI était de 84,1° (75°-90,7°) dans le groupe « naviguée » et de 84,4° (79,2°-89,1°) dans le groupe « non naviguée » (p=0,9).

Discussion :
Nous n’avons donc pas mis en évidence de différence significative concernant les scores fonctionnels et le positionnement des implants entre les 2 groupes. La navigation ne permettait pas de mieux atteindre l’objectif de position des implants. Le recul à 2 ans, l’analyse radiographiques selon 7 paramètres étaient des forces de cette étude. L’analyse radiographique pouvait induire un biais d’analyse.

Conclusion :
L’utilisation de la navigation permet un contrôle peropératoire de la position des implants mais ne peut pas être justifiée par une meilleure précision attendue des implants.
 

Moins de révision après prothèse unicompartimentale de genou avec assistance robotisée.

Orateur(s) :  Guillaume MERGENTHALER (CAEN) 

Auteur(s) :   Cécile BATAILLER (Lyon),  Timothy LORDING (Lyon),  Elvire SERVIEN (Lyon),  Sébastien LUSTIG (Saint Didier au Mont d'Or)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L’hypothèse était que les prothèses unicompartimentales (PUC) réalisées avec une assistance robotique avaient des taux de révisions et de complications inférieurs aux PUC mécaniques.

Méthodes :
200 PUC avec assistance robotique (175 patients) et 191 PUC conventionnelles (179 patients) ont été réalisées entre 2013 et 2018 dans le même centre. 13 patients ont été perdu de vue (9 dans le groupe robotique et 4 dans le groupe conventionnel). Les révisions (avec changement de l’implant), réopérations, complications peropératoires et postopératoires, résultats fonctionnels et radiologiques ont été collectés au dernier recul.

Résultats :
Au dernier recul (≥ 1 an), les taux de révision étaient de 4,2% (n=8/191) pour les PUC robotiques et de 11,2% (n=21/187) pour les PUC conventionnelles (p=0,014). Les taux de réopérations sans changement d’implant étaient comparables entre le groupe robotique et le groupe conventionnel (7,3% contre 8,6%). Les taux de complications pour raideur (4,7% contre 4,2%) et infection (1% contre 1,6%) étaient comparables dans les 2 groupes. Il n’a pas été relevé de complication spécifique liée à l’utilisation du système d’assistance robotique (pas de lésion osseuse ou des tissus mous causée par l’assistance robotique, pas de complication liée à l’utilisation des fiches de navigation). Les scores IKS fonction étaient supérieurs après PUC robotique (p=0,01). Les taux de satisfaction et l’arthrose du compartiment opposé du même genou étaient similaires dans les deux groupes.

Discussion :


Conclusion :
Les PUC avec assistance robotique ont un taux de révision inférieur aux PUC conventionnelles à moyen terme. Il n’a pas été retrouvé de différence sur les taux de réopérations sans changement d’implant et de complications entre les 2 groupes. Il n’a pas été noté de complication spécifique liée à l’utilisation de l’assistance robotique.
 

Diminution du taux de sous dimensionnement fémoral pour les PUC internes implantées avec une assistance robotique comparé à l’ancillaire mécanique.

Orateur(s) :  Cécile BATAILLER (Lyon) 

Auteur(s) :   Maxence BORDES (Lyon),  Ana NIGUES (Lyon),  Elvire SERVIEN (Lyon),  Sébastien LUSTIG (Lyon)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Déterminer la taille idéale des implants est difficile dans la prothèse unicompartimentale (PUC), en particulier pour l’implant fémoral. La variabilité anatomique et l’exposition chirurgicale réduite peuvent être à l’origine d’un sur ou d’un sous-dimensionnement des implants.
L’objectif de cette étude était de comparer la précision du dimensionnement des PUC implantées soit avec une assistance robotique soit avec un ancillaire mécanique.

