lundi 9 novembre 2020 

 10h15 - 13h00


 
Amphithéâtre Bordeaux

Communications orales Traumatologie

Modérateur(s) : 
 Jérôme TONETTI (Grenoble),  Jacques DAVID (Saint Jean de Luz)  
  

Courbe d’apprentissage de la voie de Stoppa dans les fractures de l’anneau pelvien et de l’acétabulum à propos de 86 cas

Orateur(s) :  Jérémy PLASSARD (DIJON) 

Auteur(s) :   Omar RAJILLAH (Chalon-sur-saône),  Philibert ALIXANT (Dijon),  Emmanuel BAULOT (Dijon),  Pierre MARTZ (Dijon)

10h15 - 10h22 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Depuis les travaux de Letournel, la chirurgie des fractures de l’anneau pelvien et de l’acétabulum n’a cessé d’évoluer. La voie ilio-inguinale est devenue la voie antérieure la plus utilisée toutefois ces dernières années ont été marquée par un réel engouement pour la voie de Stoppa modifiée Cole. Nous l’utilisons dans notre centre depuis septembre 2015 et nous avons observé une amélioration continue de certains paramètres tel que la durée opératoire et le volume des pertes sanguines. A notre connaissance, il n’existe aucune publication relative à la courbe d’apprentissage de cette voie d’abord, c’est pourquoi nous avons réalisé ce travail.

Méthodes :
Il s’agit d’une étude de cohorte prospective, continue, monocentrique, mono-opérateur. Tous les patients pris en charge par voie de Stoppa-Cole (associée si besoin à une fenêtre moyenne ou latérale et un vissage sacro-iliaque) du 1er septembre 2015 au 31 décembre 2019 pour une rupture de l’anneau pelvien ou une fracture de l’acétabulum par le même opérateur sénior étaient inclus. Le critère principal d’évaluation était le temps opératoire. Les critères d’évaluations secondaires étaient les pertes sanguines peropératoire, le nombre de transfusion sanguine peropératoire, le volume de retransfusion peropératoire, l’étude des complications per et postopératoires et la qualité de la réduction par les critères de Matta. Une analyse statistique univariée et multivariée par groupe, puis continue a été réalisée.

Résultats :
L’âge moyen des 86 patients inclus était de 50.3 ans [17-91] et le sex ratio H/F de 2.9. Le temps opératoire moyen était de 206 minutes (écart type 89.7mL), les pertes sanguines de 758mL (écart type 592.6mL), le volume de retransfusion de 251mL (écart type 321.2mL), le nombre de culot globule rouge (CGR) transfusé en peropératoire de 0.88 (écart type 1.7), le volume de perfusion de 3383mL (écart type 1584.7mL). En formant deux groupes composés des 43 premiers patients puis des 43 derniers patients une différence significative était retrouvée pour le temps opératoire (p=0.0394), les pertes sanguines (p=0.0134), le volume de perfusion per opératoire (p=0.0257) et le taux de complication post opératoire précoce (p=0.149). Il en était de même en régression multivariée. Cependant aucune différence significative n’était retrouvée concernant la qualité de la réduction. Les groupes ne différaient pas sur le type de fracture ou les facteurs épidémiologiques.

Discussion :


Conclusion :
L’utilisation de la voie de Stoppa s’accompagne d’une courbe d’apprentissage avec une amélioration significative des différents paramètres chirurgicaux au fur et à mesure de l’expérience de l’opérateur sans modification de la qualité de la réduction.
 

Traitement des fractures de l'acétbulum par la voie d'abord de Stoppa modifiée : évaluation des résultats radiologiques et fonctionnels

Orateur(s) :  Adrien CADENNES (Saint Leu) 

Auteur(s) :   Yohan LEGALLOIS (Bordeaux)

10h22 - 10h29 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les fractures complexes de l’acétabulum sont des fractures peu fréquentes mais leur traitement est difficile. La voie d’abord de Stoppa modifiée a été décrite récemment comme un accès endopelvien possible pour réaliser l’ostéosynthèse des fractures impliquant la colonne antérieure. Elle semblerait être moins invasive et morbide que la voie d’abord ilio-inguinale, plus classiquement utilisée. L’objectif principal de l’étude est d’évaluer la capacité à maintenir une bonne réduction de la fracture par la voie de Stoppa modifiée.

Méthodes :
12 patients opérés par cette voie d’abord ont été inclus rétrospectivement, avec un recul moyen de 34 mois.
L’imagerie post-opératoire a été analysée pour évaluer la qualité de la réduction de la fracture. Les complications peropératoires, la durée d’intervention et le volume de saignement ont été relevés, ainsi que la nécessité de reprise chirurgicale et la survenue de complications post-opératoires.
Le score fonctionnel WOMAC et la satisfaction globale ont également été évalués au dernier recul.

Résultats :
La réduction de la fracture était anatomique pour 5 patients, satisfaisante pour 6 patients, et mauvaise pour un patient. Deux plaies veineuses iliaques et une plaie péritonéale sont survenues.
Une patiente a dû être réopérée peu de temps après pour la mise en place d’une prothèse totale de hanche.
Un patient a présenté une infection du site opératoire et un patient souffrait de coxarthrose au dernier recul.
Le score WOMAC moyen était de 9,55.

Discussion :


Conclusion :
La voie d’abord de Stoppa modifiée semble être une alternative satisfaisante à la voie d’abord ilio-inguinale, mais le faible nombre de patients ne permet pas de tirer de conclusions formelles. Ces résultats semblent néanmoins aller dans le même sens que ceux de la littérature.
 

Observe t-on un défaut de réduction selon l’âge lors de l’ostéosynthèse par voie pararectale des fractures déplacées de la colonne antérieure et de la lame quadrilatère du cotyle ?

Orateur(s) :  Regis BERNARD DE DOMPSURE (NICE) 

Auteur(s) :   Fernand DE PERETTI (Nice),  Christophe TROJANI (Nice),  Pascal BOILEAU (Nice)

10h29 - 10h36 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les fractures acétabulaires intéressant au moins la colonne antérieure sont fréquentes. Le résultat fonctionnel est lié à la qualité de la réduction. Or, celle-ci est fonction de la qualité osseuse et donc de l’âge du patient. Le choix de la voie d’abord, pour obtenir la meilleure réduction, reste controversé. L’objectif de l’étude est de comparer selon l’âge les résultats d’une réduction-ostéosynthèse par une même voie pararectale lors du traitement chirurgical aigu des fractures déplacées de la colonne antérieure du cotyle. L’hypothèse est que les sujets jeunes ont moins de déplacement résiduel que les sujets âgés.

Méthodes :
Entre septembre 2017 et décembre 2019, 28 patients consécutifs ont été opérés d’une fracture déplacée intéressant au moins la colonne antérieure du cotyle. L’intervention a systématiquement consisté en une installation en décubitus dorsal avec réduction par abord pararectal et ostéosynthèse par plaque anatomique suprapectinéale. Pour chaque patient, la réduction a été obtenue par la mesure du déplacement résiduel final (écart interfragmentaire et enfoncement mesurés sur le scanner reformaté dans les trois plans de l’espace en post opératoire). Les scores fonctionnels (Merle d’Aubigné, Harris et Oxford) et les complications ont été enregistrés.

Résultats :
L’âge moyen lors du traumatisme est de 62 ans (26 à 93 ans). Il y avait autant de fracture des 2 colonnes, de déplacement initial et d’impaction tectale ou céphalique entre le groupe de sujets jeunes (14 patients de moins de 62 ans) et le groupe de sujets âgés (14 patients de plus de 62 ans). Le déplacement résiduel moyen final était inférieur dans le groupe de sujets jeunes avec 1,5mm vs 3,4 mm (p =0.02) pour l’écart interfragmentaire et 1,4 mm vs 3,4mm (p=0.02) pour l’enfoncement. À 1an de recul moyen, les scores fonctionnels de hanche sont similaires dans les 2 groupes. On rapporte une complication vasculaire dans le groupe de sujets jeunes, et 2 conversions par prothèse dans le groupe de sujets âgés.