Méthodes :
295 PUC internes ont été réalisées entre 2011 et 2018 (159 PUC robotiques, 136 PUC mécaniques). Il n’y avait pas de différence sur les données démographiques entre les groupes. L’âge moyen était de 67,6 ans. Sept paramètres radiologiques étaient mesurés et comparés pour évaluer le dimensionnement des PUC. Un dimensionnement non satisfaisant était défini par un débord ou un sous-dimensionnement d’au moins 3mm par rapport à la corticale fémorale ou tibiale sur les radiographies de face et de profil.

Résultats :
Il y avait un taux plus élevé de sous dimensionnement fémoral dans le groupe mécanique comparé au groupe robotique, principalement en postérieur (23,9% dans le groupe mécanique versus 6,9% dans le groupe robotique ; p<0.001). Le sous dimensionnement fémoral postérieur était en moyenne de 3,8mm dans le groupe mécanique versus 4,9mm dans le groupe robotique. Il n’y avait pas de différence significative sur le dimensionnement de l’implant tibial dans les deux groupes.

Discussion :


Conclusion :
La chirurgie assistée par robot pour les PUC internes permet de diminuer le risque de sous dimensionnement fémoral.
 

L’utilisation de quilles courtes et de cônes tibiaux en métal trabéculaires donne de meilleurs résultats, que l’utilisation de quilles longues lors de la réalisation d’une reprise de PTG pour descellement aseptique tibial

Orateur(s) :  Christophe JACQUET (marseille) 

Auteur(s) :   Matthieu OLLIVIER (marseille),  Fabien ROS (Marseille),  Sebastien PARRATTE (marseille),  Jean-noel ARGENSON (Marseille)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L’objectif de cette étude était de comparer les résultats de différentes techniques de reprise de PTG pour descellement aseptique tibial par prothèse charnière rotatoire ou semi-contrainte avec ou sans augmentation (cône en métal trabéculaire) associé avec des quilles de longueur différentes.
Nous avons émis l’hypothèse qu’il n’existait pas différence significative en terme de survie et de résultats fonctionnels entre les différents groupes.

Méthodes :
Une étude rétrospective a permis d’identifier 100 patients opérés pour reprise de PTG pour descellement aseptique tibial entre Janvier 2000 et Décembre 2016.
Les critères d’exclusion étaient : un prélèvement pré et per opératoire positif à un germe bactérien, un traitement antibiotique post-opératoire.

Les implants utilisés étaient soit une prothèse semi-contrainte type LLCK ou à charnière rotatoire type RHK avec utilisation ou non de cône tibial en métal trabéculaire associés à une quille longue (>10cm) ou courte (<6cm) Permettant de séparer les patients en 3 groupe : Groupe Cône + quille longue (C+QL) (n=34), groupe Cône + quille courte (C+QC) (n=32) et groupe sans cône (SC) (n=34).
Les données préopératoires ainsi que le type de perte de substance osseuse tibiale suivant la classification SOFCOT et AORI ont été recueillis.
Au cours du suivi étaient relevés les complications, les scores fonctionnels (KOOS et IKS) et les résultats radiographiques.
Une analyse de survie sans reprise a également été réalisée.

Résultats :
Aucune différence significative a été observée entre les 3 groupes concernant les données démographiques, le type de perte de substance osseuse tibiale, les scores fonctionnels en préopératoire et les taux de complications post-opératoires. Le recul moyen était de 5.8 ans
.
L’analyse des scores fonctionnels montraient un delta KOOS Global et delta IKS fonction significativement plus élevé pour le groupe cône + quille courte par rapport au deux autres groupes (respectivement 30.7 pour C+QC vs 21.2 pour C+QL vs 21.6 pour SC ; p=0.03 et 19.6 pour C+QC vs 12.9 pour C+QL vs 11.41 pour SC ; p=0.02)
L’analyse des courbes de Kaplan Meier n’a pas mis en évidence de différence significative au recul de 8 ans (taux de révision: 9.3 % pour C+QC, 14.7 % pour C+QL et 11.8 % pour SC p=0.7)

Discussion :


Conclusion :
L’utilisation d’une reconstruction ayant recours à un cône + quille courte offre de meilleurs résultats fonctionnels par rapport à l’utilisation d’une quille longue associée ou non à un cône tibial. L’analyse de survie n’a pas montré de différence entre les 3 groupes au recul de 8 ans.
 