Discussion :
L’hypothèse de notre étude est confirmée : malgré le faible effectif de ces deux échantillons, les résultats de cette étude suggèrent une incidence statistiquement supérieure de déplacement résiduel chez le patient âgé.

Conclusion :
La bonne qualité de réduction obtenue par voie pararectale autorise l’ostéosynthèse des fractures déplacées de la colonne antérieure et de la lame quadrilatère du cotyle chez le sujet jeune. Un suivi clinique plus long est nécessaire pour confirmer ces résultats radiologiques.
 

La gestion des risques vasculaires peropératoires de la voie ilio-inguinale dans la chirurgie des fractures acétabulaires

Orateur(s) :  Adnane LACHKAR (OUJDA, MAROC) 

Auteur(s) :   Othmane SAMMOUNI (Oujda),  Oussama ELALAOUI (Oujda),  Abdeljaouad NAJIB (Oujda),  Hicham YACOUBI (OUJDA, MAROC)

10h36 - 10h43 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La voie ilio-inguinale a été introduite et développée initialement par Letournel au début des années 1960. Cette approche constitue un excellent choix qui offre une bonne exposition peropératoire du cotyle, s´étendant de la colonne antérieure jusqu´à la partie supérieure de la colonne postérieure. Elle permet ainsi d’obtenir de bons résultats fonctionnels avec des mains habiles tout en constituant un grand challenge au chirurgien débutant. Nous rapportons notre expérience dans la gestion des complications vasculaires peropératoires, essentiellement liées aux lésions de la corona mortis ou encore aux hémorragies veineuses foudroyantes secondaires aux brèches osseuses lors des manœuvres de réduction, dans l’objectif d´exposer les dangers et difficultés techniques peropératoires de cet abord, afin de conclure par des recommandations pratiques tirées de la littérature et surtout de notre expérience pour simplifier cette voie séduisante et exigeante aux complications dramatiques.

Méthodes :
Il s’agit d’une série de 64 patients opérés pour des fractures complexes du cotyle dont onze sujets ont bénéficié d’une chirurgie par voie d’abord ilio-inguinale de Letournel.

Résultats :
Sept patients ont eu une chirurgie simple avec des résultats fonctionnels satisfaisants. Deux patients ont eu des complications hémorragiques cataclysmiques peropératoires par atteinte accidentelle de la corona mortis, deux autres patientes ont eu une d’ischémie aiguë du membre dans les suites post-opératoires immédiates traitée par la mise en place de prothèse vasculaire avec de bons résultats fonctionnels à long terme.

Discussion :
La voie ilio-inguinale offre un abord très large, mais néanmoins anatomique à condition d’être réalisé avec soin. Elle présente un risque très important de blesser la corona mortis, souvent mal identifiée par le chirurgien, entraînant ainsi une hémorragie peropératoire foudroyante pouvant mettre en jeu le pronostic vital du patient. Cet incident peut survenir lors du dégagement de la face postérieure des vaisseaux. Elle présente également les risques de léser les connexions lymphatiques lors de la libération du pédicule vasculaire.

Conclusion :
Les avantages d’exposition de la voie d’abord ilio-inguinale pour les fracture antérieures du cotyle sont bien décrits et connus. Toutefois, les risques multiples rencontrés avec cet abord le rendent tellement délicat et mystérieux. La préparation minutieuse et multidisciplinaire faisant impliquer étroitement le chirurgien, le radiologue et l’anesthésiste-réanimateur s’impose comme seul bouée de sauvetage minimisant les dangers de cette chirurgie.
 

Traitement chirurgical des fractures de l’acétabulum : à propos de 20 cas

Orateur(s) :  Taoufik CHERRAD () 

Auteur(s) :   Mohamed OUAHIDI (Meknes),  M BENNANI (Meknes),  Mohammed HAJJIOUI (Meknes, MAROC),  M GUENDENBAR (Meknes),  Hassan ZEJJARI (Meknès, MAROC),  Jamal LOUASTE (Meknes),  Larbi AMHAJJI (MEKNES, MAROC)

10h43 - 10h50 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
les fractures de l'acétabulum sont des affections rares, qui entrent le plus souvent dans le cadre des traumatismes à haute énergies, la localisation profonde et la difficulté des voies d’abords de la hanche ne doivent pas repousser l’indication chirurgicale qui constitue le traitement de choix pour ces fractures articulaires.

Méthodes :
au service de traumatologie orthopédie de l’hôpital militaire Moulay Ismail de Meknès, nous avons colligé une série de 20 cas de fracture de cotyle traitée chirurgicalement, sur une période de 9 ans allant du janvier 2010 au Décembre 2019, l’âge moyen de nos patients était de 37 ans (24-55 ans). Les lésions anatomopathologiques a été réparties comme suit : neuf cas de fractures de la paroi postérieure, trois cas de fractures transverse, trois cas de fracture transverse avec fracture de la paroi postérieure, deux cas de fractures de la colonne postérieure et la paroi postérieure deux cas de fracture des deux colonnes, et un cas de colonne antérieure avec hémitransverse postérieure. L’ostéosynthèse a été réalisée par vissage et/ ou plaque vissée

Résultats :
les suites postopératoires précoces étaient simple avec un recul moyen de 54 mois, six patients ont été repris par arthroplastie totale de hanche, deux cas présentaient des calcifications périarticulaires gênantes. Les résultats fonctionnels ont été évalués par la classification de Postel Merle et Aubigné.

Discussion :
les moyens diagnostics radiologiques permettent d’affiner le diagnostic et surtout d’évaluer l’importance de l’impaction ostéochondrale et de l’incongruence post traumatique initiale. La correction de ces deux facteurs nécessite un traitement chirurgical surtout chez l’adulte jeune. Les voies d’abords antérieures, postérieures ou élargies, isolées ou associées donnent l’accès chirurgical pour les réparations précises dans les mains de chirurgiens expérimentés. L’arthroplastie peut être envisagé d’emblée dans certains cas.

Conclusion :
les fractures de l’acétabulum sont des fractures articulaires qui nécessitent une réduction anatomique stable pour récupérer une hanche stable, mobile et indolore d’où l’importance d’une indication thérapeutique bien réfléchie.
 

Ostéosynthèse et arthroplastie en aigu sur les fracture du cotyle

Orateur(s) :  Raphaël FOUCHÉ (Marseille) 

Auteur(s) :   Marie LE BARON (Marseille),  Pascal MAMAN (Marseille),  Richard VOLPI (Marseille),  Xavier FLECHER (Marseille)

10h50 - 10h57 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les fractures du cotyle sont en augmentation chez des patients plus âgés et l'ostéosynthèse seule impose une reprise de l'appui souvent différée. De plus, l'arthrose secondaire est fréquente voire pré-existante, les résultats d'une arthroplastie différée sont décevants.
Notre hypothèse est que la réalisation d'une ostéosynthèse et arthroplastie dans le même temps opératoire donne de bons résultats sans davantage de complications.

Méthodes :
Ont été inclus dans l'étude les patients admis dans notre service pour une fracture du cotyle entre le janvier 2013 et décembre 2020 avec une forte comminution fracturaire et un âge supérieur à 55 ans pour lesquels une indication d'ostéosynthèse et d'arthroplastie dans le même temps a été retenue. Tous les patients étaient opérés par voie de Kocher Langenbeck, avec ostéosynthèse du cotyle par plaque Matta (Stryker) sur la colonne postérieure, la tête fémorale était utilisée comme greffe autologue de l'arrière fond avant d'implanter un cotyle double mobilité. L'appui était autorisé en postopératoire immédiat hors contre-indication pour autre lésion traumatique. Les patients ont été revus à 1, 3 et 6 mois et ont été évalués sur le plan fonctionnel et radiologique. Les données démographiques, de la fracture, de la chirurgie, les résultats et les complications ont été relevés.
Les critères relevés sont l'âge ; le côté ; le type fracturaire ; le délai avant chirurgie ; les paramètres périopératoires (durée d'intervention, pertes sanguines/transfusion) ; les complications.

Résultats :
Dix neuf patients (19 fractures) ont été inclus dans cette étude, 14 Hommes pour 5 femmes, d'âge moyen 73 ans On retrouvait 11 côté gauche pour 8 droit, 3 fracture transversales, 8 bicolumnales ; 8 colonne post ; 4 luxations, et 40% de fractures associées. Les patients étaient opérés en moyenne 6,5 jours après leur admission. Tous les patients ont eu un appui autorisé en post-opératoire immédiat sauf 3 patients (pour autre lésion traumatique). On retrouvait 4 déficits partiels sciatiques dont 1 en cours de récupération. Au dernier recul, on relève une absence de déplacement secondaire, une consolidation de la fracture, aucune infection, aucune luxation.

Discussion :
Le traitement des fractures du cotyle chez les sujets de plus de 55 ans reste discuté. L'instabilité reste la complication majeure de l'arthroplastie réalisée en aigu. L'ostéosynthèse seule reste pourvoyeuse d'arthrose secondaire.

Conclusion :
Dans notre série, cette stratégie permet une reprise d'appui immédiate sans complications surajoutées.
 

Impact du contrôle 3D peropératoire couplé à la navigation dans la prise en charge des fractures déplacées de l’acétabulum : Etude comparative à 3 ans de recul.

Orateur(s) :  Maroun RIZKALLAH (paris, LIBAN) 

Auteur(s) :   Amer SEBAALY (Beyrouth),  Elias MELHEM (Creteil),  Pomme JOUFFROY (Paris),  Guillaume RIOUALLON (Paris)

10h57 - 11h04 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L’utilisation de la tomographie peropératoire avec navigation(O-ARM) dans la prise en charge des fractures acétabulaires déplacées aboutit à une amélioration de la réduction articulaire. Cependant, il n’existe pas de travaux scientifiques évaluant l’impact clinique de cette amélioration. Ce travail a pour but d’évaluer l’impact fonctionnel et l’indication de prothèse totale de hanche(PTH) chez les patients ayant une fracture déplacée de l’acétabulum traitée sous O-ARM, comparés à ceux traités sous contrôle d'amplificateur de brillance.

Méthodes :
C'est une étude prospective sur cohorte appariée. Trente-cinq patients ayant une fracture acétabulaire déplacée pris en charge entre juin 2016 et février 2017, traités sous O-ARM(groupe O-ARM) ont été appariés pour l’âge et le type de fracture à 35 patients issus de notre base de données, traités sous amplificateur(groupe contrôle). Le critère de jugement principal était le taux de pose de PTH dans les 3 ans qui suivent la fracture. Les critères secondaires étaient les scores fonctionnels de Harris(HHS) et de Postel-Merl D’Aubigné(PMA), ainsi que le score radiologique d’arthrose de hanche à 3 ans post-opératoires.

Résultats :
L’âge moyen des patients était de 43 ans. L’analyse de l’imagerie post-opératoire montrait une réduction anatomique dans 87,1% des cas du groupe O-ARM comparée à 64,7% des cas du groupe contrôle. Au cours du suivi, 4 patients ont été perdus de vue dans le groupe OARM et 5 dans le groupe contrôle. Durant cette période, 2 patients(6,66%) ont eu une PTH dans le groupe OARM et 8 patients(25,80%) dans le groupe contrôle(p=0,046). A trois ans de suivi, la moyenne du HHS était de 95,79 dans le groupe O-ARM et de 93,82 dans le groupe contrôle(p=0,41). Le score PMA était de 17,25 dans le groupe OARM et de 17,04 dans le groupe contrôle(p=0,37). Le stade radiologique d’arthrose était à 0,00 à 3 ans de suivi dans le groupe O-ARM comparé à 0,22 dans le groupe contrôle(p=0,008).

Discussion :
Ce travail, inédit dans la littérature médicale, montre que l’amélioration de réduction des fractures déplacées acétabulaires traitées sous OARM aboutit à une réduction significative du taux de PTH. Nous pensons que les deux groupes sont comparables pour les scores de résultats fonctionnels puisque les patients avec les scores les plus bas se sont vu proposer une PTH. Malgré cela, les patients du groupe contrôle ont montré un score d'arthrose de hanche significativement plus élevé à trois ans.

Conclusion :
La chirurgie traumatique de l’acétabulum sous contrôle O-ARM a un impact direct, tant clinique que fonctionnel, sur les résultats.
 

Evaluation de la précision des vissages ilio-sacrés avec et sans navigation: étude clinique prospective à propos de 222 vis chez 165 patients.

Orateur(s) :  Mehdi BOUDISSA (La Tronche) 

Auteur(s) :   Delphine CARMAGNAC (Grenoble),  Gael KERSCHBAUMER (Grenoble),  Sébastien RUATTI (Grenoble),  Jérôme TONETTI (Grenoble)

11h04 - 11h11 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les récentes études évaluant les vissages ilio-sacrés sous navigation montrent des résultats prometteurs. Le système Surgivisio est un nouvel outil de navigation per-opératoire utilisé dans notre institution depuis 2 ans. Le but de cette étude prospective était d’évaluer la précision des vis ilio-sacrées ainsi que le taux d’irradiation avec et sans navigation.

Méthodes :
Tous les patients opérés d’un vissage ilio-sacré entre janvier 2018 et décembre 2019 étaient inclus dans cette étude prospective monocentrique. Le positionnement des vis était évalué par un scanner post-opératoire en coupes fines millimètriques. La durée opératoire, l’irradiation et les complications étaient analysées.

Résultats :
Un total de 165 patients pour 222 vis ilio-sacrées étaient inclus, 173 vissages réalisés sous contrôle fluoroscopique et 49 sous navigation. Selon la classification modifiée de Gras, 8% (17/222) des vis étaient mal positionnées et 3% (2/222) ont dues être repositionnées. Aucune difference significative n’était retrouvée entre le groupe fluoroscopie (9%,16/173) et le groupe navigation (2%,1/49), p=0.12. Le taux de malposition était significativement inférieur dans le groupe navigation pour les vissages “difficiles” (dysplasie sacrée, vissage bilatéral et/ou cimenté): 2.5% (1/40) versus 17% (13/78), p=0.03. La durée opératoire était significativement allongée dans le groupe navigation: 26.7 min versus 21.4 min, p= 0.001. Le produit dose surface moyen était significativement supérieur dans le groupe navigation: 7.98 Gy.cm² versus 5.1 Gy.cm2, p=0.008. Aucune différence n’était retrouvée en terme de complications.

Discussion :


Conclusion :
Le système Surgivisio est un outil de navigation efficace pour la réalisation de vissages ilio-sacrés “difficiles” (dysplasia sacrée, vissage bilatéral et/ou cimenté) au prix d’une irradiation supplémentaire et d’un allongement de la durée opératoire.
 

Prothèse totale de hanche versus enclouage centromédullaire dans les fractures pertrochantériennes : quid de la récupération fonctionnelle ? Étude prospective randomisée

Orateur(s) :  Alice BORDET (Dijon) 

Auteur(s) :   Ludovic LABATTUT (Agencourt),  Alexandre MACZYNSKI (Dijon),  Emmanuel BAULOT (Dijon),  Pierre MARTZ (Dijon)

11h11 - 11h18 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les fractures pertrochantériennes, représentant 65% des fractures de hanche chez le sujet âgé, sont un problème de santé publique du fait de l’augmentation de l’espérance de vie et de l’ostéoporose. Leur traitement est toujours chirurgical afin de restaurer l’autonomie à la marche le plus rapidement possible. Le traitement de référence aujourd’hui repose sur l’ostéosynthèse par enclouage cervico-diaphysaire, pour autant l’arthroplastie totale de hanche associée à une ostéosynthèse trochanterienne est également envisageable. Le but de l’étude est d’évaluer les résultats fonctionnels et le taux de complications de la prothèse totale de hanche comparativement à l’ostéosynthèse dans les fractures pertrochantériennes chez le sujet âgé.