Cônes de comblement en tantale dans la gestion des pertes de substance osseuse pour les reprises de prothèse totale du genou

Orateur(s) :  Daniel RISTIC (Merignac) 

Auteur(s) :  

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les révisions de prothèse totale de genou (PTG) sont des chirurgies difficiles, en particulier la gestion des pertes de substance osseuse (PSO). Récemment, l’utilisation de cônes en tantale a été développée. L’objectif principal de cette étude était l’analyse clinique avec les mobilités du genou et les scores fonctionnels. Les objectifs secondaires étaient l’analyse de l’ostéointégration et le taux de satisfaction, de complication, de réopération et de survie des cônes en tantale.
Hypothèse :
L’utilisation des cônes en tantale pour la gestion des PSO est une solution fiable dans les reprises de PTG, qui permet d’améliorer les mobilités et les scores fonctionnels du genou tout en permettant une ostéointégration de l’implant.

Méthodes :
Entre Avril 2014 et Janvier 2018, 60 patients, d’âge moyen 73 ans (38-91) ont été opérés d’une reprise de PTG, toutes étiologies confondues, avec utilisation de cône en tantale au fémur et/oi au tibia, pour une PSO AORI 2 ou 3. Les patients étaient évalués sur le plan clinique avec les mobilités du genou, les scores fonctionnels (SF-12/Womac/IKS) et le taux de satisfaction ainsi que sur le plan radiologique.

Résultats :
Au recul moyen de 34,8 mois (26-60), on retrouvait un gain de flexion moyenne de 14,9° (91,9° vs 106,8°, p0,0001). Le score IKS global moyen est passé de 106,7 en préopératoire à 147 au dernier recul (p inf. à 0,0001). Le score WOMAC moyen est passé de 52,8 à 27,9 (p inf. à 0,0001). Le score SF12 physique moyen a augmenté de 33,2 à 39 (p inf. à 0,0001) et le score SF12 mental moyen est passé de 52 à 53,3 (p inf. à 0,0001). Le taux de patient satisfaits était de 82%. Sur le plan radiologique, l’angle HKA moyen était de 180,7° (172°-186°) et tous les cônes étaient ostéointégrés. Le taux de complication était de 23%, le taux de réopération était de 15% et le taux de reprise de prothèse de 3%.

Discussion :


Conclusion :
L’utilisation des cônes en tantale pour la prise en charge des PSO des reprises de PTG est une solution fiable, qui apporte une amélioration clinique et des résultats radiologiques satisfaisants trouvant ainsi sa place dans l’algorithme décisionnel de prise en charge chirurgicale des PSO AORI 2B et 3.
 

Résultats cliniques à moyen terme des cônes tibiaux dans les reprises d'arthroplastie genou

Orateur(s) :  Roger ERIVAN (Clermont-Ferrand) 

Auteur(s) :   Robert TRACEY (Chicago),  Aurélien MULLIEZ (Clermont–Ferrand),  Guillaume VILLATTE (Clermont Ferrand),  Stéphane DESCAMPS (Clermont-Ferrand Cedex 01),  Stephane BOISGARD (Clermont-Ferrand),  Wayne PAPROSKY (chicago, ÎLES VIERGES DES ÉTATS-UNIS)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les cônes métalliques trabéculaires sont une option relativement nouvelle pour la reconstruction des défauts osseux majeurs lors de la révision de l'arthroplastie totale du genou (PTG). Le but de la présente étude était d'évaluer rétrospectivement les résultats à moyen terme pour les cônes tibiaux dans les révisions de PTG avec un défect osseux tibial proximal. Nous avons émis l'hypothèse que les patients ayant une reprise de PTG avec des défauts osseux traités avec des cônes métalliques trabéculaires ont d'excellents résultats cliniques et radiologiques à moyen terme.

Méthodes :
Une revue rétrospective monocentrique a inclus tous les cas consécutifs de révision tibiale utilisant des cônes métalliques trabéculaires. Tous les patients avec un suivi minimum de 2 ans ont été inclus dans l'étude. Il n'y avait aucun critère d'exclusion. Le critère d'évaluation principal était la survie du cône tibial. Les critères d'évaluation secondaires étaient la survie toutes causes confondues pour la PTG de reprise, les patients ont été évalués avec le KOOS, le SF 12 et une analyse radiographique.

Résultats :
Cinq des 57 patients en vie au dernier recul (8,77%) avaient subi une révision (4 pour infection et 1 pour instabilité). Les complications comprenaient 4 cas (7,02%) d'infection, 2 cas (3,51%) de descellement aseptique d'implant tibial et fémoral qui n'ont pas nécessité de chirurgie de reprise, dont 1 (1,75%) avec descellement rotulien associé et 1 cas (1,75%) d'instabilité. Les estimations de Kaplan-Meier ont montré une survie de 100% à 5 ans avec révision du cône tibial pour descellement aseptique et 93,44% (IC à 95%, 83,47 à 97,49%) pour une révision toutes causes confondues.

Discussion :


Conclusion :
La présente étude des cônes utilisés pour les supports de révision tibiale montre d'excellents résultats; cependant, un suivi plus long et plus important est nécessaire pour mieux évaluer les résultats des reprises de PTG avec cône tibiaux.
 

Quel est l'intérêt de combiner des scores fonctionnels dans l'évaluation fémoropatellaire après PTG?

Orateur(s) :  Louis DAGNEAUX (Montpellier) 

Auteur(s) :   Julien BOURLEZ (MONTPELLIER),  Emilien MICHEL (Sète),  Guillaume KARL (Montpellier),  François CANOVAS (Montpellier Cedex 5)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les prothèses totales de genou (PTG) modernes laissent jusqu'à 45% de douleurs antérieures résiduelles. Une évaluation spécifique de la symptomatologie antérieure après PTG est nécessaire pour mieux comprendre le statut fonctionnel du genou après PTG. Le but de cette étude était d'évaluer la validité et la fiabilité des scores fonctionnels fémoropatellaires après PTG.

Méthodes :
Dans le cadre d'une étude prospective monocentrique, nous avons inclus 113 patients pour PTG primo-implantées dans le cadre d'une gonarthrose primaire. L'analyse fonctionnelle était réalisée à un an, incluant des score généraux (KOOS et new KSS) et des scores fémoropatellaires spécifiques (HSS Patella score, Kujala score et score Lillois). L'effet seuil (plancher et plafond) était apprécié pour chaque score et considéré significatif si supérieur à 15%. une analyse de convergence était réalisée en combinant score généraux et score fémoropatellaires pour apprécier l'effet composite sur la fiabilité de l'évaluation.

Résultats :
Au total, 100 PTG pour 99 patients ont été analysées. Aucun effet plancher n'a été observé pour les scores fémoropatellaires. Un effet plafond significatif a été trouvé pour tous les scores fémoropatellaires (de 25 à 65%) et pour les scores généraux (de 31 à 51%) excepté pour le new KSS (8%). Seul la composante "activités de la vie quotidienne, ADL" du KOOS présentait un effet plancher (27%). L'utilisation de scores combinées permettant de diminuer significativement l'effet seuil de l'évaluation fonctionnelle antérieure. L'analyse de convergence montrait une diminution de la correlation des scores à mesure que l'atteinte antérieure était plus symptomatique (<60/100).

Discussion :
Peu d'études ont été publiées sur la validation des scores fémoropatellaires dans le cadre de la PTG. L'utilisation seule de score fémoropatellaire dans l'évaluation de la symptomatologie antérieure après PTG était limitée par d'importants effets plafond, mais également moins fiable pour les patients les plus symptomatologiques. La pondération de l'item "douleur" dans la construction du score était différente en fonction des scores et peut jouer un rôle dans la validité intrinsèque du score vis-à-vis des effets seuils. Plusieurs auteurs ont rapporté l'effet bénéfique de combiner plusieurs scores fonctionnels afin de retrouver une distribution des valeurs normales (gaussian), et doit être rapporté à la difficulté logistique en pratique clinique courante.