Méthodes :
Nous avons inclus 70 patients de plus de 70 ans présentant une fracture pertrochantérienne avec un score pré-opératoire de Parker >5 dans cette étude monocentrique, comparative, prospective, randomisée de Janvier 2015 à Octobre 2017 ; répartis en deux groupes selon le traitement : Groupe 1 (G1) : 35 enclouages cervico-diaphysaire versus Groupe 2 (G2) 35 arthroplasties totales de hanche à double mobilité avec ostéosynthèse trochanterienne. Le suivi radio-clinique était réalisé à 6 semaines, 6 mois et 12 mois avec comme objectif principal l’évaluation fonctionnelle (scores PMA, Harris et Parker) à 6 mois. Secondairement les complications per-opératoires et post-opératoires étaient évaluées.

Résultats :
Soixante-dix patients ont été inclus avec un âge moyen de 84,7 ans. (71-98) dont 85% de femmes. Le taux de décès à 1 an était de 21% (15 patients). Aucun perdu de vue à 6 mois. Les scores de Harris (G1=85.7±11.2 vs G2=82.5±10.7); p>0,05, PMA et Parker ne différaient pas à 6 mois. Pour les critères secondaires aucune différence n’a pu être mise en évidence que ce soit pour la douleur ou les complications observées.

Discussion :


Conclusion :
Peu d’études ont comparé de manière prospective et randomisée l’ostéosynthèse versus la prothèse dans ce type de fracture. Notre étude malgré une méthodologie bien conduite n’a pas mis en évidence une supériorité du traitement prothétique sur l’ostéosynthèse en terme de récupération fonctionnelle, de taux de décès ou de complications à moyen terme.
 

Evaluation de l’augmentation cimentée des clous trochantériens courts dans le traitement des fractures du massif trochantérien.

Orateur(s) :  Marie FERNANDEZ (Brest) 

Auteur(s) :   Frédéric DUBRANA (Plougonvelin),  Rémi DI FRANCIA (Brest)

11h18 - 11h25 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Des complications mécaniques graves (CMG), comme le balayage ou la migration, sont rapportées après enclouage trochantérien court malgré un bon positionnement de la vis cervico-céphalique (VCC), entrainant des reprises chirurgicales chez des patients âgés et fragiles. L’augmentation cimentée vise à diminuer ces complications. Le but de cette étude était d’évaluer le taux de CMG après augmentation de la VCC dans le traitement des fractures du massif trochantérien.

Méthodes :
Etude rétrospective monocentrique, descriptive, multi-opérateurs. Ont été inclus tous les patients de plus de 60 ans ayant bénéficié d’un enclouage trochantérien court augmenté TFNA (Depuy-Synthès) du 1er novembre 2018 au 1er septembre 2019. Etaient notifiés le sexe, l’âge, la position de la VCC, la distance tip-apex (TAD), la quantité de ciment. Le critère de jugement principal était le taux de CMG à 3 et 6 mois postopératoire. Les critères de jugements secondaires étaient le taux de déplacements secondaires, le taux de fuite intra-articulaire de ciment, et le taux de reprise chirurgicale.

Résultats :
L’analyse a porté sur 37 patients (84,09 %), dont 9 hommes (24,32 %) et 28 femmes (75, 68 %). L’âge moyen était de 83,23 ans (62-102 ; ± 9,51). La VCC était en position centrale dans 29 cas (69,05 %), inférieure dans 12 cas (28,57 %) et supérieure dans 2 cas (4,76 %). La TAD moyenne était de 11,04 mm (5-20,6 ; ± 3,37). La quantité de ciment était en moyenne de 4,65 mL (3-6 ; ± 0,98). Aucune CMG n’a été retrouvée, ni à 3, ni à 6 mois postopératoire. Il y avait 1 cas (2,38 %) de déplacement secondaire à 3 mois et aucun de plus à 6 mois. Il n’y avait aucun cas de fuite intra-articulaire de ciment. Aucun patient n’a été repris chirurgicalement.

Discussion :
Les CMG après enclouage trochantérien court peuvent concerner jusqu'à 20,5% des patients. Tout comme la littérature récente à ce sujet, notre étude montre que l’augmentation cimentée des clous TFNA permet de les éviter, même si la VCC est mal positionnée : 2 cas en position supérieure, et une TAD pouvant aller jusqu’à 20 mm.

Conclusion :
Notre étude montre que l’augmentation cimentée des clous trochantériens courts est une technique sûre qui permet d’éviter le balayage et la migration de la vis cervico-céphalique, et donc la reprise chirurgicale après traitement des fractures du massif trochantérien.
 

Complications dans l’utilisation du clou gamma pour les fractures trochantero diaphysaires du fémur du sujet jeune.

Orateur(s) :  François BONNEL (Montpellier) 

Auteur(s) :  

11h25 - 11h32 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La place du clou gamma chez les sujets âgés avec fracture per trochantérienne complexe est largement utilisé avec des résultats morphologiques acceptables. Son utilisation en urgence chez le sujet jeune avec fracture trochantéro diaphysaire méritait une évaluation.

Méthodes :
Notre analyse portait sur une série de 15 cas, 9 droit, 6 gauche de sujets masculins d’âge moyen de 35 ans victime d’accident de circulation avec une fracture trochantero diaphysaire opérée en urgence. Nous avons exclu les polyfracturés. Le protocole chirurgical était comparable avec réduction sur table orthopédique et contrôle radiographique. Le matériel utilisé était un clou gamma long (13 cas) et court (2 cas) avec verrouillage distal et dans 1 cas montage type gamma long avec vissage proximal et distal chez un adolescent de 15 ans. Le suivi radiologique portait sur une période de 1 an.

Résultats :
La consolidation était obtenue dans 10 cas avec raccourcissement de 3 centimètres dans 5 cas de fracture comminutive et 1 cas avec cal vicieux rotationnel du col fémoral. Dans 1 cas une absence de réduction avait nécessité une reprise par plaque vissée. Dans 4 cas on notait un retard de consolidation avec nécessité de greffe osseuse.

Discussion :
Dans l’ensemble l’utilisation du clou gamma en traumatologie pour fracture trochantero diaphysaire chez le sujet jeune donne de bons résultats. Nos constatations témoignaient du risque de complications spécifiques qui peuvent être évitées. Dans une série de 301 cas Frield (1994) rapportait 4% de réduction insuffisante, de trouble de rotation du col fémoral dans 5%. Pour chaque complication des précautions sont souhaitables. En cas de comminution ou de fracture spiroïde un abord chirurgical est indispensable avec un complément d’ostéosynthèse. En cas de fracture sous trochanterienne pour éviter les cals vicieux rotatoires du col fémoral post réductionnel une tomodensitométrie préopératoire est nécessaire.

Conclusion :
L’utilisation du clou gamma selon le principe de mini abord doit obéir chez le sujet jeune au principe de réduction parfaite et connaitre le risque de cal vicieux rotatoire du col fémoral souvent sous-estimé.
 

Fractures Pertrochantériennes et Fast Track: Quels impacts fonctionnels et d’autonomie après hospitalisation?

Orateur(s) :  Adrien LINDER (Angers) 

Auteur(s) :   Mathurin GOMEZ (Angers),  Louis RONY (Angers),  Clement MARC (Angers),  Abdelhafid TALHA (Bouchemaine),  Nicolas RUIZ (Angers),  Sophie NOUABLANCHE (Angers),  Andre GILIBERT (Rouen),  Vincent MAYNARD (Angers),  Laurent HUBERT (Angers)

11h39 - 11h46 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La Prise En Charge (PEC) des Fractures Pertrochantériennes (FPT) en filière Fast Track (FT) est amorcée en traumatologie. Notre hypothèse était que la chirurgie Fast Track des FPT ne compromet pas l’autonomie du patient.