Conclusion :
Nous recommandons l'utilisation de scores fonctionnels combinés pour évaluer la symptomatologie antérieure après PTG et ainsi limiter leurs effets seuil.
 

L’augmentation de la taille du bouton rotulien réduit le tilt patellaire dans les prothèses totales de genou.

Orateur(s) :  Leopold JOSEPH (Lyon) 

Auteur(s) :   Cécile BATAILLER (Lyon),  Julien ROGER (Lyon),  John SWAN (Lyon),  Elvire SERVIEN (Lyon),  Sébastien LUSTIG (Saint Didier au Mont d'Or)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La cinématique femoro-patellaire est un paramètre primordial de la stratégie chirurgicale et pour le résultat des prothèses totales de genou (PTG). La bascule (ou tilt) patellaire sur PTG est une complication fréquente influencée par la rotation fémorale notamment. Cependant l’influence de la taille du bouton rotulien n’a pas été étudié. Le but de notre etude est d’étudier les facteurs de risques peropératoires d’une bascule patellaire, en particulier le diamètre du bouton rotulien. L’hypothèse était qu’augmenter le diamètre du bouton rotulien permet de diminuer le risque de tilt patellaire.

Méthodes :
Nous avons inclus 878 PTG de premiere intention avec resurfacage patellaire entre Janvier 2015 et Octobre 2018. Les patients ont été répartis en fonction de la bascule patellaire radiologique à un an post opératoire: Rotule Tiltée (RT) (n=203) et Rotule Non Tiltée (RNT) (n=675). L’analyse des facteurs de risques peropératoires a été menée selon une analyse multivariée sur la taille du bouton rotulien, la rotation fémorale, l’antériorisation fémorale, l’épaisseur de resection patellaire et la réalisation ou non d’une section de l’aileron externe. L’analyse secondaire a comparé les résultats cliniques et le taux de revision entre les deux groupes à un an postopératoire.

Résultats :
L’analyse multivariée a montré que pour chaque augmentation de diamètre de bouton rotulien le risque de tilt diminue de 37% (p<0.001). De meme, la rotation fémorale de 3° diminue le risque de tilt de 67% (p<0.001). L’analyse secondaire a montré de meilleurs résultats cliniques sur la satisfaction globale et sur le Knee Society Score (KSS), ainsi qu’un taux de révisions inférieur dans le groupe RNT (p=0.019). Parmi les revision chirurgicales 11% étaient pour cause patellaire dans le groupe RNT contre 65% dans le groupe RT (p<0.001) justifiant l’importance de réduire l’incidence du tilt rotulien.

Discussion :


Conclusion :
L’augmentation du diamètre de bouton rotulien et la rotation fémorale latérale dans les PTG avec resurfacage rotulien permet de diminuer le risque de tilt patellaire, améliorant ainsi les résultats cliniques et diminuant le taux de révision
 

Intérêt d’une autogreffe ostéochondrale dans la chirurgie d’instabilité fémoro patellaire

Orateur(s) :  Léo NANTY () 

Auteur(s) :   Louis DAGNEAUX (Montpellier),  Patrick FAURÉ (Montpellier),  François CANOVAS (Montpellier Cedex 5)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L’instabilité fémoropatellaire (FP) est une pathologie complexe traitée efficacement à l'aide d'une chirurgie à la carte. Cependant il existe souvent des lésions chondrales associées sur le versant fémoropatellaire, consécutive des épisodes de luxation. Il se pose donc la question de l’ajout d'autogreffe ostéochondrale nécessitant une arthrotomie et par conséquent des risques de complications spécifiques à ce type de geste. L'objectif de ce travail était d'évaluer l'efficacité de la mosaicoplastie FP dans la stratégie de stabilisation fémoropatellaire. Notre hypothèse principale était que la réparation ostéochondrale permettait de diminuer les douleurs antérieures après chirurgie FP.