Méthodes :
Notre étude était prospective, comparative, observationnelle, monocentrique, de 2014 à 2016. Les patients inclus présentaient une FPT A1 ou A2 (classification AO), isolée, ostéosynthèsée par enclouage centromédullaire, nécessitant une PEC en Soins de Suite et Réadaptation (SSR). Le groupe exposé FT bénéficiait d’un transfert dès J1 post opératoire en SSR. Le groupe Non Exposé (NE) bénéficiait d’une PEC post opératoire dans le service de chirurgie avant transfert en SSR. Le critère de jugement principal était la différence Delta Parker pour chaque patient, entre son score d’arrivée et de sortie. Les critères secondaires de jugement étaient la nature des aides à la sortie et le lieu de sortie du SSR.

Résultats :
109 patients étaient inclus initialement, 54 patients (27 paires) après appariement. Une différence significative de -1,27 (IC95 : -2,27 ; -0,32) (p=0,012) en faveur du Delta Parker FT était mise en évidence. Il n’y avait pas de différence significative sur la nature et la quantité des aides à la sortie du SSR, ni sur le lieu de sortie, bien qu’une tendance mette en évidence que le lieu de vie initial restait privilégié chez le groupe FT.

Discussion :
Le virage FT est amorcé en orthopédie. Les études précédentes mettent en évidence une durée de séjour amoindrit, des taux de survie et de complications superposables, une économie significative. Cette étude répond à la question du devenir, les patient FT perdent significativement moins d’autonomie de marche.

Conclusion :
La PEC FT des FPT diminue significativement la perte d’autonomie de marche du patient, sans que le lieu de vie ou les aides ne soient impactées significativement.
 

Chemin clinique du traitement chirurgical de la fracture de la hanche chez le patient de plus de 75 ans

Orateur(s) :  M. Barek IRRAZI (METZ) 

Auteur(s) :   Aboubeckr BERRICHI (Metz),  Julien MAYER (Metz),  Emmanuel CAREMIER (Metz)

11h46 - 11h53 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Introduction :
La fracture de la hanche chez le sujet de plus de 75 ans est très fréquente, nous avons mis en place le chemin clinique de la prise en charge des patients de plus de 75 ans présentant une fracture de la hanche (col du fémur et massif trochantérien)

Méthodes :
Matériel , méthodes:
Nous avons débuté ce travail en janvier 2019 avec une première phase de rédaction du protocole de prise en charge des patients, sur une durée de trois mois. Des réunions avec les médecins du service des urgences, des anesthésistes, les gériatres, et les chirurgiens du service. Toute la prise en charge de l’arrivée au SAU à la sortie du service d’orthopédie a été écrite et validée.
Le protocole, décrit ce chemin clinique dès l’arrivée aux urgences avec le bilan sanguin, radiologique, la mise en place d’un protocole d’antalgiques et de réhydratation
Le patient est transféré en salle de réveil du bloc opératoire .Le médecin anesthésiste fait la consultation d’anesthésie, valide la chirurgie et réalise un bloc crural analgésique sous échographie. Le patient est transféré au service d’orthopédie.

Résultats :
Résultats :
Nous avons opéré depuis mars 2019 ; 400 fractures de la hanche, par prothèse intermédiaire par voie antérieure de HUETER ou ostéosynthèse par enclouage fémoral proximal court. Le suivi est prospectif. La moyenne d’âge est de 85 ans, le délai d’attente moyen au SAU est de 6 heures, 80% des patients ont eu la consultation d’anesthésie le bloc le jour de l’admission. 97 % ont été opéré en moins de 48 heures, 45 % ont été transféré le lendemin en unité d’orthopédie gériatrique (UPOG), 60 % ont eu l’intervention de l’unité mobile de gériatrie. A la sortie 25% de retour à domicile, 60 % de transfert en SSR, et 15 % de retour à l’EHPAD. La durée moyenne de séjour est de 7 jours.

Discussion :
La prise en charge que nous proposons est innovante, apporte des bénéfices importants pour le patient en diminuant les complications et augmente le taux de retour à domicile. les taux obtenus sont superieures à ceux rapportés dans la litterature pour cette pathologie

Conclusion :
Conclusion :
Le premier suivi prospectif pour ces fractures et pour cette population. Nous analysons tous les paramètres, Score ASA, complications post opératoires, mortalité à 3 mois, 6 mois et un an.et évaluons les impacts sur la mortalité, la reprise de l’autonomie, et le retour à domicile
 

Traitement des fractures intracapsulaires du col fémoral chez le sujet âgé ; Algorithme des indications au cours des cinq dernières années

Orateur(s) :  Lyes AIT EL HADJ (Alger, ALGÉRIE) 

Auteur(s) :   Saadedine Hichem AMOURI (Alger, ALGÉRIE),  Ayoub TOUATI (Alger),  Mustapha YAKOUBI (Alger, ALGÉRIE)

11h53 - 12h00 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les fractures déplacées du col du fémur sont généralement traitées par hémi-arthroplastie. Les differents types d’arthroplastie les plus utilisés sont; la prothèse d’Austin-Moore , la prothèse intermédiaire et la prothèse totale de hanche .
L’objectif de cette étude est d’analyser les avantages et les inconvénients des différents types d’arthroplastie et de présenter le progrès par apport aux indications durant les 5 dernières années .

Méthodes :
Il s'agit d'une étude rétrospective de patients admis à l'hôpital ,avec comme diagnostic une fracture du col du fémur ,entre 2015 et 2019.
Nous avons collecté 1052 cas de fractures du col du fémur, mais seulement 810 dossiers étaient exploitables Le groupe d'âge entre 71 et 90 ans domine la série. Avec une moyenne d’age de 78,82 ans. La prothèse de Moore a trouvé son indication chez les patients dont l'âge est compris entre 75 ans et 90 ans,en revanche, la prothèse intermédiaire chez les patients plus jeunes entre 61 et 70 ans et la prothèse totale de Hanche (PTH)chez les patients plus jeunes.

Résultats :
Selon le score Parker Les meilleurs résultats sont trouvés chez les patients avec PTH dans 80% des cas, suivis par les patients portant une prothèse intermédiaire dans 60% des cas, en revanche nous avons de mauvais résultats chez les patients avec prothèse moore, dans plus de 55% des cas. En termes de complications, nous notons que la plupart des complications ont été trouvées chez les patients avec des prothèses de Moore. Le taux de mortalité était le plus élevé chez les patients traites par prothèse de Moore .

Discussion :
Hakon Kofoed a confirmé les résultats inférieurs de l’implant Austin-Moore chez les patients actifs depuis les années 1980.Leur utilisation a été suggérée uniquement chez les patients très âgés en fin de vie pour le nursing et l’indolence . D’autres études (M. I. Parker et coll) ont révélés qu'une hémiarthroplastie de Thompson cimentée entraînait moins de douleur , un meilleur retour de la mobilité et un séjour à l'hôpital réduit par rapport à une prothèse Austin-Moore non cimentée.

Conclusion :
Le nombre de prothèses Austin-Moore utilisées dans le monde aujourd'hui n'est pas connu. Malgré le résultat inférieur de l’implant par apport à l’intermediaire ,on peut supposer qu’il est assez répandu car l’implant est bon marché et considéré comme facile à mettre en place.
Au cours de la dernière décennie son utilisation a diminué chez nous,ceci montre la bonne volonté des chirurgiens à changer de pratique.
 

Fractures de l’extrémité supérieure fémur chez les personnes âgées : morbidité et mortalité à moyen terme

Orateur(s) :  Youssef OTHMAN (Monastir, TUNISIE) 

Auteur(s) :   Rihab BAHRI (ksar hellal, TUNISIE),  Zied BELLAAJ (COLMAR),  Imen ZEMNI (Monastir),  Aymen FEKIH (Téboulba, TUNISIE),  Hichem MSEK (Monastir),  Aymen SAIDI (Monastir),  Jacem SAADANA (Monastir, TUNISIE),  Makrem ZRIG (Monastir),  Mustapha KOUBAA (Monastir),  Issam ALOUI (Monastir, TUNISIE),  Asma SRIHA BELGUITH (Monastir),  Abderrazek ABID (monastir, TUNISIE)

12h00 - 12h07 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
La fracture de l’extrémité supérieure du fémur (FESF) de la personne âgée est une affection fréquente et source de surmortalité et d’une perte conséquente de l’autonomie. L‘objectif de ce travail est d’étudier La mortalité et la morbidité pendant la première année après une FESF et leur évolution par rapport à une étude de la même équipe en 2006.

Méthodes :
Nous avons recueilli les 178 dossiers des patients âgés de plus de 65 ans hospitalisés pour une FESF pendant l’année 2018. Une prédominance féminine (54,4%) a été observée. L’âge moyen était de 73,47 ans. Les fractures extra-capsulaires représentaient 59.4 % des fractures contre 40.6% pour les fractures du col du fémur. Parmi nos patients, 87,6% étaient autonomes avant la fracture avec une moyenne de 5.4 à l’échelle d’autonomie Activity Daily Living (ADL). Le délai moyen de la chirurgie était de 7.3 jours. Pour les patients opérés et sortis de l’hôpital, la mortalité et l’autonomie sur l’échelle ADL ont été investiguées avec un recul minimum de 12 mois en consultant les bases des données du registre national de l’état civil et de l’organisme national d’assurance maladie et en procédant à une anamnèse téléphonique pour les survivants.

Résultats :
Six décès intra-hospitaliers (3.5%) ont été observés : 5 préopératoire et 1 post-opératoire. Nous avons pu évaluer la mortalité et la morbidité à moyen terme chez 168 patients. La perte d’autonomie était de 0.5 points en moyenne (moyenne du score d’ADL au recul= 4.9). La mortalité à moyen terme était de 21.2%.

Discussion :
Malgré un retard de la chirurgie (7.3 jours) par rapport délai de 48 heures préconisé par la plupart des recommandations, la mortalité pendant la première année (21.2%) est comparable aux données de la littérature (20 à 30%). Nous avons constaté un raccourcissement du délai de la chirurgie par rapport à une étude en 2006 réalisé au même service qui va avec une amélioration de la mortalité (21.2% vs 33%). Ceci serait en rapport avec le renforcement du bloc opératoire en 2017 par 2 nouvelles salles opératoires. La récupération de l’autonomie s’est améliorée aussi par rapport à 2006. Ceci s’expliquerait par l’accès plus facile à la rééducation et aux traitements de l’ostéoporose grâce aux réformes du système d’assurance maladie depuis 2007 dans notre pays.

Conclusion :
Nos résultats confirment l’impact du délai opératoire sur les résultats à moyen terme des FESF. Des efforts supplémentaires en gestion des ressources sont nécessaires pour s'aligner au délai recommandé de 48 heures.
 

Survie à un an des fractures sur prothèse de hanche chez les patients âgés de plus de 80 ans.

Orateur(s) :  Thibaud RODRIGUEZ (MONTPELLIER) 

Auteur(s) :   Tom PAUNET (Montpellier),  Guillaume KARL (Sete),  Francois CANOVAS (Montpellier)

12h07 - 12h14 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les modèles de projections montrent un nombre attendu de fractures péri-prothétiques augmentant de 4.6% tous les 10 ans sur les trente prochaines années. L’objectif de notre étude est d’évaluer la survie des patients âgés de plus de 80 ans après fracture sur prothèse de hanche.

Méthodes :
Notre étude prospective mono-centrique incluait les patients de plus de 80 ans présentant une fracture sur prothèse de hanche entre 2011 et 2017. Les patients étaient opérés par voie postéro-externe avec ostéosynthèse ou révision avec ostéosynthèse selon le type de fracture définie par la classification de Vancouver. Le critère principal était la survenu du décès du patient. Les facteurs de risque évalués étaient l’âge, le sexe, le score ASA, le délai de prise en charge, la durée du séjour, le type de fracture selon la classification de Vancouver, le caractère cimenté ou non de l’implant fémoral initial, le type de chirurgie réalisée, le délai de reprise d’appui. Nous avons effectué une analyse de survie selon Kaplan-Meier.

Résultats :
Nous avons inclus 112 patients. L’âge moyen était de 87,5 ans [80-100]. Le score ASA moyen était de 2,79, le suivi moyen était de 43 mois. Cinquante-neuf décès (59,7%) sont survenus durant l’étude. La survie moyenne était de 75% à 1 an. Huit patients (7%) sont décédés le jour de l’intervention. Les facteurs de risque de décès lors la première année sont : l’âge (p=0,046), le score ASA (p=0,002) et délai de prise en charge (p=0,021).

Discussion :
Il est difficile de comparer ces données avec la littérature car les études concernant l’espérance de vie après fracture sur PTH sont réalisées sur la population générale avec des patients âgés entre 60 et 100 ans. La mortalité après fracture de l’extrémité proximale du fémur est comparable à la mortalité après fracture sur prothèse bien que le geste chirurgical et les suites soient plus lourdes.

Conclusion :
L’espérance de vie reste relativement conservée après cette chirurgie. Il existe une analogie entre fracture du col du fémur et fracture péri-prothétique chez la personne âgée en terme de survie et de facteurs de risques.
 

Survie et instabilité après facture du col fémoral : les double mobilités font elles mieux que les prothèses intermédiaires?

Orateur(s) :  Juliette BERTAULT () 

Auteur(s) :   Etienne CAVAIGNAC (Toulouse),  Emilie BERARD (Toulouse),  Federico MORETTI (Toulouse),  Philippe CHIRON (Toulouse),  Nicolas REINA (Toulouse)

12h14 - 12h21 ( min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L’arthroplastie de hanche, qu’elle soit totale (THA) ou intermédiaire (HA), est le gold standard du traitement des fractures intracapsulaires déplacées du col fémoral. Parmi les complications, l’instabilité est un risque prépondérant. L’utilisation d’une cupule à double mobilité réduit le risque de luxation, et l’hémiarthroplastie est encore utilisée. En l’absence de recommandation concernant le choix de la technique, notre objectif était de comparer l’arthroplastie totale de hanche avec cupule à double mobilité avec la prothèse intermédiaire dans le cadre de la traumatologie.

Méthodes :
Nous avons identifié rétrospectivement 112 patients dans le groupe HA et 153 patients dans le groupe PTH DM ayant bénéficié d’une arthroplastie totale de hanche DM ou HA entre 2010 et 2013, en urgence pour fracture cervicale du col fémoral dans notre institution. Le recul minimum de 5 ans. L’âge moyen était de 81 ans (range, 55 – 101 ans). Les patients pris en charge en chirurgie programmée, les fractures sur matériel, les fractures pathologiques du col fémoral, les fractures associées, et les chirurgies de reprise ont été exclus. Le critère principal était l’instabilité. Le suivi clinique était réalisé par le score de WOMAC et le risque de mortalité était déterminé avec ajustement aux facteurs de confusion.

Résultats :
Le taux de luxation à 5 ans était de 1.96% dans le groupe THA double mobilité et de 6.25% dans le groupe HA (p=0.070). La survie à la révision pour instabilité (p=0.015), révision toutes causes (p=0.034), réopérations (p=0.029) ainsi que les complications (fractures, infection) étaient meilleures dans le groupe DM. La mortalité, après ajustement aux facteurs de confusions, était significativement plus importante dans le groupe HA 39.5% vs 75% dans le groupe HA (p<0.0001). Le score WOMAC était supérieur dans le groupe THA à 5 ans, p=0.035, sans association statistique l’autonomie et la fragilité du patient.