Méthodes :
Nous avons réalisé une étude à partir d’une base de données prospective de janvier 2010 à avril janvier 2018 afin d’identifier tous les patients opérés d’une instabilité FP par reconstruction du ligament fémoropatellaire médial (MPFL). Parmi les 98 patients retrouvés, nous avons constitué 3 groupes: (A) lésions ostéochondrales ICRS 3 et 4 traitées par mosaïcoplastie, (B) pas de lésion ostéochondrale associé et (C) lésions ostéochondrales ICRS 3 et 4 sans réparation. Le groupe A et B étaient appariés à postériori aux caractéristiques patients du groupe C selon l’âge, le sexe, l’IMC et le score ASA. L'évaluation fonctionnelle était réalisée par le score de KUJALA et IKDC. L'analyse d'imagerie comportait un bilan radiographique et un arthroscanner. Les complications chirurgicales était relevées afin d'apprécier la morbidité.

Résultats :
Nous avons inclus 10 patients dans chaque groupe. Il n’existait aucune différence significative entre les critères d’appariement de chaque groupe, ni dans la répartition géographique des lésions chondrales. Aucune trochéoplastie n'a été réalisée. On retrouvait une amélioration fonctionnelle post-opératoire à 1 an sur l’ensemble des groupes (p=0,0006). Le gain fonctionnel était plus important en cas de mosaicoplastie (33 points, p=0,04). Il existait une amélioration plus importante du score IKDC en cas de hauteur patellaire inférieure à 1 pour les patients du groupe C comparativement au groupe B. Le taux de complication était inchangé (5 raideurs postopératoires).

Discussion :
La mosaicoplastie FP reste aujourd’hui moins décrite et moins pratiquée que sur le versant fémorotibial. Néanmoins, de nombreuses études montrent de bons résultats cliniques et radiologiques. Nous n’avons pas retrouvé plus de complications (notamment de raideur en flexion) en cas de geste articulaire ajouté dans la stratégie de stabilisation. La literature rapportait un taux de complications non négligeables de près de 10%.

Conclusion :
Cette étude préliminaire précise l'intérêt des mosaicoplasties FP dans l'instabilité fémoropatellaire.
 

Tibial tuberosity to trochlear groove distance and its association with patellofemoral osteoarthritis

Orateur(s) :  Jacques HERNIGOU (Woluwe Saint Lambert, BELGIQUE) 

Auteur(s) :   Amine FERCHICHI (Bruxelles, BELGIQUE),  Antoine CALLEWIER (Hornu),  Xavier MOREL (Hornu),  Adonis SAFAR (Hornu),  Jérome VALCARENGHI (Quevaucamps, BELGIQUE),  Harkirat BHOGAL (Hornu),  Olivier BATH (Hornu)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
The tibial tuberosity-to-trochlear groove (TT-TG) distance is widely used for determination of TT lateralization. It has been suggested that the TT lateralization may lead to patellofemoral osteoarthritis (PFOA). However, when OA is present in PF and femorotibial (FT) joints, whether TT lateralization or whether just FTOA is the risk factor for PFOA has not be evaluated. We explored the potential risk factor of TT lateralization on external PFOA in absence or presence of concurrent FTOA.

Méthodes :
Eligibility was arthro-CT performed on 200 consecutive knees during 2019 in patients (45.3 ± 5.3 years; 91 females) without previous surgery or fracture. 63 knees with internal or generalized PFOA were excluded. The TT-TG distance of the other 137 knees was measured (using a previously published method) as the distance between the midpoint tendon attachment on TT and the mid-sulcal plane at the deepest point of the trochlea: 70 knees were without OA, 23 with isolated external PFOA, 21 with isolated FTOA, and 23 knees with both external PFOA and FTOA. OA, defined as cartilage loss in for PFOA, was graded with Kellgren-Lawrence classification in the FT joint. Logistic regression models analyzed association of increases in TT–TG distance with PF and FT OA, adjusted for age, gender and weight.

Résultats :
Univariate analysis demonstrated significant (p=0.03) higher TT-TG distances for groups with external PFOA (13.6 ±5 millimeters compared with those without PFOA (9.7 ±3.1).
In absence of femorotibial OA, an increased TT-TG distance was associated with concurrent lateral patellofemoral OA [OR 12.5 (IC95 2–78), p<0.01]. In presence of femorotibial OA, after adjusting for femorotibial severity (grade by grade in a stepwise fashion) knees with external PFAO presented an increased TT-GT compare to knees without external PFAO (respectively 12±3.2 versus 8.8 ±3.4 millimeters; p=0.04).

Discussion :
Increase TT-GT distance has been reported to contribute to isolated PFOA progression which is confirmed by our study. Our results also show that a lateralization of the tibial tubercle should be considered as an independent risk factor for external PFOA when the knee has an associated TFOA.

Conclusion :
Given that this abnormality can be corrected by surgical methods (including the tibial tuberosity medialization surgery), lateralization of tibial tuberosity could be considered as a potentially modifiable risk factor of patellofemoral osteoarthritis.
 

Traitement des douleurs neurogènes du nerf saphène par neuromodulation fonctionnelle percutanée

Orateur(s) :  Jean-Marc DURAND (Saint-Doulchard) 

Auteur(s) :   Yoann BEAUBOIS (Saint DOULCHARD),  Arnaud BOUDENOT (Saint-Doulchard)

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Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les syndromes douloureux du nerf saphène sont régulièrement rapportés sur de courtes séries. Ils provoquent une hyperesthésie ou une allodynie dans le territoire du nerf saphène et notamment à la face médiale et antérieure du genou par sa branche infrapatellaire. La neuromodulation fonctionnelle percutanée à l’aiguille vise à rétablir l’activité physiologique du nerf par une stimulation électrique. L’objectif de cette étude est d’étudier le bénéfice de cette technique pour le traitement de la douleur neurogène chronique du nerf saphène.

Méthodes :
18 patients (19-79 ans) ont été inclus dans l’étude prospective entre novembre 2018 et juin 2019, puis suivis pendant 8 à 14 mois post traitement. Ils présentaient une hyperesthésie de la face médiale du genou avec une allodynie au palper-rouler. Dix patients avaient été opérés d’une prothèse de genou, deux d’une ligamentoplastie, un d’une arthroscopie, trois étaient adressés pour pathologie méniscale dégénérative et deux pour traumatisme par contusion directe. Le questionnaire de douleur neuropathique DN4 et l’échelle visuelle numérique (EVN) de douleur étaient utilisés avant et après traitement. La neuromodulation était appliquée sur la branche motrice du vaste médial avec un contrôle par contraction du muscle et sur le tronc du nerf saphène en recherchant une réponse de type « décharge électrique » dans le nerf saphène en quelques séances. L’analyse statistique a été réalisée à l’aide du test de Wilcoxon. Le seuil de significativité retenu est p<0,05.

Résultats :
L’ancienneté moyenne des symptômes était de 26 mois (1-68). Le traitement a permis une réduction significative de la douleur. La douleur neuropathique au DN4 est passée de 4,3 +/- 1,4 à 0,2 +/- 0,9 ; et l’intensité de la douleur à l’EVN de 5,4 +/- 1,4 à 1,2 +/- 1,7. Seul un patient restait avec un score DN4 supérieur à 1 avec une diminution de 7 à 4. De 8 à 14 mois post traitement, la douleur est globalement inférieure aux valeurs d’entrée bien que significativement supérieure aux valeurs de sortie : 2,0 +/- 2,1 au DN4 et 3,6 +/- 3,1 à l’EVN.

Discussion :
Le traitement innovant par neuromodulation fonctionnelle percutanée semble efficace. Nos résultats positifs confirment ceux rapportés par Han en 2013 à propos d’un cas. La morbidité de la technique est nulle car très faiblement invasive. La seule contre-indication absolue est la présence d’un pacemaker

Conclusion :
La neuromodulation percutanée est une alternative crédible aux blocs anesthésiques itératifs et à la résection chirurgicale du nerf saphène.