Discussion :


Conclusion :
Les arthroplasties avec utilisation d’une cupule à double mobilité semble être une solution satisfaisante dans le cadre de fractures intracapsulaires déplacées du col fémoral, et ce quel que soit le degré d’autonomie du patient.
 

La voie antérieure sans table orthopédique pour hémiarthroplastie après fracture cervicale permet-elle un gain de temps et d’argent ? Etude cas-témoin avec et sans table orthopédique

Orateur(s) :  Elliott KIERSZBAUM (Paris) 

Auteur(s) :   David BIAU (Paris),  Aymane MOSLEMI (Paris),  Jules DESCAMPS (Paris),  Philippe ANRACT (Paris),  Alexandre HARDY (Paris)

12h21 - 12h28
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Contexte :
Le coût de la prise en charge des fractures du col du fémur désengrenées constitue un enjeu de santé publique. La voie antérieure peut être utilisée pour la réalisation d’une arthroplastie intermédiaire, mais l’investissement matériel et en temps liée à l’usage d’une table orthopédique n’a pas été évalué à notre connaissance dans cette indication. Aussi nous avons réalisé une étude cas témoin afin de : 1) comparer les temps d’installation (TI) et de désinstallation (TDI) pour réalisation d’une prothèse intermédiaire de hanche sur table orthopédique (TO) versus table standard (TS), 2) comparer le temps opératoire, l’analyse radiographique de longueurs ainsi que le taux de complications per opératoire.
Hypothèse :
La voie antérieure sur table standard permettrait une diminution des temps d’installation, de désinstallation ainsi que des temps opératoires et ne serait pas associée à plus de complications per opératoire.

Méthodes :
Une étude comparative rétrospective a été réalisée. Cent deux patients ont été inclus. L’âge moyen était de 84,8 ans +/- 8 (46 patients opérés par voie antérieure TS et 56 patients opérés par voie antérieure sur TO). Nous avons pu déterminer le temps d’installation (TI = t entrée du patient en salle opératoire - incision), le temps opératoire (TOP = t incision - fermeture), le temps de désinstallation (TDI = t fermeture - sortie du patient de la salle opératoire).

Résultats :
La moyenne des TI dans le groupe TS (25,5 +/- 6,2 min) était significativement inférieure au groupe TO (33,9 +/- 6,2 min) (p=1,1*10-9) de même que la moyenne des TDI dans le groupe TS (13 ± 4,7 min) par rapport au groupe TO (17 +/- 3,4 min) (p= 4,1*10-6). Le TOP dans le groupe TS (73,5 +/- 15,9 minutes) était significativement inférieur au TOP dans le groupe TO (82,6 +/- 21,3 minutes) (p= 0,01). Quatre complications ont été rencontrées au décours des interventions : une fracture du grand trochanter dans le groupe TS et deux fractures du grand trochanter ainsi qu’une fracture du fémur proximal dans le groupe TO. La différence de longueurs des membres inférieurs rencontrée dans le groupe TS (3,7mm +/- 3,2 (0-15)) était comparable à celle retrouvée dans le groupe TO (5,3 mm +/- 4,6 (0-20)).

Discussion :


Conclusion :
Cette étude a montré que l’installation sur table standard permettait de diminuer le temps d’installation et de désinstallation et le temps opératoire par rapport à une installation sur table orthopédique sans augmentation du nombre de complication.
 

Résultat des vissages de col fémoral chez 112 patients de moins de 65 ans au recul minimum de 2 ans.

Orateur(s) :  Roger ERIVAN (Clermont-Ferrand) 

Auteur(s) :   Guillaume FASSOT (Clermont Ferrand),  Guillaume VILLATTE (Clermont Ferrand),  Aurélien MULLIEZ (Clermont–Ferrand),  Stéphane DESCAMPS (Clermont-Ferrand Cedex 01),  Stephane BOISGARD (Clermont-Ferrand)

12h28 - 12h35 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Le taux d’échec de la prise en charge des fractures de col du fémur dans la population jeune par vissage est souvent élevé, avec un risque d’ostéonécrose aseptique de la tête fémorale et de non consolidation. Nous avons mené une étude afin d’identifier ce qui permettrait de prédire le succès ou la faillite de l’ostéosynthèse, en fonction de 1) la prise en charge initiale, 2) la qualité de la réduction initiale et 3) des caractéristiques de la population opérée.
Hypothèse: Notre hypothèse était que le type de fracture ainsi que la qualité de la réduction initiale pouvaient prédire la survie.

Méthodes :
Il s’agissait d’une étude rétrospective portant sur l’ensemble des cas de fracture du col fémoral chez les sujets de moins de 65 ans, ayant bénéficié d’un vissage du col fémoral au sein de notre centre. 112 patients ont été inclus. Les patients vivants ont été revus en consultation au délai minimum de 24 mois. Tous les patients ont réalisé des radiographies et nous avons mesuré la qualité de la réduction en évaluant le déplacement dans les 3 plans de l’escape et l’angle cervico diaphysaire.

Résultats :
Le recul était de 5.3 ans ± 3.0 [2.0-13.6]. A 2 ans, parmi les 112 patients analysés, 23 (20.5%) patients ont présenté une complication avec 10 (8.9 %) ostéonécroses et 13 (11.6%) pseudarthroses. L’étude de la survie en fonction des facteurs de risque connus d’ostéonécrose de hanche ne montrait pas de différence statistiquement significative sur la survie. L’étude du type de fracture sur la survie en distinguant les fractures stables (Garden ≤ 2) et instables (Garden ≥3) montrait une différence significative plus d’échecs pour les fractures instables, HR = 2.77 [IC 95% : 1.09 - 7.02] et p = 0.025. Nous n’avons pas retrouvé de différence statistiquement significative pour le délai de prise en charge (≤ 6 heures) avec HR = 1.08 [IC 95% : 0.46 - 2.54] et p = 0.86. L’analyse des radiographies à 2 ans montrait un recul moyen selon l’axe Z : 12,3 mm ± 4,8 [-0,7-26,2], un recul en X de 8,5 mm ± 5,0 [-6,8-23,9] et en Y de 6,4 mm ± 6,1 [-6,3-25,3].

Discussion :


Conclusion :
Cette étude a permis de retrouver un taux de complication et d’arthroplastie plutôt faible par rapport à la littérature. Quant au délai de prise en charge, la réalisation d’une ostéosynthèse semble indiquée même après 6 heures.
 

L'utilisation des tiges fémorales impactées en cas de fracture de col du fémur chez le sujet gériatrique est elle justifiée ?

Orateur(s) :  Anahita CHARLOT (Paris) 

Auteur(s) :   Alexandre Gounot (PARIS),  Antoine JAEGER (Montfermeil),  Pascal GUILLON (Montfermeil)

12h35 - 12h42 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
L'utilisation des tiges impactées chez le sujet âgé est discutée en raison du risque de complications mécaniques per et post-opératoires. La pose d'une tige cimentée chez le patient âgé est à risque de complications emboliques per-opératoires.
L'objectif de notre étude est de montrer la non infériorité des tiges impactées posées pour fracture du col chez le sujet âgé.

Méthodes :
Nous avons réalisé une étude radiologique rétrospective. 91 patients ont été inclus entre 2017 et 2020 et répartis en 2 groupes : coxarthrose (44) et fracture (47). Les critères d'inclusion étaient : âge supérieur à 70 ans, pose sur hanche native d'une arthroplastie intermédiaire (PIH) ou totale (PTH) pour coxarthrose ou fracture.
Le critère de jugement principal de l'étude était l'enfoncement de la tige supérieur à 2mm à 6 semaines selon la méthode de Engh modifiée. Les deux groupes ont été comparés par un test de Ficher.
Les critères secondaires sont les fractures périprothétiques (per et post-opératoires), la luxation, l'offset, l'infection (ISO).

Résultats :
Les groupes sont comparables en âge (78,6 vs 82,6) et en sexe (2,1 vs 2,6 femmes pour 1 homme).
Dans le groupe coxarthrose, 44 PTH ont été posées par voie postérieure. Nous n'avons pas observé de luxation post-opératoire, ni de fracture per ou post-opératoire.
Dans le groupe fracture, 30 PTH ont été posées par voie postérieure. Pour les PIH , la voie antérieure et postérieure ont été respectivement utilisées 15 et 2 fois. Nous avons relevé 2 fractures per-opératoires (4,2%), 1 ISO (2,1%) et aucune luxation.
On note 2 enfoncements dans le groupe fracture (4,2%) et 5 dans le groupe coxarthroses (11%). Ces deux valeurs ne sont pas significativement différentes (p:0,26). Les 2 fractures observées correspondent aux 2 enfoncements.
Dans le groupe fracture, la voie d'abord n'avait pas d'influence sur l'enfoncement.
Parmi les tous critères secondaires, il n'existe aucune différence significative.

Discussion :


Conclusion :
L'enfoncement des tiges impactées ne semble pas différent entre les 2 groupes. Nos résultats semblent concorder avec les données de la littérature bien que la méthode de mesure ne soit pas sans faille et le recul insuffisant. L'utilisation de la tige impactée semble justifiée en cas de fracture du col chez le sujet gériatrique, afin de diminuer le temps opératoire et les complications per-opératoires liée au scellement. Il serait intéressant pour confirmer ce résultat positif de faire une étude prospective avec un suivi plus long.
 

Prothèse totale de hanche après échecs d’ostéosynthèse pour fractures extra-capsulaires du fémur proximal avec utilisation exclusive de cupules à double-mobilité

Orateur(s) :  Henri FAVREAU (Strasbourg) 

Auteur(s) :   Matthieu EHLINGER (Strasbourg),  Philippe ADAM (Quatzenheim),  François BONNOMET (Strasbourg Cedex)

12h42 - 12h49 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les échecs d’ostéosynthèse de fractures extracapsulaires du fémur proximal (FEFP) conduisent habituellement à la pose d’une prothèse totale de hanche (PTH). Les PTH après FEFP présentent un risque de complications supérieur aux fractures intra-capsulaires par modification de l’anatomie locale induisant notamment un risque de luxation. Des travaux récents ont montré le rôle protecteur des cupules à double-mobilité (DM) contre l’instabilité dans ce contexte mais sur des populations confondues de fractures intra et extra-capsulaires. Nous avons mené une étude rétrospective concernant exclusivement les FEFP afin : 1) d’établir les taux de complications chirurgicales et notamment de luxation avec utilisation exclusive de DM, 2) d’analyser l’ostéosynthèse initiale et d’établir le taux de conformité aux critères standards. L'hypothèse était que l’utilisation de DM est protectrice dans cette population d’échec de fixation de FEFP.

Méthodes :
Une étude monocentrique rétrospective était réalisée sur 10 ans sur 40 cas (30 femmes, 10 hommes, 77 ans d’âge moyen (31-91)). Une cupule à DM était systématiquement utilisée. L’évaluation clinique comprenait : le score de Parker, l’échelle de la douleur Visual Analogue Scale (VAS), le score de Harris (HSS), le score Postel Merle d’Aubigné (PMA). Le taux de complications chirurgicales était établi (fractures péri-prothétiques, infection, pseudarthrose, luxation) et l’analyse de l’ostéosynthèse initiale analysait la complexité de la fracture et la conformité de l’ostéosynthèse.

Résultats :
Au dernier recul (54 mois, [24-122]), le taux de complications après PTH s’élevait à 22% (9/40), sans aucune luxation. L’analyse comparative avant et après PTH montrait une amélioration significative des moyennes des scores VAS (7,9 ± 1,6 puis 1,35 ± 1,5), HHS (20 ± 11,8 puis 78 ± 12,3) et PMA (4,7 ± 2,9 puis 14,6 ± 2,1) (respectivement p<0,0001, p<0,0001 et p<0,0001), et non significative pour le score de Parker (5,5 ± 2 puis 4,8 ± 1,9 ; p=0,4). Une fracture instable était présente dans 77% à 85% (31 et 34/40) des cas selon les classifications AO et Evans-Jensen. L’analyse de l’ostéosynthèse retrouvait une non-conformité dans 68% (27/40) des cas. Le défaut de centrage de la vis cervicale était l’élément de non-conformité le plus fréquent (58%, 23/40) suivi du défaut de réduction (28%, 11/40). Le taux de non-conformité pour les fractures stables selon l’AO était de 44% (4/9) et de 74% (23/31) pour les fractures instables.

Discussion :


Conclusion :
L’hypothèse était vérifiée, l’utilisation exclusive d’implants à DM protège de l’instabilité et devrait être systématique dans ce contexte à risque élevé.
 

Evaluation de la morbimortalité après une une fracture périprothétique de hanche : Résultats d'une étude retrospective monocentrique de 88 patients

Orateur(s) :  Florent FRANCONY (PUGNY CHATENOD) 

Auteur(s) :   Eric MONTBARBON (Chambery),  Jérôme TONETTI (Grenoble),  Dominique SARAGAGLIA (Grenoble),  Régis PAIHLÉ (Grenoble)

12h49 - 12h56 (7 min)
Durée de la présentation : 5 min
Durée de la discussion : 2 min


Introduction :
Les fractures périprothétiques (FPP) de la hanche sont des complications graves et leur traitement est un défi difficile. On peut s’attendre à ce que l’incidence de ces fractures augmente avec le vieillissement de la population. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la morbi-mortalité (MM) postopératoire de ce type de fracture. L’objectif secondaire était d’analyser cette MM selon la classification de Vancouver. L’hypothèse était que plus la fracture était grave, plus le risque de MM était important.

Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique menée entre le premier janvier 2010 et le 31 décembre 2015. Tous les patients présentant une FPP traitée chirurgicalement ont été inclus. L’état clinique préopératoire (autonomie, comorbidités, score ASA) a été évalué à partir des dossiers d’admission.

Résultats :
Quatre-vingt huit patients (75% de femmes) âgés en moyenne de 82,5 ans ont été évalués avec un recul moyen de 42,5 mois. Les patients présentaient un antécédent de «fracture ostéoporotique» dans 68,2% des cas, et 58% souffraient d’ostéoporose. Radiologiquement, nous avons retrouvé 52 fémurs (59,1%) avec un Cortical Thickness Index < 5mm. Selon la classification de Vancouver, il y avait 8 fractures de type A, 63 fractures de type B dont 30 étaient des B1, 23 des B2, 10 des B3 et 18 fractures de type C. Le score de Parker évalué en préopératoire à 7,17 (+/-1,5 ; 3-9) a perdu 1,53 point, pour arriver au dernier recul à 5,64 (+/- 1,77 ; 2-9) (p=1,4 E-07). Les scores fonctionnels ont également chuté : le score PMA était de 12,31 points (+/-3,16 ; 3-18) et le HHS de 67,48 points (+/-18,56 ; 12-98) soit une perte respective de 2,33 et 13,13 points par rapport à l’état initial. Ce déclin fonctionnel est statistiquement significatif (PMA p= 3,50E-05 et HHS p= 2,59 E-05). La survie globale des patients dans toute la série était de 97,7% à 1 mois, de 76,1% à 12 mois, de 64,8% à 24 mois et de 52,3 % à la date de point. L’analyse en sous-groupes dérivée de la classification de Vancouver a permis de hiérarchiser la gravité des FPPH. Comme nous pouvions le supposer, nous avons retrouvé par ordre de gravité croissante, les fractures Vancouver A suivies des B1 et B2 puis des types C et B3 (p <0,05).

Discussion :


Conclusion :
Les FPPH sont une complication grave d’une arthroplastie de hanche. Malgré une standardisation de leur prise en charge, les résultats font état d’une morbi-mortalité élevée.